ALÈS Sept jeunes en insertion ont fait équipe sur une Méditerranée hostile
Souvenir d'une mission sur le trois-mâts Belem, en Méditerranée, cinq jeunes en insertion sur sept sont venus, ce lundi, chercher le carnet de bord de leur "aventure humaine" des 24 et 25 mars, entre Antibes et Sète. Un grand souvenir pour eux, au milieu de 21 autres jeunes en insertion du Languedoc-Roussillon, conviés par la Caisse d'Épargne à une croisière très active, à bord du trois-mâts qui apportera, le 8 mai, la flamme olympique dans le Vieux-Port de Marseille.
"C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau", aurait pu chanter Renaud à propos du majestueux Belem qui a embarqué, les 24 et 25 mars, Samuel Piatti, Clément Boulard, Ichem Bourour, Louhann Van Heck, Lorenzo Cogez, Kimberley Guerrero et Naël Neumann, entre Antibes et Sète. Une navigation "à la découverte du dernier trois-mâts français en activité maritime", explique Cyril Laurent, conseiller municipal et président de la Mission locale jeunes d'Alès (MLJ), structure qui suit les sept jeunes en insertion embarqués dans cette galère.
Une "galère" toute relative à leurs yeux, même lorsque Lorenzo - informaticien "choqué de ne plus avoir de réseau au téléphone" en pleine mer - conte sa nuit à la barre, dans une mer très agitée, où "plus il y avait du danger, plus j'éclatais de rire". Avec leurs acolytes de Montpellier ou du bassin de Thau, les sept "Alésiens" ont rempli les tâches demandées par les seize membres de l'équipage, comme cuisiner, barrer, tirer des cordes pour sortir les voiles, ou les rentrer, etc.
"Il s'agissait de créer une cohésion d'équipe dans un environnement confiné, et qui peut être risqué", argumente Cyril Laurent. Certains des Alésiens étaient ainsi récompensés de leur participation à la master class culture (relire ici). Mais tous en reviennent des images pleines les yeux, résumées par un sobre "j'ai aodré" de la seule mineure des 28 jeunes, Louhann Van Heck. "C'était quelque chose de nouveau", en rêve encore Ichem Bourour, qui garde comme "inoubliable et unique de ne plus rien voir, plus de côte. Et les couchers de soleil..."
"Je n'ai pas été surpris parce que tout était nouveau pour moi"
Samuel Piatti, l'un des jeunes embarqués sur le trois-mâts le Belem
"Je n'ai pas été surpris parce que tout était nouveau pour moi", raisonne Samuel Piatti, qui a particulièrement aimé "les discussions avec les matelots sur le parcours de chacun". Ce "choix de vie", la navigation, il n'y pensait pas particulièrement. Mais la discussion avec des professionnels lui a paru la chose possible, si son projet actuel n'aboutit pas.
Pour Ichem, le voyage en mer a renforcé sa volonté de monter son propre tour du monde en van. Pour d'autres, c'est retour à la case projet. Avec le sentiment, au moins pendant deux jours et une nuit, d'avoir "fait partie d'un groupe".
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