Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 02.03.2016 - thierry-allard - 2 min  - vu 189 fois

IL Y A 4 ANS… "Morpions de la misère" : la CGT mettait Max Roustan au tribunal

Le maire d'Alès Max Roustan (Photo d'archives : Elodie Boschet / Objectif Gard)

S’il est difficile de se souvenir de ce qu’on faisait il y a quatre ans, on sait où ne se trouvait pas le maire LR d’Alès Max Roustan ce vendredi 2 mars 2012.

Celui qui était encore député-maire avait alors choisi de ne pas se rendre du tribunal de grande instance de Nîmes, représenté par son avocat dans une affaire d’injures publiques.

« Con » et « morpions de la misère »

Les faits remontent au 19 novembre 2010, lors de l’inauguration de la pépinière d’entreprises Enerpole. Notre journaliste Mickaël Attiach raconte la suite : « A l’occasion du discours du Premier magistrat de la ville, des ‘noms d’oiseaux’ auraient été lancés en direction de Fabrice Durand (secrétaire de l’UL CGT de l’époque, ndlr) et des syndicalistes, dont ‘con’ ou ‘morpions de la misère’ (des propos relayés par la presse de l’époque). Il faut souligner que nous étions en plein dans la période de mouvement de revendications contre la réforme des retraites. »

Des propos fleuris qui vont valoir à Max Roustan un dépôt de plainte de la part du secrétaire de l’UL du syndicat. Lors de l’audience le 2 mars 2012, la défense du maire d’Alès arguera, rappelle notre journaliste à l’époque, « que M. Roustan se serait ‘inclus dans les cons’ à cette occasion et n’aurait pas, ainsi, affublé de ce terme les membres de la CGT et Fabrice Durand exclusivement. »

Max Roustan finalement condamné

Le procureur demandera la relaxe et le tribunal prononcera la nullité dans l’affaire en mai 2012. Fin de l’histoire ? Pas vraiment : le syndicaliste fait alors appel, et le dossier est rouvert. Le premier magistrat alésien sera finalement condamné le 18 octobre 2013 « pour injure, à 500€ d'amende envers le syndicat CGT et à 250€ envers les deux plaignants » note notre journaliste Raphaël Motte à l’époque. Dans le même article, Max Roustan réagit : « Ce n'est pas pour le terme de ‘morpions de la misère’ que j'ai dit au micro mais qui n'est finalement pas injurieux que j'ai été condamné mais pour le terme ‘con’ employé hors micro. De toutes les façons j'ai l'intention de me pourvoir une nouvelle fois en cassation. »

Max Roustan renoncera finalement à son pourvoi en janvier 2014, mettant un point final à cette affaire qui a tout de même duré plus de trois ans.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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