Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 16.01.2019 - corentin-corger - 2 min  - vu 687 fois

NÎMES Une mobilisation pour... mobiliser !

Ce jeudi, porté par le syndicat SNES-FSU, des enseignants vont tracter devant les lycées pour mobiliser pour la manifestation du 24 janvier.
Florence Thiebaut, Emmanuel Bois et Bertrand Humeau du syndicat SNES-FSU (photo Corentin Corger)

Les enseignants du syndicat SNES-FSU seront présents, ce jeudi 17 janvier, devant les lycées nîmois pour alerter confrères et élèves sur la réforme du lycée, du bac et Parcours Sup, avant la mobilisation du 24 janvier.

Il n'y a même pas besoin de demander ce qu'il ne va pour écouter les professeurs du second degré, dénoncer la réforme du lycée du ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer. Le premier point évoqué est la mise en place de onze spécialités dès la classe de Première, ce qui entraîne une difficulté pour les établissements de pouvoir proposer chacune d'elles à leurs élèves.

"Pour les sciences de l'ingénieur, les lycéens de Daudet devront venir une fois par semaine à Dhuoda", déplore Bertrand Humeau, responsable académique SNES. "Et ça sera pire pour les zones rurales comme Le Vigan", complète Emmanuel Bois. La crainte également que les élèves soient obligés d'aller étudier ces spécialités dans des établissements privés.

Ces enseignants mettent en avant une volonté de créer un réseau de lycée qui va augmenter le quota d'élèves par classe. Des choix qui vont pousser les étudiants à délaisser des matières comme les mathématiques, "les maths ne sont pas démocratisés et devraient être plus dans la culture commune", regrette Bertrand Humeau, professeur à Dhuoda. "Du coup on va avoir un bac qui n'est plus complet et qui se fera sur quatre ans car il y aura des lacunes", s'inquiète même Emmanuel Bois.

"On va bachoter pendant deux ans"

Les membres du syndicat d'enseignants ont également fait part de leur colère concernant la réforme du baccalauréat et la remise en cause d'une notation classique sur des épreuves en fin d'année scolaire. Ils reprochent l'instauration de 21 à 26 épreuves sur les classes de Première et Terminale, contre 12 actuellement. "On a l'impression que l'on va tout le temps noter les élèves. On va bachoter pendant deux ans", critique Florence Thiebaut. De nombreux examens qui vont d'après eux, "mettre les élèves dans un stress total", et réduire la fonction des professeurs à, "donner des cours magistraux pour finir les programmes à temps". Cette course sans arrêt à l'évaluation qui devrait devenir locale, où chaque établissement organisera son baccalauréat, pose des questions sur les notations des correcteurs, avec comme intérêt caché les taux de réussite des établissements.

Dernier point évoqué, la suppression de postes. "Sur l'Académie de Montpellier, on nous annonce 28 créations mais nous estimons qu'il en faudrait 179 pour répondre à la hausse des effectifs", commente Bertrand HumeauAprès la mobilisation du matin, une assemblée générale aura lieu à 18h aux locaux de la CGT, rue Benoît Malon. Les lycées concernés sont Dhuoda, Daudet (9h50) et Lamour (12h05). Un lycée où quelques élèves ont bloqué l'accès, ce lundi matin, avant d'être délogés, "par l'équipe mobile de sécurité, envoyée par le rectorat", d'après les informations fournies par Bertrand Humeau. "Des gamines ont été foutues à terre et des insultes ont été balancées", complète t-il. Assurant que les barrages filtrants se passaient dans le calme et qu'il y a une volonté de l'État, "d'empêcher les mobilisations sociales".

Corentin Corger

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