Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 06.04.2019 - anthony-maurin - 2 min  - vu 626 fois

NÎMES La Ville dit non aux augmentations de l'État

Photo d'illustration. Photo DR/

(Photo Corentin Corger)

La ville de Nîmes par la voix de son maire, Jean-Paul Fournier a décidé lors du Conseil municipal de ce samedi de refuser l’évolution des dépenses imposées par l’État en matière d’éducation. Une motion a ainsi été voté car "ces dépenses auraient un réel impact sur le fonctionnement des établissements scolaires nîmois et sur le budget communal." En effet et avec 22% du budget 2019, les dépenses en matière d’éducation sont la part la plus importante de la section de fonctionnement de la collectivité. Nîmes comptant 83 écoles et souhaitant préserver les actions essentielles de politiques éducatives qu’elle engage.

De plus, la Ville ne veut pas mettre en œuvre de nouvelles dépenses qui ne seraient pas prises en charge par l’État. Dans l’hypothèse d’une absence ou d’un refus de réponse de l’État aux demandes de Nîmes, la Ville fait savoir son intention d’exercer tout recours contentieux nécessaire à la défense de ses droits et de ses intérêts financiers.

(Photo d'illustration DR)

La députée LREM Françoise Dumas, élue dans l’opposition, s’exprime « Je peux comprendre vos légitimes inquiétudes mais je n’accepte pas tout ce qui a été dit. La politique éducative dans une ville comme la notre ne doit pas se voir uniquement sous le prisme financier. Je salue la politique que vous avez mis en œuvre, on sait très bien, sur du long terme, ce que tout cela apportera aux enfants. C’est la meilleure solution pour réduire les inégalités mais il y a toujours des surcoûts. Depuis 2017, on augmente la dotation de l’État de 3 %. Je suis à votre entière disposition pour vous aider à obtenir ce qui est légitime d’avoir. »

Pour Sylvette Fayet du Front de Gauche, « Madame la députée est contente des mesures prises, à croire qu’elle n’écoute pas ce qui se passe dans notre pays et ce que disent les enseignants ! C’est une question éminemment politique, les transferts de charges de l’État vers les collectivités sont insupportables. La loi Blanquer s’inscrit dans une logique d’inspiration libérale et financière, loin de l’idéal de notre République. La méthode est celle du désengagement de l’État quand il devrait garantir la qualité éducative en favorisant le service public sur le territoire. Nîmes a fait le choix de subventionner des écoles maternelles privées, ce qui change c’est qu’elle devra les aider à la même hauteur qu’elle aide les publiques. Ce refus aura des conséquences sur la dotation des écoles publiques mais nous n’accepterons aucune baisse dans le service public. Nous ne pouvons pas voter cette motion car elle ne remet en aucun cas en cause l’aide attribuée au privé. »

Anthony Maurin

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