Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.05.2020 - anthony-maurin - 2 min  - vu 2454 fois

NÎMES La vraie vie des profs

Les professeurs réunis (Photo Anthony Maurin).

Les professeurs de l'école Paul-Marcelin en pleine réunion de rentrée (Photo Anthony Maurin).

Martine Grouthier, adjointe pour le premier degré de Laurent Noé, le directeur académique des services de l'éducation nationale du Gard (DASEN), doit gérer l'organisation scolaire, les personnels, la scolarité et vie scolaire... À Nîmes comme partout ailleurs, l'école reprend et va reprendre et Véronique Gardeur-Bancel, adjointe en charge de l'enseignement scolaire à la ville de Nîmes, l'aide dans cette rentrée.

C'est à l'école publique Paul-Marcelin, à Valdegour, que Martine Grouthier a tenu à faire une apparition pour dévoiler les mesures mises en place par l'Éducation nationale en cette journée de déconfinement. C'est mardi ou jeudi que les choses deviendront plus précises encore.

Pour Véronique Gardeur-Bancel, " ces deux jours de pré-rentrée servent à mettre en place la vraie rentrée à venir jeudi. Nous travaillons en collaboration avec l'Éducation nationale sur un protocole sanitaire envoyé le 4 mai dernier. À Nîmes il y a 83 écoles. Nous avons réalisé des questionnaires et appelé les parents pour leur en parler. 43 % des élèves seront présents mais il est difficile d'imaginer une rentrée étalée. Nous répondons à l'urgence scolaire, sociale et économique car Nîmes n'est pas une ville riche. "

Les habitudes vont changer... (Photo Anthony Maurin).

Dans cette école primaire, une cinquantaine d'élèves sera là. De manière générale un peu moins d'un élève sur deux, un bureau éloigné de celui de son voisin, des bâches un peu partout, pas d'accolade ni de bisou de bonne journée... Les temps changent et les écoles aussi ! Si le mode d'enseignement à la maison était obligatoire durant la période du confinement, la présence des écoles en classe cette semaine se fait sur la base du volontariat. À Nîmes, trois écoles ne rassemblaient pas les conditions nécessaires à leur réouverture.

" Nous travaillons ensemble à des heures improbables, y compris le week-end !, note quant à elle Martine Grouthier. Tout se passe bien, nous avons déjà l'expérience des enfants des personnels soignants donc nous connaissons mais nous apprenons tous les jours les points de vigilance. Les gestes barrières chez les petits, c'est un enjeu important mais nous verbalisons. Nous sommes auprès d'eux. Les enfants sont choqués, surpris, mais ils sont aussi heureux de revenir à l'école et les psychologues sont formés pour leur expliquer. "

Le gel hydroalcoolique (Photo Anthony Maurin).

À Paul Marcelin, 12 professeurs des écoles seront présents pour apprendre aux enfants leur programme scolaire presque comme si de rien n'était. Le rapport au savoir sera différent mais le métier ne change pas. Et pour les parents qui veulent pas remettre leurs enfants à l'école ? " C'est sur la base du volontariat, c'est un choix éducatif mais les enseignants ont déjà contacté les parents. Nous dialoguons, rassurons mais nous n'avons pas à les convaincre. Les peurs sont différentes et pas toujours maîtrisables ", pose Martine Grouthier.

De son côté, Anne-Sylvie Charmasson, responsable du service restauration et nettoyage à la ville de Nîmes, explique : " Chaque école est désinfectée tous les jours et une deuxième fois à midi. Les points de contact le sont encore plus ! Nous distribuons chaque jour du papier et nous nous occupons des poubelles. Le savon est réapprovisionné quotidiennement. Le gel est disponible à côté du bureau des professeurs dans chaque classe. "

Les classes seront prêtes en temps et en heure, donc dans les 48h (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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