Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 15.01.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 2109 fois

NÎMES Il frappe sa compagne qui préférerait le voir en prison

Me Isabelle Viremouneix a assuré la défense du prévenu. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le mercredi 6 janvier, à 23h15 dans le quartier Pissevin à Nîmes, un voisin appelle la police car il entend « des cris plus forts que d’habitude » dans l’appartement d’à côté.

En arrivant sur les lieux, les policiers constatent que le voisin a dit vrai : des cris résonnent dans l’immeuble et quand ils se présentent devant la porte, une jeune femme sort de l’appartement « avec la lèvre inférieure tuméfiée », précise le président Jean-Michel Perez qui rappelle les faits. Dans le box des accusés du tribunal correctionnel de Nîmes, Ouiliyamdine, 34 ans, se prend la tête entre les mains en entendant cette version. « Je ne l’ai pas agressée, je voulais juste lui parler. J’ai mis ma main devant sa bouche et c’est tout. J’ai fait ça parce qu’elle disait qu’elle préférait 1000 fois que je sois en prison », explique le réunionnais arrivé en métropole avec sa compagne et leurs trois enfants il y a deux ans.

Le juge poursuit par le témoignage de la victime qui prétend que son compagnon avait bu avec des copains et qu’en rentrant il aurait voulu un rapport sexuel qu’elle lui aurait refusé. C’est de là que seraient partis les coups et les insultes. « Madame ne vous supporte plus », tranche le procureur Stanislas Vallat qui requiert 8 mois de prison avec maintien en détention et la révocation d’un sursis de 4 mois.

Pour la défense, Me Isabelle Viremouneix semble tout autant indignée que son client : « Un jour, les femmes victimes de violences conjugales ne seront plus prises au sérieux car certaines auront abusé. On a dans ce dossier un couple qui se déchire depuis des mois et madame veut régler son problème de couple par votre intermédiaire. Ce n’est pas votre rôle ». Jugeant les réquisitions « inadaptées », l’avocate demande une peine intégralement assortie du sursis, ce qu’elle obtient : 4 mois avec sursis et une interdiction pour Ouiliyamdine d’entrer en contact avec sa compagne.

Tony Duret

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