Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 30.01.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 141 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Le Musée d’Art Sacré du Gard se refait une beauté

Photo DR Département du Gard

Si elle prive malheureusement les Musées de France d’une de leurs principales missions, à savoir l’accueil des publics, et notamment des scolaires, la fermeture imposée des Musées au regard des événements sanitaires permet toutefois aux établissements d’engager d’importants chantiers en faveur de leurs collections et de leurs bâtiments, plus difficilement réalisables en période d’ouverture.

La Conservation départementale du Gard a ainsi souhaité mettre à profit ce moment pour programmer un diagnostic sanitaire ainsi que des opérations de restauration sur les décors peints médiévaux de la « Maison des chevaliers », entièrement classée au titre des Monuments Historiques et écrin des collections permanentes du Musée d’Art Sacré (MAS) du Gard.

« La pandémie et son confinement sont une véritable chappe de plomb qui se sont posés sur nos vies. Raisons de plus pour préparer les lieux et réfléchir à de nouveaux formats pour les évènements culturels. C’est ce à quoi nous travaillons au Musée d’Art Sacré, et dans l’ensemble du département. Plus que jamais, si nos poumons ont besoin d’air, nos cerveaux vont avoir besoin d’art » déclare  Françoise Laurent-Perrigot, présidente du Département du Gard.

Près de trente ans après la découverte et les premières restaurations de ce fabuleux patrimoine, c’est aujourd’hui la restauratrice Anne Rigaud, spécialiste des décors peints, qui est chargée de cette intervention. Le chantier qui se déroule en deux temps a démarré le lundi 18 janvier et se terminera lundi 1er février.

Photo DR Département du Gard

La phase d’étude, la plus conséquente, d’abord se concentre sur l’évaluation de l’état sanitaire des plafonds peints de la Cour royale de Justice (1337-1343) et de ceux de la Salle d’apparat haute, datés pour leur part de 1450. L’établissement de constats détaillés et le relevé minutieux des fissures provoquées par les mouvements du bâtiment et les affres du temps doivent permettre, dans les années à venir, d’effectuer un suivi rigoureux de l’évolution des altérations, et d’anticiper d’éventuelles restaurations.

Dans un second temps, il s’agit pour Anne Rigaud de procéder à la consolidation de quelques enduits décollés sur les murs peints de la Salle d’apparat haute, par une injection de coulis de chaux. La réintégration picturale, dernière étape de la restauration, permet enfin que ces petites zones lacunaires retrouvent tout l’éclat de leur couleur et se fondent à nouveau dans cet exceptionnel ensemble peint.

Abdel Samari

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