Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 26.05.2021 - marie-meunier - 2 min  - vu 142 fois

UZÈS Encore quelques jours pour voir l'exposition "Les Pionnières" à la médiathèque

Mathilde Caylou file le verre à l'aide d'un chalumeau. (photo médiathèque d'Uzès)

L'exposition "Les Pionnières" de Mathilde Caylou est visible à la chapelle de la médiathèque jusqu'au 29 mai. (photo médiathèque d'Uzès)

Après le street-art et la vidéo, le programme de résidences artistiques à la chapelle de la médiathèque d'Uzès a choisi de mettre en avant la verrerie. En mars dernier, c'est l'artiste plasticienne verrière Mathilde Caylou qui a été sélectionnée pour travailler quatre semaines en résidence. Son travail est maintenant visible jusqu'au 29 mai à la chapelle.

Installée en Alsace, cette jeune artiste verrière diplômée de la Haute école des arts du Rhin, construit son travail sur les sujets du sol et du paysage vus par le prisme de la matière. À la frontière entre art contemporain et pratique artisanale. Pendant ces quatre semaines de résidence artistique à Uzès, elle a travaillé sur les plantes pionnières de la ville et de la vallée de l'Eure. Des plantes qui poussent sans qu'on leur demande dans des endroits inattendus, laissés vacants, dans des interstices... Ces plantes représentent pour l’artiste un symbole de liberté.

Telle une botaniste, elle a recensé ces plantes puis a sollicité les habitants et les scolaires pour réaliser un herbier collectif. Elle a utilisé toute cette base de données pour ensuite les filer en verre à l'aide d'un chalumeau. En résulte toute une famille de plantes transparentes, sans couleur, telles des "présences fantomatiques qui attendent de pouvoir germer entre les cailloux, d'un trottoir, d'une fissure dans le bitume..."

Exposées dans la France entière

Pourquoi cet intérêt pour ces plantes pionnières ? "La Génèse de ce projet remonte au premier confinement où comme beaucoup, j'étais assignée à résidence. J'ai regardé mon environnement se transformer pendant que les humains n'étaient plus trop à l'extérieur et j'ai vu des endroits revégétalisés qui normalement ne le sont pas", explique Mathilde Caylou.

Certains disaient que la nature reprenait ses droits. Mais ces poussées restent fragiles, à l'image du verre qu'utilise l'artiste : "J'ai cassé deux pièces pendant le montage. Mais cela fait partie du jeu."

Après Uzès, ces œuvres partiront dans les pays de la Loire à l'Abbaye cistercienne de Saint-Florent-le-Vieil pour une grande exposition. "Ces pièces sont nées à Uzès et vont continuer leur vie à travers la France et j'espère pouvoir les montrer le plus possible", conclut l'artiste plasticienne.

Marie Meunier

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