Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 07.11.2017 - abdel-samari - 3 min  - vu 220 fois

AGGLO SPHÈRE Faire des économies pour flécher intelligemment les dépenses d'investissement

Ce mois de novembre, on parle finance à Agglo Sphère. L'occasion de décrypter le fonctionnement des dépenses et recettes de Nîmes Métropole. Cette dernière s'engage depuis plusieurs mois dans un travail d'analyse et de contrôle de sa gestion budgétaire afin de dégager des économies pour mieux flécher intelligemment les dépenses d'investissement en direction du développement économique et de la recherche.

Se doter de moyens d'analyse et de contrôle de gestion, tel est le leitmotiv de l'Agglomération Nîmoise depuis plusieurs mois. Face à la situation des collectivités locales, qui font face à une baisse de la DGF (dotation globale de fonctionnement) depuis trois ans, rien de plus normal.

Trois réponses sont donc possibles aujourd'hui dans les collectivités de France : augmenter les impôts, Yvan Lachaud, président de Nîmes Métropole s'y refuse. Baisser l'investissement ? Erreur de stratégie à long terme.  Gérer différent ? Bonne idée. C'est cette piste qui a donc était retenue avec l'embauche, cas unique en France, de deux contrôleurs de gestion issus d'entreprises privées renommées. Ce n'était pas trop tôt, la Cour des Comptes s'étonnait en 2007 de l'absence de contrôle au sein de la Collectivité. Avec 325 millions de budget, elle avait peut-être un peu raison. Depuis 2014 donc, le recrutement a été lancé et l'embauche est effective au 1er janvier 2015.

Ces deux collaborateurs de Nîmes Métropole sont des atouts indéniables. Leur expérience passée permet à présent de maitriser l'ensemble des rouages des contrats en délégation et de veiller au respect des engagements.

Une vraie efficacité qui porte ses fruits au regard de la question des transports. En déficit de près de 20 millions d'euros il y a encore 2 ans, un benchmark (comparatif) avec des agglomérations de même taille et une analyse approfondie ont permis de constater des surcoûts de l'ordre de 15 à 18 millions. 5 millions sont imputables aux conditions favorables des salariés de Kéolis et 10 millions à des dysfonctionnements de gestion. Résultat : une délégation de service public va être relancée avec un cahier des charges tenant compte des 10 millions d'économies.

La même opération pour la collecte des ordures ménagères a déjà eu ses premiers effets. La taxe versée par les habitants de Nîmes Métropole a baissé à Nîmes. Et ce sera également le cas dans toutes les communes de l'Agglo d'ici 2021 avec une convergence décidée.

Enfin, en ce qui concerne l'eau et l'assainissement, une même analyse des coûts est en cours avec un avantage déterminant pour Nîmes Métropole. Elle bénéficie d'une porte de sortie en 2019 : la DSP devant être relancée. L'occasion peut-être de repartir à zéro en redéfinissant les objectifs à 10 ans de modernisation des réseaux et de coûts de l'activité.

Toutes ces bonnes nouvelles en matière d'économie sont une manne financière inattendue pour l'Agglo de Nîmes. Et une belle opportunité pour financer de futurs investissements. Et en la matière, l'Agglo de Nîmes n'en manque pas ! Sur le volet formation d'abord avec l'EERIE et l'implantation d'écoles d'ingénieurs. Comme le rappelle Yvan Lachaud : "Il ne peut y avoir de développement économique sans former sur le territoire les techniciens et ingénieurs de demain. Il nous faut créer un savoir-faire nîmois tout en attirant aussi des entreprises comme Orchestra qui feront appel aux actifs du territoire qualifiés et non qualifiés."

C'est chose faite. Après Orchestra, Lidl, Carrefour... D'autres noms circulent pour une implantation sur le territoire Nîmois. Et avec l'agence de développement économique Openîm, le tourisme du futur Open Tourisme Lab ou encore Magna Porta, les opportunités sont nombreuses et inépuisables.

Abdel Samari

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