LA RÉCAP À Barcelone en train / Des camions dans le village / De la fumée dans le portefeuille
Tous les samedis à 19h, Objectif Gard vous propose un rendez-vous sous la forme d'un flash-back sur les événements, petits ou grands, qui ont ponctué la semaine. C'est parti pour la Récap' !
Regarde passer les trains (en centre-ville). Vu le prix, 29 euros, on sera plutôt tenté par un week-end à Barcelone que par un week-end à Rome depuis Nîmes. Les liaisons ferroviaires entre la cité des Antonin et celle de la Sagrada familia s’intensifient, comme l’ont annoncé la Ville de Nîmes et la Renfe-SNCF cette semaine, et ce à un prix défiant donc toute concurrence. 3h20 suffisent pour relier les deux villes, un plus pour le développement économique par le tourisme, se gargarise le premier-adjoint Julien Plantier. Une bonne nouvelle, mais il y a un hic : cette ligne passe par la gare Nîmes-centre, et pas par la flambant neuve et moderne gare Nîmes-Pont du Gard qui n’est, rappelons-le, ni à Nîmes, ni au Pont du Gard mais à Manduel. « En 2021, tous les trains arrivent en centre-ville, explique le directeur de la Renfe-SNCF David Cortés. L'année prochaine, nous serons contraints d'en faire arriver un sur dix en gare de Nîmes-Pont du Gard, mais nous préférons vraiment celle du centre-ville ! » Du pain bénit pour les détracteurs de ladite gare, qui a fait couler plus d’encre que ce qu’elle voit passer de trains. Ainsi, le communiste Vincent Bouget, élu municipal, communautaire et départemental, ne s’est pas fait prier pour estimer que cet épisode démontrait « l'inutilité de la nouvelle gare de Manduel. » Convenons, à tout le moins, que ça la fout mal pour un équipement qui a coûté pas loin de 100 millions d’euros. On a calculé, ça fait 3,45 millions de trajets en train jusqu’à Barcelone. Trois fois rien.
Nos chers voisins. Il y a les bons voisins, ceux toujours prêts à vous prêter leur perceuse quand vous bricolez, et il y a les autres. Les communes vauclusiennes voisines du Gard rhodanien sont à ranger dans cette deuxième catégorie. Orange, par exemple, qui interdit sa traversée aux camions, lesquels se retrouvent à traverser les bucoliques communes de Roquemaure et Saint-Geniès-de-Comolas, évidemment pas du tout dimensionnées pour accueillir cet encombrant trafic. Les maires des deux communes n’en peuvent plus, tout comme leurs habitants, certains voient même leur maison se fissurer à cause des nombreux passages de camions, guidés outre par l’égoïsme des élus orangeois, par leur GPS et, il faut le dire, souvent l’avarice de leur patron qui évite les péages. Nos deux maires gardois pourraient, comme leur homologue vauclusien, prendre un arrêté pour interdire la traversée de leur commune, mais ils préfèreraient une solution plus pérenne et se refusent à déplacer le problème chez leurs voisins. Vous savez désormais où toquer si vous avez besoin d’une perceuse.
Pas de fumée sans fric. Le torchon brûle toujours entre les supporters du Nîmes Olympique et le riant président du club Rani Assaf. Ainsi, puisque les premiers ont craqué des fumigènes lors de la réception d’Ajaccio il y a quinze jours, ce qui a coûté 5 000 euros d'amende pour le club, le second a décidé en représailles de repasser le prix des places en tribune Est à 15 euros. Une paille pour une tribune populaire… Allez, encore quelques fumis et le NO aura retrouvé, si ce n’est la Ligue 1, des tarifs dignes des tribunes des plus grands clubs de l’élite.
Thierry ALLARD
