Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 17.07.2017 - tony-duret - 3 min  - vu 3101 fois

LE GARD MÉCONNU À la découverte d'un Alès insoupçonné

La face cachée d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Tout l’été, Objectif Gard vous emmène à la découverte du Gard, mais sous un autre angle. Au-delà des célèbres Pont-du-Gard, arènes de Nîmes ou duché d’Uzès, notre département regorge de pépites méconnues. Aujourd’hui, partons à la découverte des trésors cachés d'Alès.

C'est une visite proposée par l'office de tourisme d'Alès parmi tant d'autres, une offre qui passe presque inaperçue et c'est vraiment dommage. "Alès, ville haute" est une promenade de deux heures, un voyage dans le temps, dans l'Histoire, dans des rues secrètes, méconnues, que l'on ne prend plus le temps de regarder. Avec Sylvie, l'excellente guide de l'office de tourisme, nous partons ce jeudi 13 juillet à la découverte de cette ville surprenante. Par la richesse de ses anecdotes, la guide plonge la dizaine de curieux au cœur des guerres de religion ou de la seconde guerre mondiale et raconte pourquoi Louis Pasteur a vécu pendant cinq ans à Saint-Jean-du-Pin ou pourquoi on surnomme un quartier d'Alès "la Maréchale". Passionnant !

Alais ou Alès ?

Beaucoup d'Alésiens le savent, Alès n'a pas toujours eu cette terminaison. Le nom de la ville a longtemps été orthographié Alais. Mais savez-vous pourquoi ? Historiquement Alès s'écrivait avec l'orthographe actuelle. Mais à l'époque de Louis XIII, un scribe tête en l'air ou nul en français aurait commis une grossière faute d'orthographe en écrivant Alais. Personne n'aurait alors osé dire au roi qu'il y avait une erreur. Alais est donc née. C'est en 1926 que le conseil municipal a remis Alès au goût du jour.

Le Fort Vauban à Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Pourquoi dit-on la Maréchale ?

L'esplanade de la Maréchale (où se trouve aujourd'hui le CinéPlanet) était une place à vocation militaire, où l'on stockait les armes. Lors de son règne, Louis XIV, qui vient de révoquer l'Édit de Nantes qui interdit le protestantisme très présent à Alès et dans les Cévennes, envoie un Maréchal pour calmer les vélléités des protestants. Seulement, à son arrivée dans la ville, le militaire est davantage attiré par le charme des habitantes que par les armes. L'une d'entre elles, un certaine Madame de Soustelle, aurait été tellement vue sur la place que le surnom "la Maréchale" est resté.

La statue de Louis Pasteur à Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Pourquoi Louis Pasteur a-t-il vécu pendant 5 ans à Saint-Jean-du-Pin ?

En 1865, le sénateur Gardois Jean-Baptiste Dumas, par ailleurs éminent professeur de chimie, prend sa plume et écrit à l'un de ses anciens élèves, un certain Louis Pasteur. Le sénateur a besoin de son aide pour lutter contre une épidémie qui ravage la culture de la soie, un commerce florissant à l'époque. Pasteur descend de Paris et prend l'affaire très au sérieux. Pendant des mois, à force de rencontres, d'échanges, d'analyses, il se spécialise et finit par comprendre que le ver à soie est touché non pas par une, mais deux maladies. Grâce à Pasteur, le ver à soie est sauvé.

L'aile, le blason de la ville, ici représentée dans la magnifique salle des États de la ville d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Pourquoi le blason de la ville est-il une aile ?

L'aile serait le symbole de vélocité, de vitesse. Il y aurait deux explications quant à la présence de ses armoiries. Celle d'un chanoine, docteur en lettres, parti en croisade avec cet emblème ou celle d'un baron très apprécié qui a légué ses armoiries à la ville. Chacun gardera la version qu'il préfère.

Les vitraux sur la facade du temple d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Pourquoi peut-on voir des vitraux au temple d'Alès ?

Il est rare d'en voir sur les temples mais il s'agit-là d'une sorte de signature de l'architecte Henri Révoil qui a construit l'édifice au XIXème siècle. Il se trouve que l'homme était plus habitué à travailler sur des églises, abbayes et cathédrales que sur des temples.

Et aussi :

- Louis XIII aurait mangé au Coq Hardi ! Pas l'actuel restaurant de la rue Mandajors. Mais pas très loin de là, vers l'actuel Monoprix, où se trouvait un imposant restaurant baptisé Le Coq Hardi.

- Le point le plus haut de la ville d'Alès se trouve à l'Ermitage à 290 mètres de hauteur.

- Le Fort Vauban était une prison jusqu'en 1990.

- Dans les années 60, le maire de la ville, Paul Béchard a rasé toute la vieille ville avec l'ambition d'offrir plus de confort aux Alésiens. Une décision discutable et très controversée qui donnerait aujourd'hui un tout autre visage à Alès.

- A l'emplacement actuel de Sauramps, il y avait autrefois des écuries où l'on pouvait loger jusqu'à 26 chevaux. Les écuries étaient une partie de l'ancien palais épiscopal qui se trouvait au siège de la Caisse d'Épargne.

La prochaine visite "Alès, ville haute" est prévue le jeudi 10 août à 9h30 à l'Office de Tourisme. 4€ adulte / 1€ 12-18 ans / gratuit pour les moins de 12 ans. Durée de la visite : 2h. Réservation obligatoire au 04 66 83 62 02.

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Tony Duret

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