Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 06.04.2022 - corentin-migoule - 2 min  - vu 520 fois

ALÈS Autour de Fabien Gay, les troupes communistes jettent leurs dernières forces dans la bataille

Fabien Gay, au centre, entouré des chefs de file du Parti communiste pour les Législatives. (Photo Corentin Migoule)

À Nîmes à la mi-journée, puis à Alès en fin d'après-midi, le sénateur communiste de Seine-Saint-Denis, par ailleurs directeur du journal L'Humanité, a jeté ses dernières forces dans la bataille présidentielle pour la candidature de Fabien Roussel. En ligne de mire, les élections législatives et le maintien des forces de Gauche à l'Assemblée.

Son "petit tour de France" entrepris depuis plusieurs mois a déjà conduit Fabien Gay à visiter 27 départements. Dans les locaux de la CGT cheminots de la rue Benoit-Malon à Nîmes à la mi-journée, puis à Alès dans l'après-midi pour une rencontre avec des salariés de l'hôpital avant une réunion publique à l'espace Cazot, le sénateur de Seine-Saint-Denis n'a pas oublié le Gard.

En campagne pour "les Jours heureux" de Fabien Roussel jusqu'à dimanche, celui qui est aussi directeur de publication du journal communiste L'Humanité venait rencontrer ses lecteurs, lesquels ont accueilli à bras ouverts la nouvelle formule qui vient de voir le jour, marquée par le rajeunissement du site Internet et une ribambelle de nouveautés.

Le pluralisme de la presse ardemment défendu

Au détour d'une conférence de presse organisée quelques minutes avant le début de la réunion publique, Fabien Gay, qui, "contrairement à d'autres", "assume" être à la tête d'un journal "militant", en a profité pour livrer sa vision à l'égard du traitement médiatique de la campagne présidentielle : "La pluralité de la presse est essentielle pour le consommateur. Mais pluralité ne veut pas dire pluralisme. Il ne faut pas que tous les médias soient détenus par les mêmes actionnaires et racontent tous la même chose..."

Aussi, le sénateur communiste regrette "l'enfilade d'émissions télévisées où les candidats se succèdent sans jamais confronter leurs idées" et craint une réélection du président-candidat Macron, sans que ce dernier n'ait eu besoin de "défendre son bilan", se parant derrière la gestion distanciée du conflit russo-ukrainien.

Si, à son grand regret, l'élection présidentielle ne constitue plus "un grand moment démocratique" et qu'il s'attend à un taux de participation "plus faible que d'habitude", le Bordelais de naissance dit avoir apprécié le vent de "fraîcheur" apporté par Fabien Roussel, lequel ferait office de "bonne alternative" au duo "mortifère" composé par "l'extrême-Droite" et "le libéralisme de Macron".

La santé pour thématique centrale

Mais le fils d'ouvriers syndicalistes, qui milite pour une revalorisation des salaires et fait de la souveraineté industrielle une priorité, n'est pas dupe. À l'heure où les Insoumis, galvanisés derrière un Jean-Luc Mélenchon en embuscade pour un éventuel deuxième tour, appellent au "vote utile", Fabien Gay voit déjà plus loin en donnant la primeur aux Législatives à l'issue desquelles le Parti communiste français (PCF) espère pouvoir peser à l'Assemblée.

La présence à ses côtés des chefs de file PCF que sont Paul Planque et Cécile Alphon-Layre (4e circonscription), Sylvain André et Ghislaine Soulet (5e), et Denis Lannoy (6e), illustre cette ambition. Après être revenu sur son échange de l'après-midi avec les organisations syndicales du centre hospitalier d'Alès au cours duquel "une meilleure articulation entre l'hôpital et la médecine de ville" a émergé, le premier cité a cédé la parole au maire de Cendras, Sylvain André, qui a lui aussi "ressenti la souffrance des agents hospitaliers", et fera de la santé une thématique centrale de sa campagne pour la députation.

Corentin Migoule

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