ALÈS Écoles : la Gauche va livrer les résultats de son enquête auprès des parents

Les membres des organisations de Gauche d'Alès Maison commune ce lundi, à proximité de la sortie de l'école de Clavières
- François DesmeuresAlès Maison commune, union de six partis et mouvements de Gauche, rendra compte à l'espace Cazot, jeudi 12 juin, de la consultation citoyenne qu'elle a lancée en venant à la sortie des écoles. Les premières conclusions relèvent des problèmes en matière de sécurité aux abords des lieux scolaires et de déplacements trop nombreux pour aller manger à la cantine. Alès Maison commune compte décliner divers sujets de société pour enrichir ses propositions, avant la campagne des élections municipales de 2026.
Ils ont fait les sorties "de toutes les écoles alésiennes pour recueillir les avis des parents d'élèves, professeurs, ATSEM ou AESH" (accompagnants d'élèves en situation de handicap). Sur quatre thématiques : les abords de l'école, l'état des locaux, la cantine et la garderie. Les six organisations de Gauche (France insoumise, Parti socialiste, L'Après, les Écologistes, Génération.s, Ensemble) ont vu 150 retours argumentés à leur enquête.
"C'est un peu le premier chantier de notre parcours, explique Sébastien Espagne, de Génération.s : faire émerger des problématiques de terrain. On a pris contact avec les associations de quartier, qui ont aussi fait remonter l'abandon des quartiers périphériques." Et sur le thème scolaire, si le bilan des réponses sera livré le 12 juin, à 18h30, lors d'une réunion publique à l'espace Cazot, les premiers extraits livrent des inquiétudes sur la sécurité aux abords des écoles, du fait de la circulation ou de problèmes plus profonds. "Aux Cévennes, le point de deal est à dix mètres du portail de l'école maternelle, expliquent les membres du collectif. À Rochebelle, des enseignants ont dû fermer les rideaux et alerter parce que des personnes se shootaient, dehors, à la vue des enfants." Autre problème soulevé, l'éloignement des cantines des établissements scolaires.
"Les enfants sont transportés, il y a beaucoup de monde dans la cantine, le niveau sonore dépasse les 90 dB et le personnel travaille avec des protections d'oreille", résument les organisations de la Maison commune. Qui s'inquiète de la rapidité imposée aux élèves, quand la cantine doit assurer plusieurs services dans un temps limité, précise Christiane Thomas, du PS. "Cela fait 20 ou 30 ans que ça dure, et ce n'a pas réglé, poursuit le socialiste Baptiste Imbert, qui a fréquenté les bancs des écoles alésiennes étant enfant. Il y a souvent des terrains disponibles près des écoles, il manque juste une volonté politique." Une volonté que Christiane Thomas aimerait aussi voir mise en oeuvre pour végétaliser les cours d'école, afin de lutter contre le réchauffement cliamtique.
Alès Maison commune souhaite, après la réunion du 12 juin, aborder de nouveaux thèmes, comme les transports, où ils décèlent déjà des problèmes "de pistes cyclables, de voies de bus, de lignes qui partent depuis des années du même endroit mais où les gens n'habitent plus", pense Basile Imbert. La question du commerce devrait également être au menu. "Comme ici, à Clavières, où le pôle commercial se vide par manque d'entretien."
Des sujets sur lesquels les membres de la coalition veulent "faire participer au maximum les Alésiens, espère Armand Crépin, de la France insoumise. Pour se remettre de 30 ans d'attentisme." Tout en insistant sur le besoin de rassemblement des mouvements de Gauche, et sur le fait qu'à Alès, France insoumise et Parti socialiste souhaitent travailler ensemble. Manque, dans cet attelage, le Parti communiste, qui tente actuellement d'imposer son candidat "naturel", Paul Planque. Alès Maison commune espère, à demi-mot, qu'une dynamique forte, dans le sens de l'union de Gauche, ramène le PC au coeur de la coalition.