ALÈS Une vague de soutien de plusieurs associations au profit de la communauté turque

La solidarité franco-turque s'est exprimée à Alès ce mercredi soir. (Photo Corentin Migoule)
Ce mercredi 8 janvier au soir, plusieurs représentants associatifs du bassin alésien se sont réunis dans les locaux de l'association sportive et culturelle turque d'Alès. Quelques jours après un séisme très meurtrier en Turquie, la solidarité s'organise pour débloquer au plus vite d'importantes sommes d'argent.
Ce vendredi 10 février, soit quatre jours après les séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie, de nouvelles victimes ne cessent d'être découvertes. Plus de 18 000 morts sont désormais recensés, dont 15 000 en Turquie. À 3 500 kilomètres de là, à Alès, la communauté turque, qui représente environ 300 familles réparties dans les environs de la capitale des Cévennes, fait bloc.
Et reçoit même le soutien spontané d'extracommunautaires. C'était notamment le cas ce mercredi soir, lorsque les locaux de l'association sportive et culturelle turque d'Alès (ASCTA) ont accueilli plusieurs représentants associatifs du bassin alésien. Le Boxing club Lous Pelous, le Stade Sainte-Barbe, Escapons Nous, trois associations de la commune de La Grand'Combe, étaient au rendez-vous, tout comme le club de football de Saint-Martin-de-Valgualgues, entre autres.
"L'idée c'est de coordonner les actions de toutes ces associations", a expliqué Sébastien Migliore, adjoint à la mairie de La Grand'Combe, où il côtoie le conseiller municipal Yavuz Akan, lui-même chargé par le consulat de Turquie de faciliter l'intégration des binationaux franco-turcs. "Le but c’est qu’on couvre l’ensemble du territoire pour récolter un maximum de dons. On s'est dit que pour quelqu'un qui habite à La Grand'Combe, c'est plus facile de donner en se rapprochant d'une association de la commune qu'en venant à Alès", justifie l'instigateur de la démarche.
Ce dernier regrette par ailleurs que l'émoi, et par conséquent la solidarité qui n'a pourtant "pas de frontières", ne s'expriment pas aussi intensément que "l'an dernier pour l'Ukraine". "On montre que le monde associatif sait se mobiliser. Maintenant il faut que ça draine d'autres actions, que ça fasse des petits", conclut l'élu grand'combien. Très actif dès le lendemain de la catastrophe naturelle qui a frappé son pays d'origine, Sendovan Altintas, président de l'ASCTA, invite les donateurs à privilégier un soutien financier. "Le consulat auquel nous sommes affiliés nous invite à ne donner que de l'argent. Pour l'instant ils n'ont besoin de rien d'autre. La priorité pour les victimes survivantes, c'est de se reconstruire un toit pour reprendre une vie normale", fait-il valoir.
Et Sendovan Altintas d'enjoindre les donateurs éventuels à la prudence : "Beaucoup d'associations se créent ces derniers jours et profitent du drame. Je reçois énormément de messages et d'appels de gens qui tombent sur des fausses pages de dons. Vérifiez toujours que l'organisme en question est affilié au consulat de Turquie !" Dans la région d'Alès, nombreux sont ceux qui ont perdu des proches lors du séisme survenu ce lundi dans le sud-est de la Turquie.
"Ça tremblait de partout !"
À commencer par Guven Allatin, quadragénaire alésien dont les parents âgés de 73 et 68 ans avaient quitté les Cévennes pour une retraite qu'ils espéraient paisible au pays. "Lundi, à 4h du matin, ma mère a réveillé mon père en lui disant que ça tremblait de partout. Les armoires tombaient sur le sol dans l'appartement, les assiettes se brisaient au sol", raconte Guven. Le couple sort alors de son appartement et se réfugie dans sa voiture, alors que le mercure affiche -10°.
Le lendemain, paniqué par les images qu'il voit défiler en boucle sur les chaînes d'information, le cafetier de l'association sportive et culturelle turque d'Alès téléphone à ses parents : "Je les ai appelés le matin à 11h pour avoir des nouvelles. Au téléphone, j'entendais des gens crier. En fait, c'était la deuxième secousse qui était en train de se produire !" Obligés de quitter leur immeuble, fissuré de toutes part suite aux secousses, les Allatin ont survécu.
Dès qu'il a appris la nouvelle, le grand frère de Guven est parti en voiture en espérant rallier dans les meilleurs délais les 4 000 kilomètres le séparant de ses parents qu'il pense pouvoir rapatrier à Alès dans le week-end. "Mes oncles et mes tantes ont été retrouvés sous les décombres, sans vie", déplore en revanche Guven, les yeux rougis par la fatigue et la tristesse. Ce vendredi 10 février, de 12h à 14h, au n°11 impasse des Frères Lumière, après avoir observé une minute de silence en hommage aux nombreuses victimes, la communauté turque alésienne élargie effectuera un premier virement à la Turquie. Certainement pas le dernier...
Pour contacter les différentes associatons pré-citées :
Association Escapons Nous : 06.51.14.10.95 ; Boxing club Lous Pelous : 07.82.05.55.67 ; SC Saint-Martin-de-Valgalgues : 06.26.18.97.26 ; Associaiton sportive et culturelle turque d'Alès : 06.47.20.36.10 ; Cagnotte publique.
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