Publié il y a 1 h - Mise à jour le 26.11.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 221 fois

AU PALAIS Vrai chef d’agence et faux plombier : il utilise les stocks pour se faire un billet

compteur eau

Pour arrondir ses fins de mois, ce prévenu endosse la casquette de plombier, en volant du matériel à son employeur. 

- Photo d'illustration DR

Factures douteuses, travail non déclaré au préjudice de son employeur et vol de matériel sont autant de faits qui mènent Ludovic, ancien chef d’agence d’une entreprise de vente de matériel de plomberie, devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

C’est le 11 octobre 2024 que la supercherie orchestrée par Ludovic a été mise en lumière par son ex-employeur, directeur d’une société de commercialisation de matériel de chauffage et de plomberie. Entre le 1er juin 2016 et le 31 décembre 2023, le prévenu aurait utilisé du matériel vendu par son employeur dans son magasin de Bagnols-sur-Cèze, pour lequel il était le chef d’agence, pour intervenir au noir auprès de particuliers. Établissant des factures provisoires, il se faisait passer pour un ouvrier missionné par l’entreprise pour effectuer des poses et encaisser le prix de la main-d’œuvre.

« 800 € pour poser un chauffe-eau, vous êtes cher monsieur », lance Jérôme Reynes, président à l’audience du Tribunal correctionnel de Nîmes. Poursuivant dans sa ruse, le prévenu aurait, une fois les travaux effectués, supprimé le fichier client du particulier pour éviter que la supercherie ne soit découverte. Les sorties de stock en étaient alors camouflées. Confirmant ne pas avoir l’accord de son employeur pour poser les différents appareils, il explique tout de même ne pas utiliser du matériel en parfait état : « C’était des casses de livraison, du matériel avec un problème d’aspect », se défend-il.

12 000 € de préjudice matériel

Confronté à des problèmes financiers, le prévenu évoque s’être servi de cette activité non déclarée pour survivre. Un argument que le conseil de la société victime peine à entendre. « Il méprise le préjudice qu’il a fait subir à la société », lance l’avocate de la partie civile. Préjudice matériel que la société estime à environ 12 000 €. Précision faite que cet ex-employeur, ayant connaissance des difficultés financières du prévenu, lui avait accordé un prêt personnel. « Ils vous faisaient confiance », lance l’avocate des parties civiles.
En guise de défense, le conseil du prévenu est clair : « Les particuliers savaient que c’était des chantiers au black », réfutant alors les faits d’escroquerie retenus contre Ludovic. D’autant que le chèque établi par l’un des particuliers était au nom du prévenu et non de celui de l’entreprise.

Face à la durée de la prévention, Nathalie Welte, procureur de la République, requiert un an d’emprisonnement assorti intégralement d’un sursis probatoire à l’encontre du prévenu. Les obligations requises sont les suivantes : l’obligation de travail et l’obligation de réparer le préjudice subi par son ex-employeur. À l’issue de la délibération, le tribunal a reconnu le prévenu coupable d'escroquerie au préjudice des particuliers et de vol de matériel au préjudice de la société victime. En matière de peine, le tribunal a suivi les réquisitions du Ministère public.

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