BAGNOLS/CÈZE Mairie dégradée cette nuit : "Ils ont essayé d'y mettre le feu"
Ce matin, la consternation était palpable à Bagnols-sur-Cèze, sur la place Mallet. L'hôtel de ville a subi des dégradations vers 2h du matin, dans la nuit de samedi à dimanche. La Police judiciaire de Montpellier est sur place pour constater toutes les dégradations et a ouvert une enquête, nous indique le premier adjoint Maxime Couston.
Devant l'hôtel de ville, ce dimanche matin, les passants s'arrêtent et constatent les dommages commis. Certains regardent ahuris, d'autres prennent des photos. "On n'a pas à faire des choses comme ça. Ceux qui veulent faire quelque chose, ils vont à la marche blanche. Là, c'est incompréhensible", déplore une habitante en montrant la façade défigurée de la mairie, inscrite au titre des Monuments historiques. Le musée, situé au 2e étage, est fermé pour la journée.
Le premier adjoint bagnolais, Maxime Couston, relate les faits : "Ils ont essayé d'y mettre le feu, ils ont cassé toutes les vitrines de l'accueil de la population. S'attaquer à un symbole de la République comme l'hôtel de ville, c'est choquant pour la population et pour les élus que nous sommes." Une trentaine d'individus aurait embrasé des containers et les auraient basculés contre la porte de la mairie qui a commencé à prendre feu. "Il n'y a jamais eu ça à Bagnols-sur-Cèze, on ne touche pas à une mairie", clame l'élu.
Une riveraine raconte avoir été alertée par l'alarme du détecteur incendie vers 2h30. Une autre aussi a été réveillée par le bruit. Elles et d'autres voisins ont commencé à éteindre le feu. "Heureusement qu'il y avait du monde sinon il y aurait eu plus de dégâts que ça (...) Tous les voisins de la rue étaient là, présents. On a fait la chaîne pour arroser la porte de la mairie", témoignent-elles. Elles poursuivent : "À un moment donné, il y a eu une explosion, sûrement due à une bombe aérosol présente dans la poubelle. On a eu peur." Les pompiers et forces de l'ordre sont ensuite arrivés. Un habitant aurait fait des rondes jusqu'au petit matin.
La réaction du maire après les dégradations de la mairie
"Grâce à l'intervention de la police nationale, de la police municipale, des pompiers, il n'y a pas eu beaucoup de dégâts. Ce n'est pas ça qui est important, ce qui l'est, c'est le symbole derrière. Celui de la République. Mais ce ne sont pas 30 personnes qui vont gagner le combat à Bagnols-sur-Cèze. Les forces de police sont déployées aujourd'hui et font un travail extraordinaire. Lundi matin, à 8h30, comme d'habitude, la mairie sera ouverte. La République sera debout. (...) La République, je la défends. Demain, je ferai toujours en sorte de peser de tout mon poids de maire pour que les sanctions soient mises en place de la façon la plus sévères qui soit. Il y a des caméras, des agents de police..."
Les vitrines de plusieurs commerces ont aussi été cassées, notamment la librairie Occitane qui se situe juste à côté de la mairie, et la boutique Bouygues sur le haut de la rue de la République. Avant de se rendre en centre-ville, principale cible de ces actes de vandalisme cette nuit, les auteurs ont essayé de rentrer dans le magasin Monti sport mais "ont été repoussés par les forces de police. Au passage ensuite, ils ont de nouveau dégradé à Burger King les parasols et sont entrés à l'intérieur", retrace le maire, Jean-Yves Chapelet.
Une trentaine de personnes dans la nuit de samedi à dimanche
Déjà dans la nuit de vendredi à samedi, plusieurs magasins du centre commercial de la Mayre ont connu des dégâts et des pillages. Du mobilier urbain cassé et des poubelles incendiées également. Un homme a été interpellé cette nuit-là.
Les effectifs de police sont sous les ordres du commandant Pailhories "qui a une méthode cherchant à éviter d'attiser les tensions (...) À Bagnols, on n'est pas dans un climat de grande violence mais quand même assez malsain comme dans toute la France", souligne le premier adjoint. Cette dernière nuit, le rendez-vous était donné sur le lieu stratégique du parvis de la gare mais tout est resté calme jusqu'à 1h du matin. Les renforts du Psig (Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) sont rentrés. Une heure plus tard, les premiers faits ont débuté. Alors qu'une soixantaine d'individus a été dénombrée la première nuit de violence, ils étaient une trentaine cette fois.
"On espère que les esprits vont s'apaiser"
Ce dimanche, l'entrée de la mairie a été débarrassée des bris de verre et des restes des poubelles calcinées. Une réunion s'est tenue à 11h pour faire le point sur la situation. Cette nuit encore, les effectifs de police soutenus par le Psig seront présents et se donneront rendez-vous dans un endroit tenu secret. De la surveillance en voiture banalisée est également prévue.
"Mais on espère que les esprits vont s'apaiser", avance Maxime Couston sans certitude. L'attaque au domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses plane dans toutes les têtes et fait dire : "On n'est à l'abri de rien". Le premier adjoint appelle toutes les sensibilités politiques à "ne pas mettre de l'huile sur le feu". Il pense aussi au préjudice pour les commerçants, à l'impact sur la saison estivale et au climat pernicieux qui pourrait se cristalliser si ces dégradations étaient amenées à durer. "Hier, des jeunes du quartier sont venus nous voir avec l'adjoint à la sécurité et nous ont dit qu'ils déploraient ce qui c'était passé. Il ne faut pas mettre toute cette jeunesse dans le même sac. Ils savent que ça les desservent eux-mêmes", conclut Maxime Couston.
Le premier adjoint revient sur l'annulation du gala de danse
Par "sagesse", il a été décidé d'annuler le gala de danse qui devait avoir lieu samedi soir au théâtre de verdure du Mont Cotton, à proximité de là où les premiers faits se sont produits. "On comprend le mécontentement, mais il faut savoir raison garder sur ce qui est faisable et assurer la protection des enfants et du public. On verra les associations pour voir comment on peut faire pour le gala", indique Maxime Couston. Il dément l'idée du "deux poids, deux mesures" soulevée par certains. Il rappelle que les autres évènements, que ce soit la Garden party du Collectif Boulega ou la Fiesta bagnolaise, ne se trouvaient pas à proximité et ne rassemblaient pas le même public.
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