Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 21.09.2025 - La rédaction - 10 min  - vu 3213 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 21 septembre 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques !

Ça passe... Difficile de connaître l’état d’esprit des Nîmois. Le personnel politique tente tout de même de prendre la température auprès de la population. Les remarques, les compliments, les critiques sont scrutés attentivement, mais noyés dans un contexte national très dégradé. Rien ne dit en effet qu’un vote de colère ne s’exprimera pas aux municipales de mars 2026. Beaucoup le redoutent. Cela pourrait surtout profiter aux extrêmes. Et particulièrement à l’extrême-droite. Protégée longtemps du risque Rassemblement national, la capitale du Gard pourrait désormais succomber aux sirènes des discours de contestation. D’autant que la droite nîmoise n’a rien trouvé de mieux que de se diviser. Peut-être les Républicains les plus bêtes de France ? Personne ne mesure, dans leur camp, qu’il y a de grandes chances de les voir quitter la scène, la queue entre les jambes. Non, non, tout le monde est confiant. « Ça va passer », entend-on ici et là. « Les Nîmois ne feront pas confiance aux extrêmes de gauche comme de droite, ils veulent une continuité… » Ouais… Notre sondage au printemps démontrait pourtant le contraire. Qu’importe… Est-ce cela la méthode Coué ? S’il y en a un qui se frotte les mains, c’est Julien Sanchez. Il se marre même. Tout ce week-end de feria, il a noté les signes d’inquiétude à Droite comme à Gauche. Au premier rang lors du Brindis. Tôt le matin pour la rentrée économique de la CPME vendredi. Il n’en fallait pas plus pour que la rumeur opère. Et certains sont tombés dans le panneau. Sauf que l’eurodéputé gardois n’a aucun intérêt à aller à la bataille nîmoise. Qu’irait-il faire un an avant la présidentielle ? Qu’irait-il faire dans cette galère ? Marine Le Pen a trop besoin de son porte-parole national pour la campagne suprême. Et davantage si elle est empêchée par la justice. Jordan Bardella devra alors pouvoir compter sur des hommes et femmes expérimentés à ses côtés. En plus, la stratégie de Julien Sanchez est déjà en place. Qui que ce soit, au regard du contexte national et local, le score du RN sera très haut partout en France, selon lui. Son poulain fera donc face uniquement à Vincent Bouget au second tour. Toujours selon l’ancien maire de Beaucaire, dans toutes les hypothèses : soit la droite et le centre sont unis, et sur une triangulaire, la gauche l’emportera. Soit c’est la désunion, et les amis de Le Pen débarqueront rue Dorée. « C’est foutu pour la droite, les derniers mois de guerre ont fait trop de mal dans l’opinion », explique un cadre du RN local. Le Nostradamus nîmois devrait toutefois se méfier : la campagne n’a pas encore démarré. Les Nîmois ne sont pas du tout dans les municipales. Et Julien Plantier et Franck Proust n’ont pas encore dit leur mot. Et comme lors des législatives anticipées de 2022, de la gauche à la droite, personne ne prendra le risque de mettre l’extrême-droite au pouvoir. Des désistements, entre les deux tours, éviteront le pire. Pour le plus grand désarroi du RN, un parti encore considéré par une majorité d’électeurs et d'acteurs politiques, hors de l’arc républicain…

Les alimentaires ? Dans le débat politique revient souvent la question des alimentaires de la politique. Ces élus qui ne vivent que de leur mandat politique. Des professionnels. Est-ce un tort ? Dans un climat populiste et démagogique, il est très facile d’épingler ceux qui s’engagent H24 pour les autres. Bien sûr, au milieu, il reste ceux qui en profitent et multiplient les casquettes pour développer leur rémunération. Désormais limité à un certain montant tout de même. Yvan Lachaud, cette semaine dans le 8H PILE sur Objectif Gard & Arles, a remis le sujet sur la table : « Je ne vis pas de politique. » Un message subliminal en direction de Franck Proust ? « Franck a un métier, il est agent d’assurances et avec son frère, ils ont un cabinet AXA depuis très longtemps à Nîmes », indique l’un des proches du premier adjoint au maire de Nîmes. « C’est savoureux de voir M. Lachaud parler tout le temps de ce sujet quand on a compris qu’il voulait absolument s’allier avec Julien Plantier qui, lui-même, ne vit que de politique… »

La visio. Julien Plantier, candidat sans étiquette, fait savoir partout qu’il est ouvert à la discussion avec Franck Proust, le candidat officiel du maire de Nîmes. Les deux hommes se sont d’ailleurs croisés durant la feria et ont acté une prochaine rencontre pour entamer des négociations en vue d’un rapprochement possible. « Julien Plantier joue sur plusieurs tableaux. Cette semaine, il a participé à une visioconférence avec la direction d’Horizons et Yvan Lachaud en vue d’un accord imminent », déclare un élu de la majorité municipale. « Personne n’est au courant chez les élus de son groupe Nîmes avenir. Il faut dire qu’ils sont très divisés sur la question. » En effet, aujourd’hui, deux camps s’affrontent : ceux qui veulent retrouver Franck Proust et ne veulent surtout pas se jeter dans les bras du Centriste. Et les autres. « Il y a ceux qui veulent gagner et ceux qui veulent faire perdre… Yvan Lachaud n’est pas né de la dernière pluie, il sait parfaitement que Julien Plantier ne gagnera pas, ni avec Rouverand, ni avec lui. Mais il n’a qu’une obsession : faire perdre son éternel ennemi. Et pour cela, il est prêt à embarquer Julien Plantier dans son entreprise funeste… »

Du petit lait pour Rivenq. Le chef de file du PS alésien est tombé du 10e étage ces derniers jours en apprenant que ses alliés de la France insoumise ne comptent pas jouer les figurants à l’occasion des municipales en mars prochain. Basile Imbert pensait, par cette union contre les communistes locaux et Paul Planque, avoir fait le plus dur. Il n’en est rien. Dans un courrier aux militants, il explique : « Il y a quelques mois, vous m’avez donné un mandat pour chercher l’union à gauche et essayer d’éviter une candidature de Paul Planque verrouillée par l’appareil communiste local, dans laquelle le PS aurait difficilement existé et avec bien peu des perspectives de victoire. » Et de compléter : « Et nous avons construit avec le collectif, puis l’association Alès Maison Commune, un rassemblement de toute la gauche non communiste alésienne et le parti communiste pour le moins acculé. » Malheureusement, la stratégie a fait flop : « Nous traversons une crise interne qui remet tout en cause, du fait de LFI. » En cause : la désignation du chef de file de cette union. Deux candidatures s’affrontent : Basile Imbert et Armand Crépin pour LFI. Et les Insoumis refusent, à ce stade, une tête de gondole socialiste. « C’est une façon de faire inacceptable et je ne vous cache pas mon agacement (…) Vous l’aurez compris, l’union des gauches alésiennes, à cause de LFI, traverse une sérieuse crise. (…) Soit LFI constate que sa tentative d’imposer son candidat est une impasse ; soit Alès Maison Commune explose… » Et à la fin, c’est Christophe Rivenq qui se frottera les mains…

Brahim Aber en campagne ? L’ancien candidat aux municipales d’Alès, sociétaire d’Objectif Gard, Brahim Aber, quitte son poste à la politique de la Ville. Difficile de comprendre les raisons de ce départ précipité à quelques mois des prochaines échéances locales ? « Il n’a pas été considéré ces dernières années et veut retrouver sa liberté », explique l’un de ses proches. En attendant, Brahim Aber va retrouver ses premières amours : le monde associatif. Et la politique ? « Il regarde le parcours du socialiste Basile Imbert avec intérêt, mais pour le moment, il n’a rien décidé… » Les prochaines semaines devraient nous éclairer sur ses réelles intentions…

Plantier oublié ? Le candidat Julien Plantier était passablement agacé jeudi soir à l’hôtel Boudon. La Socri organisait une soirée privée à l’occasion de la feria des Vendanges. Mais il semble que l’ancien premier adjoint n’ait pas reçu de carton d’invitation… « Julien Plantier considère cette attitude injuste, car il a travaillé des années avec les équipes de la Socri lors du rachat de la Coupole de Nîmes », explique l’un des élus de Nîmes Avenir. « La direction n’a pas oublié que Julien Plantier et Christophe Madalle ont passé leur temps à mettre des bâtons dans les roues à la Socri pour l’arrivée des Galeries Lafayette… », répond la majorité municipale. « Le maire, à l’époque, avait demandé à Franck Proust de se rendre à Montpellier pour assainir les relations entre la Ville et la Socri. Sans cela, on pouvait dire adieu aux grands magasins… » On comprend mieux pourquoi les propriétaires de la Coupole insistent à chaque conférence de presse sur les qualités du premier adjoint et du président de Nîmes métropole…

Double discours ? Julien Plantier a mis sur la table deux premières propositions concrètes à l’occasion de la campagne des municipales à Nîmes. D’abord, une baisse de six points de la taxe foncière. Et un rooftop sur le toit terrasse de la Coupole de Nîmes afin d’y installer des restaurants en pagaille. Une idée qui a fait bondir ses adversaires. En particulier du côté de la mairie sortante. « Julien Plantier se moque du monde ouvertement. Il sait que c’est tout bonnement impossible puisque lui-même a travaillé le dossier de la rénovation des Halles et un marché provisoire avait été envisagé à ce même endroit », se rappelle un élu. À partir de documents que notre rédaction s’est procurés, il semble bien en effet que le toit et R+3 des Halles pour le marché provisoire n’ait pas été retenu pour plusieurs raisons. D’abord, en termes de sécurité incendie : « En l'état actuel, nous sommes limités à 200 personnes sur le R+3 et le toit en tenant compte du personnel et des utilisateurs. » Par ailleurs, il n'y a pas d'accessibilité PMR sur le toit « car aucun ascenseur, ils s'arrêtent tous au R+3. » Enfin, ce projet nécessiterait l’installation d’un monte-charge à ces deux niveaux pour les restaurateurs et de régler la problématique des chaleurs extrêmes l'été. « Sur le projet de rooftop, je ne suis pas certain que l'on puisse parler d'infaisabilité. En bâtiment, presque tout est faisable, c'est une question d'argent et de temps. Mais nous étions déjà à plusieurs mois de travaux et quelques millions d'euros pour une installation provisoire des halles », conclut un administratif ayant suivi le dossier… 

Les députés en campagne ? À Vauvert, le député Rassemblement national Nicolas Meizonnet glisse ici et là son intention de se présenter aux municipales face au maire socialiste sortant, Jean Denat. Du côté de Bagnols, c’est la députée RN Pascale Bordes qui s’avance en espérant éliminer Jean-Yves Chapelet. Enfin, à Pont-Saint-Esprit, Pierre Meurin est déjà candidat pour faire partie d’une future liste. « En deuxième position si notre tête de liste est une femme. Ou sinon en troisième position », explique le député. « Je vais déjà faire mon entrée au prochain conseil d’agglomération très prochainement avec une annonce pour les habitants de Pont-Saint-Esprit : si nous gagnons les élections en mars prochain, on quittera le Gard Rhodanien. Hors de question de rester alors qu’elle ne sert pas les intérêts de la commune. C’est même tout le contraire… » Quand on sait que la majorité autour du maire Valère Ségal tangue très fortement depuis quelques semaines... À tel point qu'il se dit que le maire n’y retournerait pas. Il y a fort à parier que le territoire de Bagnols sorte bouleversé après les prochaines échéances électorales…

La bataille des Cévennes. La dissolution n’est pas encore là mais les états majors se préparent. Particulièrement dans la 5e circonscription où, de la droite à l’extrême-gauche, on ne veut plus entendre parler d’Alexandre Allegret-Pilot, le député UDR. « Il faut le dégager au plus vite, c’est le pire député que le Gard a eu jusque-là. Même au RN, on en a marre de ses sorties provocatrices. D’autant que cela ne fait pas les affaires de Julien Sanchez qui espère toujours convaincre des maires et élus de ce secteur de voter pour lui aux Sénatoriales… », explique un proche d’un député RN. Mais qui pourrait se présenter pour le battre ? « Le seul qui peut gagner aujourd’hui s’appelle Patrick Malavieille. Il fait consensus partout. » Sauf que la présidente de la région Occitanie a un autre nom en tête : Régis Bayle, le président du Pays Viganais. « Les négociations se feront en lien avec Nîmes. Les communistes ne peuvent pas tout avoir… », explique un socialiste. Affaire à suivre.

Bye Bye ? Le directeur par intérim du SDIS est sur le départ. Le colonel hors classe Thierry Carret, avait assuré depuis deux ans la direction des pompiers. Mais ses mauvaises relations avec Alexandre Pissas ont eu raison de son poste. Il devrait quitter ses fonctions dans quelques semaines, un nouveau directeur sera là en début d’année prochaine. « C’est dommage, en 24 mois, il a fait bien plus de boulot que ses précédesseurs les dix dernières années » explique une source politique. « Depuis quelques mois maintenant, il est très critique contre le président Pissas et son nouveau directeur de cabinet Nicolas Nadal. Impossible de continuer comme cela, la confiance est rompue » répond un autre acteur chez les pompiers. Reste à savoir qui sera nommé à sa place ? D’autant que le préfet du Gard, dans le cadre de ce poste stratégique, à son mot à dire…

Un flic à Nîmes. En 2026, selon nos informations, c’est Olivier Marchal qui sera l’invité d’honneur du festival cinéma Un Réalisateur dans la Ville. Au cœur du mois de juillet, l’ancien flic, acteur, metteur en scène et réalisateur viendra présenter plusieurs de ses films au public nîmois. On pense tout de suite à 36 Quai des Orfèvres sortie il y a vingt ans. Le film culte qui l’a révélé comme grand réalisateur de polar. Mais aussi MR 73 en 2008, son œuvre la plus personnelle et la plus sombre. Ou encore Les Lyonnais en 2011, le grand film de gangsters à la française. C’est à coup sûr une ambiance polar qui devrait traverser les Jardins de la Fontaine pour l’occasion

Sabaton ? Après l’annonce du concert de Jamiroquai, une deuxième date sera annoncée cette semaine pour le Festival de Nîmes 2026. Et c’est une sacrée surprise ! Nîmes semble de plus en plus devenir une terre du métal. Ce sera encore le cas l’année prochaine avec le groupe de heavy metal suédois Sabaton. Le groupe sortira son nouvel album, intitulé Legends, le 17 octobre 2025. Pour l’occasion, il proposera une tournée mondiale d’envergure avec la promesse d’une mise en scène grandiose. En France, trois dates sont au programme dont une à Nîmes dans les arènes, au mois de juin.

Séance d’apaisement au Musée. Belle exposition pour Nîmes le 10 octobre prochain avec le colloque national d’APESA France au Musée de la Romanité. Sous la présidence de la Nîmoise Martine Tibérino, cette journée réunira magistrats, élus, acteurs économiques, judicaires, experts de la santé et du soutien psychologique autour d’un enjeu central : prévenir et accompagner la souffrance psychologique des chefs d’entreprise. Le colloque sera marqué par des interventions d’acteurs institutionnels, des témoignages sur ce dispositif APESA qui en tant de crise économique est plus que jamais essentiel pour éviter le pire aux patrons qui perdent tout.

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