Publié il y a 57 min - Mise à jour le 28.11.2025 - Julia Razil - 3 min  - vu 51 fois

ARLES Cyril Juglaret : "Je ne voulais pas être celui qui divise"

Cyril Juglaret
Cyril Juglaret

Cyril Juglaret, conseiller régional et candidat malheureux aux municipales de 2014 et 2020, annonce rejoindre la liste du maire sortant Patrick de Carolis. Une décision qu'il présente comme un "choix en responsabilité, dans l’intérêt de la ville et de ses habitants".

Au cours des derniers mois, il avait laissé planer le doute quant à la forme que prendrait sa participation aux prochaines municipales. Cyril Juglaret, candidat malheureux aux municipales de 2014 et de 2020, avait même confié ne pas exclure l'idée de mener sa propre liste. Mais après plusieurs rencontres et échanges, le conseiller régional et le maire sortant ont finalement trouvé un accord. Les adversaires de 2020 se retrouvent désormais alliés. Ce vendredi 28 novembre, Cyril Juglaret a annoncé sa décision de s’engager aux côtés de Patrick de Carolis. Interview.

Objectif Gard & Arles : On vous savait en discussion avec Patrick de Carolis depuis plusieurs mois. Vous avez donc trouvé un accord avec le maire sortant...

Cyril Juglaret : En effet, nous nous sommes mis d'accord autour de Renaud Muselier, à l'occasion de la Convention des maires, pour porter un projet commun pour l'intérêt d'Arles et des Arlésiens. Ce n'est un coup politique. On s'est rencontré plusieurs fois, on a échangé. Et on a convenu que c'était le moment de matérialiser tout cela. En 2020, je me suis retirer pour permettre le changement dont Arles avait besoin. Depuis, j'ai constaté, à travers mon mandat de conseiller régional, un élan et une dynamique nouvelle qui ont été engagés sur la ville. Je ne voulais pas briser cela. Je me suis simplement posé la question de savoir quelle était la meilleure équipe dans l'intérêt des Arlésiens. Et il apparaît que c'est celle-ci.

"Ce n'est pas un coup politique"

Pourquoi avoir finalement choisi de ne pas conduire votre propre liste ?

On connaît mon positionnement par rapport au RN, je suis profondément républicain. Ou par rapport à Nicolas Koukas, j'ai quand même combattu Hervé Schiavetti pendant 12 ans. Ce que je ne veux pas, c'est que ma ville tombe aux mains de gens qui n'ont pas les bonnes solutions. J'avais envie de faire le meilleur choix pour Arles et il ne me semblait pas opportun, à un moment où l'on a de gros défis à relever, de monter une liste. Je ne voulais pas être celui qui divise. Patrick de Carolis et moi-même sommes deux hommes en responsabilité qui ont compris que l'unité et l'addition des forces étaient indispensables. Si on est divisé, mathématiquement on perd. Je ne voulais pas ajouter de la division à la division, ni de l'incompréhension à l'incompréhension.

Sur quoi vous êtes-vous rejoints ?

Sur une façon de faire, sur un projet. On a pu se rejoindre sur l'essentiel, c'est-à-dire continuer le développement de la ville et constituer le pacte territorial. En rassemblant les compétences. Au-delà des paroles, on doit être concrètement dans les actes. Et avec la conseillère départementale (Mandy Graillon, Ndlr) et moi-même, conseiller régional, cette équipe a la garantie de pouvoir mener de grands projets de territoire. Quel autre équipe peut aujourd'hui se prévaloir du soutien du Département et de la Région ? Aujourd'hui, en France, 75% de l'investissement est porté par les collectivités territoriales. Sur Arles, nous avons des défis énormes. Et j'ai envie de participer à concrétiser cela, à le porter. 

"Quel autre équipe peut se prévaloir du soutien du Département et de la Région ?"

Quel poste occuperiez-vous en cas de victoire du maire sortant ?

Chaque chose en son temps, nous n'en sommes pas là. L'élection n'est pas écrite à l'avance. Là, j'ai envie d'agir dans l'intérêt des Arlésiens. Pour la suite, ce qui prédominera de toute façon ce seront les compétences. J'ai été conseiller municipal d'opposition, deux fois candidat aux municipales, je pense que j'ai des choses à apporter dans cette équipe. 

Lors de la campagne de 2020, vous n'aviez pas été particulièrement tendre avec Patrick de Carolis...

Je suis lucide et objectif et je n'ai pas le sentiment que la campagne de 2020 ait été particulièrement violente. Il y avait des enjeux. Après trois mandats d'Hervé Schiavetti, il y avait une nouvelle carte à écrire. Et puis je n'ai pas fait la campagne contre les uns et les autres. J'ai joué ma partition mais cela n'avait pas été particulièrement âpre entre Patrick de Carolis et moi-même. 

N'avez-vous pas partagé quelques critiques à son égard au cours du mandat ? 

Quand je me suis retiré en 2020, ce n'était pas pour ensuite venir critiquer tous les matins. Si je me suis retiré du jeu, c'était pour laisser pleinement Patrick de Carolis agir. Tout au long de ce mandat, je me suis astreint à ne pas commenter. Les deux seules fois où je suis sorti du bois, si j'ose dire, notamment au moment de l'éviction de Serge Meysonnier, c'est en tant qu'élu et Arlésien. J'ai donné mon avis mais je n'ai jamais jugé l'action municipale. 

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