Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 31.05.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 2512 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

L'écologie n'a pas de couleur. Les discussions ont été longues, très longues. Jusqu'au bout, les équipes d'Yvan Lachaud ont tremblé car il s'agissait là du dernier coup de poker avant la partie finale. Finalement, Yvan Lachaud et Daniel Richard ont fini par s'entendre et ont donc scellé un accord de deuxième tour. Troisième sur la liste Nîmes en mieux, l'inconnu de Nîmes, Daniel Richard, qui a été la sensation de toute la campagne du premier tour, les sondages les uns après les autres le positionnant comme le challenger du maire, a réussi un coup magistral. Malgré un score décevant le 15 mars dernier, il devient l'atout maître du président de Nîmes métropole. Et en passant, le traître de ses ex-alliés qui n'ont plus que les yeux pour pleurer, eux qui pendant des semaines ont rejeté en bloc cette hypothèse, finalement réaliste. Mais surtout, Daniel Richard rentre de plein fouet dans les rêveries de l'enfant de la rue Richelieu : déloger une bonne fois pour toute l'ogre Fournier le dimanche 28 juin prochain. Alors, oui, ça va un peu tanguer, oui certains vont se boucher le nez. Bien sûr, les opposants à Yvan Lachaud vont rappeler l'expression "zig zag" que répétait à qui voulait l'entendre Georges Frêche. L'ex-président de la Région qui n'hésitait pas à railler le Nîmois pour ses changements politiques incessants. Oui mais quand même. Reconnaissons au patron de d'Alzon une vraie capacité à se sortir des situations les plus folles. Et de sortir du chapeau des solutions inattendues comme avec son soutien in-extremis par La République en marche. Avec 20 points de retard sur Jean-Paul Fournier, alors que beaucoup auraient lâché l'affaire, le centriste croit dur comme fer à sa victoire. Il va donc mettre toute son énergie sur la table et jouera le coup à fond jusqu'au dernier jour de campagne de second tour. Tous les coups seront d'ailleurs permis pour mobiliser l'attention médiatique pendant quatre semaines. Avec une campagne axée sur l'urgence économique, sociale et écologique, Yvan Lachaud va passer par toutes les couleurs. Tel un informel arc en ciel, tantôt la couleur noire, celle de la peur comme au soir au 1er tour, à la couleur verte, celle de l'espoir avec le ralliement de Richard. À l’orange, synonyme de changement avec ses amis du Modem. Avant de basculer dans le jaune, versatile. Signe de fête, de victoire et de joie. Mais un jaune qui peut parfois se révéler négatif. Associé aux mensonges et aux faux semblants, cette couleur mêle les contrastes. Jusqu'à la perte ? Espérons pour lui que ce rayon de soleil ne se termine pas par la couleur rouge le 28 juin, celle de la honte écarlate...

L'affiche à laquelle vous avez échappé. Chez Objectif Gard, on a de la suite dans les idées. Comme depuis plusieurs semaines on avait compris (peut-être un peu avant les autres) que Daniel Richard et Yvan Lachaud allait s'entendre pour le second tour, on a mis nos équipes de maquettistes sur une affiche de campagne possible. Enfin, celle que rêveraient d'afficher dans tous les coins de la ville de Nîmes les deux candidats. Une affiche avec un procédé de morphing qui permet de fusionner les visages des deux nouveaux alliés mais aussi leur slogan respectif du premier tour : Nîmes en mieux et Nîmes, une ville nommée désir. Enfin, avec tous les logos de tous les partis politiques sur le bas. Dommage, depuis hier soir, toute la Gauche est vent debout. Et forcément, ne soutiendra pas le traître. Yvan Lachaud et Daniel Richard ne pourront donc pas exploiter cette affiche comme il se doit. Pour votre plus grand plaisir, voici quand même l'affiche en question :

Jalaguier ne veut pas de révolution. Responsable du cercle de réflexion Mania Nîmes, Olivier Jalaguier, candidat à l'investiture La République en marche avant de se ranger derrière Yvan Lachaud pour les municipales, veut compter avec son équipe sur la nouvelle liste Nîmes en mieux pour le second tour. Avec sept colistiers de Daniel Richard a intégrer, ce n'est pas chose facile. Mais Olivier Jalaguier ne lâchera rien. Lui qui a pris tous les risques dans cette campagne. D'abord, en rejoignant l'éternel ennemi de Fournier contre l'avis de beaucoup. Puis en devant se retirer pour des questions juridiques alors qu'il avait mis en commun le programme du centriste avec les réflexions de son groupe de travail. Sans oublier, son implication entière dans la stratégie de communication au regard de sa longue expérience. Aujourd'hui, même si la question ne se pose pas d'un départ de la liste, Mania Nîmes veut être sûr que sa place restera intacte pour le second tour et que l'arrivée du "vert" ne viendra pas bouleverser tout le travail engagé depuis des mois.

Burgoa félicite tous les maires. Sur le réseau social Facebook, depuis plusieurs jours, Laurent Burgoa a une nouvelle habitude. Il prend la plume pour féliciter tous les maires du Gard qui ont été réélu après leur conseil municipal d'installation. Une marque de sympathie et de bienveillance qui n'empêche pas de penser que cet acte n'est pas totalement désintéressé. Rappelons que dans les prochains mois les Sénatoriales seront là et que l'adjoint au maire de Nîmes a bien l'intention de remporter un siège. Il lui faudra l'appui des super électeurs et donc aussi des maires du Gard. Féliciter oui, être dupe non.

Alexandre Pissas a manqué son coup. Lui qui avait fait de ses poulains Jérôme Puech et Nicolas Nadal une opportunité incroyable pour peser dans l'élection des sénateurs dans quelques mois, Alexandre Pissas devra trouver une autre stratégie. Après le départ de Daniel Richard pour rejoindre Yvan Lachaud, les socialistes sont mal barrés pour compter dans la prochaine assemblée municipale et communautaire de Nîmes. Cela n'empêchera pas Alexandre Pissas d'obtenir l'investiture par le PS. Mais de là à décrocher le pompon ? Il lui reste beaucoup de travail et des kilomètres à parcourir dans le département.

Les Nuits de Nemaus annulées. L'information n'est pas encore officielle mais nous pouvons vous confirmer que Culturespaces avec l'accord de la ville de Nîmes a décidé de reporter le spectacle des Nuits de Nemaus prévu initialement dans les arènes de Nîmes les 6, 7, 10 et 11 août 2020. Une deuxième édition qui devait durant quatre représentations permettre à l’amphithéâtre romain de se plonger dans une atmosphère poétique alliant projections d’images, ambiance sonore et lumineuse, mais aussi spectacle vivant et équestre. Un spectacle estival qui sera de retour, si tout va bien, dans un an.

Il n'y a pas que Nîmes dans les indiscrétions...

Ça bouge à Gallargues. Comme nous l'écrivions en février, les projets de construction ne manquent pas dans la commune de Gallargues. Alors qu'un parking de covoiturage est en cours de construction à la sortie de l'autoroute A9, un double projet verra le jour quelques mètres plus loin. Deux bâtiments à visée médicale devraient sortir de terre courant 2021. Selon nos informations, le projet prévoirait la création d'une clinique vétérinaire et l'accueil des urgentistes de Paris. Cette double implantation pourrait engendrer la création de 80 nouveaux emplois sur la commune.

Chacun son job. Mécontent de la déclaration de Jean Denat, maire de Vauvert, qui affirmait dans nos colonnes "agir pendant que le Rassemblement national, que l'on n'a vu nulle part pendant des semaines, se contente de créer de polémiques sur les réseaux sociaux", le candidat "frontiste", Jean-Louis Meizonnet, a souhaité répondre. "Jean Denat a fait son travail de maire ni plus ni moins. Il n'y a pas de quoi se gargariser, estime-t-il. De mon côté, j'ai fait mon travail de médecin en sortant de ma retraite pour me mettre à la disposition des patients. J'ai ainsi soigné plusieurs personnes du covid-19. Ce n'est pas parce que l'on n'est pas en photo partout que l'on n'agit pas pour la communauté." Et pan, sur le bec !

Le délit (ou pas). Mardi soir, lors du conseil municipal d’installation à Rochefort-du-Gard, le néo-opposant Julien Paudoie accusait publiquement une des néo-adjointes au maire, Véronique Boissy, d’avoir « commis un délit. » Ambiance. Il s’agissait, en occurrence, d’avoir dégradé une des affiches de la liste Paudoie. Sauf que voilà, les choses seraient plus compliquées que cela. « L’affiche dégradée se trouvait sur une palette devant le domicile d’une colistière », nous affirme-t-on dans le camp d’en-face. Et ça change tout, puisque dans ce cas il s’agit d’un affichage sauvage. « Ça ne respecte pas la charte de l’élu, s’il y a un acte délictueux là dedans, c’est celui-là », poursuit cette source. L’affaire pourrait maintenant avoir des suites en justice. Le mandat débute fort à Rochefort !

La rédaction

Abdel Samari

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