Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 01.04.2021 - abdel-samari - 4 min  - vu 4372 fois

CORONAVIRUS Nouveau confinement : les réactions politiques dans le Gard

(photo d'illustration Norman Jardin)

Dans son allocution ce mercredi 31 mars 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé des mesures plus strictes pour l'ensemble du territoire dès ce samedi 3 avril et jusqu'au 2 mai. Les établissements scolaires vont rester fermés pendant trois semaines. Les réactions politiques dans le Gard.

Anthony Cellier, député LREM du Gard : "Nous sommes tous épuisés des efforts que le virus nous a imposé depuis maintenant un an et il va nous falloir tenir encore, résister être unis, solidaires et responsables, pour nous, nos proches et nos soignants, qui affrontent cette épidémie depuis un an. Nous retrouverons progressivement notre vie d’avant, c’est cet objectif que nous devons avoir en tête et ce but à atteindre par cet effort supplémentaire et par une campagne de vaccination qui ne cesse de s’accélérer. Encore quelques semaines à tenir. Nous pouvons le faire. Nous devons y arriver et nous y arriverons. Pour nos aînés, pour nos enfants, pour notre avenir."

Laurent Burgoa, sénateur Les Républicains du Gard : "Une fois de plus, la France va connaître pour la troisième fois en un an des mesures restrictives de liberté pour nos concitoyens et pour notre activité économique. Cette décision du président de la République est un échec. Son échec et celui du Gouvernement qui n'ont pas anticipé une situation prévisible dès janvier dernier. Crèches, écoles, collèges, lycées et commerces non essentiels fermés pendant quatre semaines : telle est la sentence ! Aucune empathie du pouvoir quant à la reconnaissance de ses erreurs ! Pour éviter un 4eme confinement, les pouvoirs publics doivent intensifier la vaccination et l'ouvrir à tous ceux qui le souhaitent. C'est la dernière chance pour la France !"

Philippe Berta, député Modem du Gard : "Le chemin de crête reste étroit en devant prendre en considération aspect sanitaire, éducation de nos enfants, économie et situation psychologique de notre population. Exercice délicat mais indispensable pour laisser le temps d’une vaccination enfin possible de façon extensive grâce à la bioproduction de vaccins sur le sol français. Tenir, tenir... Nous ne pouvons pas laisser le virus gagner."

Françoise Dumas, députée LREM du Gard : "Face à la dégradation de l'épidémie de covid-19 du fait notamment de la propagation du variant anglais, le président de la République a annoncé la mise en place de de nouvelles mesures. Ces mesures sont difficiles mais inévitables pour lutter contre ce virus qui a causé 491 décès dans notre département. Je salue l’engagement des personnels soignants qui ne comptent pas leurs heures, qui sacrifient leurs congés et leur vie de famille, pour permettre la continuité de l’offre de soins. La situation de nos hôpitaux est difficile. Les services de réanimation sont en grande tension. Il serait inconcevable que la situation contraigne les médecins à trier les patients. Nous faisons face à une nouvelle donne et devons fixer un cap pour les mois à venir afin de combattre efficacement ce virus. Dès demain, je serai présente à l’Assemblée nationale pour débattre des mesures qui seront mises en œuvre pour lutter contre ce virus et protéger les Français."

Vincent Bouget, secrétaire départemental du Parti communiste français : "Au-delà de l’exercice d’autosatisfaction habituel du président-monarque, il semble que la réalité ait rattrapé Emmanuel Macron. Au pied du mur, il a été contraint d’accepter des mesures rendues absolument inévitables par la situation sanitaire. La situation est très inquiétante pour le pays, pour notre système de santé et notamment l’hôpital public sous pression depuis des mois. Les médecins, les infirmiers tirent sur la sonnette d’alarme depuis plusieurs semaines car ils voient la situation se dégrader et devenir incontrôlable. Ils auraient dû être entendus plus tôt. Alors, si cela ne réjouit personne, ces mesures nouvelles mesures de confinement sont nécessaires. La campagne de vaccination tourne au ralenti depuis des semaines et le nombre de lits en réanimation n’a jamais été augmenté depuis un an. Aujourd’hui, le Président nous annonce des vaccins en masse… On espère, mais il devrait aussi porter la nécessité de les libérer des brevets pour permettre une production massive dans le monde entier. Le Président nous annonce 5 000 lits de plus en réanimation… C’est étonnant quand on nous répète depuis des mois que c’est impossible. L’enseignement se fera donc pour quelques jours à distance. Là encore, rien n’a vraiment été préparé. Depuis des mois, dans tous les domaines, beaucoup de temps a été perdu."

Denis Bouad, sénateur Parti socialiste du Gard : "Pari perdu ! Ce soir nous avons entendu un Président sans regrets ni remords nous demander d'appliquer aujourd'hui des mesures qui semblent certes nécessaires mais qui auraient pu être prises bien avant. Le département du Gard n'est pas épargné par la situation sanitaire de notre pays. Notre priorité  doit être la santé de tous et de chacun. Encore une fois, je tiens à remercier les soignants qui sont en première ligne dans des conditions très difficiles et qui alertent depuis plusieurs semaines maintenant sur l'urgence de la situation. Dans cette crise qui a débuté il y a plus d'un an, nous aurions apprécié des décisions moins verticales et mieux partagées."

Gilbert Collard, député européen RN : "Avec Emmanuel Macron, ce n'est plus "en même temps", c'est "prenons notre temps, perdons du temps" ! Ce président procrastinateur ferme les écoles mais malgré les conséquences pour les enfants et les familles, on n'a même pas un « mea culpa » alors que tout cela aurait pu être évité sans les retards sur la réanimation et les couacs de la vaccination. D'ailleurs, si le « professeur » Macron a "acquis une maîtrise des travaux épidémiologiques" comme le prétend son entourage, il devrait relire ses fiches sur la saturation des réanimations avant d'affirmer avoir « conservé la maîtrise à l’hôpital » alors même que dans certains départements le taux d'occupation des lits de réanimation dépasse les 200 % !"

Abdel Samari

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