Publié il y a 1 an - Mise à jour le 09.01.2023 - Abdel Samari - 2 min  - vu 1031 fois

ÉDITORIAL Des flics mais surtout des magistrats

Éric Dupond-Moretti

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.

- IP3 PRESS/MAXPPP

Ce matin, Gérald Darmanin est à Nîmes. Pour une cérémonie à la préfecture et une inauguration à l'école de police. Mais l'actualité a rattrapé le ministre de l'Intérieur avec un nouveau drame à Pissevin cette semaine.

Plus de policiers, plus d'interpellations, plus de démantellements de trafics de drogue, etc. La feuille de route est déjà tracée pour le ministre. Il s'attend forcément à ces demandes de la part des élus locaux. Pourtant, la balle n'est pas seulement dans le camp de Gérald Darmanin. Les policiers pourront être les plus efficaces possible, si derrière la Justice ne tient pas le même rythme, rien ne changera... Mais une nouvelle n'arrivant jamais seule, il y a quatre jours seulement, Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, a présenté son plan d’action "pour une justice plus rapide et plus efficace". Ce plan prévoit notamment une hausse des moyens humains et financiers et une refonte de la procédure pénale. Des nouvelles mesures issues cette fois des États généraux de la Justice qui ont permis à des citoyens et des acteurs de la Justice, de se prononcer sur le fonctionnement de l'institution. Plus d’un million de contributions individuelles ou collectives annonce Éric Dupond-Moretti. Utiles ou pas, les bonnes intentions sont là. 7,5 milliards d’euros supplémentaires pour le budget de la Justice durant le quinquennat pour renforcer les effectifs, numériser les procédures et mettre sur pied une application mobile pour rapprocher les justiciables des tribunaux. Manifestement, la volonté est d'aller aussi plus vite en simplifiant les procédures. En matière civile, favoriser les décisions à l’amiable pour diviser les délais par deux. Comment ? Le juge tranchera la question de fond du litige immédiatement. Ensuite, aux parties de s’accorder sur le montant de l’indemnisation. Par ailleurs, en entamant un programme de refonte du code de procédure pénale pour faciliter au maximum la décision des tribunaux, au quotidien. Enfin, en confirmant la construction de 15 000 nouvelles places de prison concomitant au développement plus large du travail d’intérêt général. Nîmes étant d'ailleurs concernée avec une nouvelle maison d'arrêt dans les prochaines années. Est-ce que ce tout cela sera suffisant ? Cet argent sera-t-il parfaitement ciblé sur les besoins les plus urgents ? Quand tout cela sera-t-il effectif réellement ? Difficile de le savoir. Un lointain horizon est annoncé. À la fin du mandat présidentiel. Soit en 2027. Pas avant. 

Abdel Samari

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