Le dernier recensement INSEE et les indicateurs de population qui en découlent donnent des clés politiques à quelques mois du scrutin municipal. Bien entendu, cela ne présage pas du vote des habitants. Et le contexte politique national, à un an de la Présidentielle, pourrait venir jouer les troubles fêtes. Cependant, il est évident que ces chiffres sont une première base de travail pour les partis politiques. Dans une ville composée en majorité de personnes âgées ou de jeunes, on ne vote pas de la même façon. Et pas forcément avec la même régularité. L’Institut national de la statistique l'explique bien : en 2022, 67 % des électeurs de 18-29 ans ont voté au premier tour de l’élection présidentielle, contre 77 % pour les 65 ans ou plus, soit 10 points d’écart. Au second tour des élections législatives de la même année, seuls 28 % des électeurs de moins de 30 ans ont voté et 59 % chez les 65 ans ou plus, soit 31 points d’écart. Les différences étaient moindres en 2002. Les écarts de participation selon le diplôme se sont aussi accrus entre 2002 et 2022. Idem entre groupes socioprofessionnels. Les agriculteurs et les cadres restent ceux qui pratiquent le plus le vote systématique. Les ouvriers et les inactifs non retraités, ceux qui le pratiquent le moins. Dans la capitale du Gard, les chiffres le montrent : les 60 ans et plus sont en progression au sein de l'ensemble des habitants ces dix dernières années. Alors que les 18-59 ans sont en baisse. On retrouve davantage d'artisans, commerçants et chefs d'entreprise entre 2011 et 2022. Plus de cadres, de professions intellectuelles supérieures et intermédiaires. Plus de retraités, plus de personnes sans emploi aussi. À l'inverse, moins d'employés et d'ouvriers. Enfin, le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur a bondi en dix ans. Faisant chuter le taux de jeunes sans aucun diplôme. Dernier élément pertinent recensé par l'INSEE, le nombre d'électeurs inscrits est en progression à Nîmes depuis les dernières municipales de 2020. Alors que l'on comptait 87 820 électeurs précisément, ils étaient 91 980 aux Européennes de 2024. 4 000 votants supplémentaires, c'est beaucoup. Surtout quand Jean-Paul Fournier a été élu en 2020 avec 11 000 voix à peine. L'épidémie de covid était passée par là. Mais même en prenant son double des voix de 2014, ces nouveaux électeurs représentent tout de même près de 20 % des voix victorieuses du maire de Nîmes… On disait le scrutin nîmois particulièrement ouvert en 2026, les statistiques pourraient renforcer très clairement cette situation !
Publié il y a 1 h -
Mise à jour le 30.09.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Municipales 2026 à Nîmes : quand les chiffres INSEE éclairent sur le futur scrutin

Ces chiffres sont une première base de travail pour les partis politiques...
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Abdel Samari