C’est un endroit que tous les Bagnolais connaissent, et dont on parle depuis plus de deux ans dans la troisième ville du Gard. Il y a plus de deux ans désormais, l’ancien Intermarché et une partie de la barre de Carcaixent étaient démolis pour laisser la place à un projet immobilier. Un projet qui a connu quelques péripéties, le premier promoteur choisi par la mairie et la Société publique locale 30 (SPL30), à qui la mairie a concédé le dossier, ayant choisi, à l'été 2024, de renoncer au projet. Finalement, le promoteur Pierreval, qui compte des projets immobiliers à Aimargues, Aramon, Marguerittes ou encore Clarensac, a emporté le morceau cet été et s'est mis depuis au travail.
« Un parcours résidentiel »
Le projet, dont la mairie et le SPL30 ont fixé le cahier des charges dans le permis d’aménager, comprend « 110 logements au total, dont 26 en accession libre du T2 au T4 avec une TVA réduite à 5,5 % qui permet des prix modérés, une résidence séniors de 30 logements avec une salle commune, 18 logements à loyer modéré pour les ménages intermédiaires et 36 logements en locatif social », présente Thomas Gillon, directeur du développement de Pierreval. Une composition « qui permet un parcours résidentiel, des jeunes couples aux séniors », commente Djamel Bedioune, directeur sud-est de Pierreval. On retrouve aussi dans le projet un parking souterrain, des locaux tertiaires et des locaux commerciaux en pied d'immeuble.
Au niveau architectural, le cabinet Espacio, basé à Lunel (Hérault), a dessiné une résidence « en R+3 au maximum, avec certains bâtiments moins hauts que les autres, en concertation avec l’architecte des Bâtiments de France, pour veiller à l’intégration réussie du projet », affirme Djamel Bedioune. Un aspect d’autant plus important pour un projet de cette taille.
Le permis de construire a été déposé
Où en est-on à ce stade ? « Le permis de construire a été déposé en juillet, il est en cours d’instruction, nous espérons l’obtenir rapidement pour démarrer la commercialisation », entre la fin de cette année et le début de l'année prochaine, précise le directeur sud-est de Pierreval, qui croit au potentiel de l’opération, la première du groupe à Bagnols. « Nous avons déjà beaucoup de demandes pour les commerces, le tertiaire et les logements en accès libre », avance Cédric Bauvy, directeur de projets à la SPL30.
Puis viendra le temps de la construction : « nous voulons démarrer les travaux en 2026, il faut compter 20 à 24 mois de chantier pour une livraison courant 2028 », précise Thomas Gillon. Des travaux pour lesquels il n’y a pas, a priori, de grosse difficulté à prévoir : « Un travail colossal a déjà été fait avec la démolition et le creusement du sous-sol, affirme Djamel Bedioune. La difficulté est souvent de savoir ce qu’il y a dans le sol, ici il est déjà creusé. » Et humide, du fait des arrivées d’eau. Pas un problème pour Pierreval : « Nous maîtrisons des techniques qui nous permettent de nous affranchir de ces problématiques avec des parois étanches », assure le directeur sud-est du groupe. Sur place, on rappelle également que le bâtiment précédent, qui a occupé le terrain pendant soixante ans, comportait un sous-sol qui est resté étanche.
Côté gros sous, la construction montera à « plus de 10 millions d’euros », avance Djamel Bedioune. Pierreval a acquis le foncier auprès de la SPL30 pour 1,2 million d’euros, foncier que la ville avait cédé à la SPL30 pour 300 000 euros dans le cadre de la concession. La mairie s’est quant à elle engagée à verser 373 000 euros à la SPL30 pour rémunérer la concession, et fait donc une opération quasi-blanche. « Cette opération a été rendue possible par l’apport du plan France relance et le Fonds friches, qui nous a apporté des fonds substantiels (un peu plus d'un million d’euros, NDLR) pour retrouver l’équilibre de cette opération, qui était largement déficitaire », souligne Cédric Bauvy, de la SPL30. Et ainsi permettre la métamorphose de ce quartier.