Nîmes

Pour sa 27e édition de son Forum des associations, la ville de Nîmes a encore vu les choses en grand avec 350 associations représentées et installées au cœur du centre-ville. De l'esplanade, en passant par la place des arènes, espace plus ombragé que sur le parvis, jusqu'au boulevard Victor-Hugoo. Beaucoup de monde, ce samedi matin, des familles, des jeunes et des moins jeunes, à la découverte d'une nouvelle passion.

Pour les assos, notamment les plus petites, c'est l'opportunité de trouver de nouveaux adhérents. À l'image de Crocovalie, qui propose du rugby loisir à Nîmes. Une belle bande de copains, en train de casser la croûte, qui vend de la bonne ambiance et le plaisir de se passer la balle ovale. L'association compte une soixantaine de licenciés, mais continue à rechercher de nouveaux joueurs et donne rendez-vous le 20 septembre pour une grande journée au stade Kaufmann.

Comme chaque année, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier est venu inaugurer le rendez-vous, accompagné de nombreux élus, car à sept mois des élections municipales, c'est aussi le bon moment de choisir la bonne équipe. 

Alès

Du côté d'Alès, le forum s'est divisé en deux : d'un côté, sur le parking le long de l'avenue Carnot, ce sont 130 associations culturelles et autres qui se sont installées avec leur stand, tandis qu'au complexe sportif de la Prairie, 49 associations sportives étaient accessibles à tous.

Des associations qui sortent du lot, il y en avait plusieurs côté culture, dont la Société mycologique d'Alès, qui existe depuis 50 ans. "Aujourd'hui, on accueille les mycophages, les mycophiles et les mycologues. On essaye d'éduquer les gens. Par exemple, il y a beaucoup de mycophages qui pensaient s'y connaître en champignons et qui se sont rendu compte que c'était plus complexe que ça", confie la présidente, Vanessa Bozec. Dans cette association d'une cinquantaine de fidèles, on s'intéresse à tous les champignons. Et ne croyez pas qu'ils vont donner les coins à champignons ou à cèpes : ce n'est pas le but, mais d'abord d'identifier les espèces trouvées et de les référencer dans l'évolution du temps et de la nature.

Mais de toutes petites associations, parfois avec seulement une dizaine d'adhérents, utilisent cette journée pour se montrer et continuer à exister. C'est le cas de l'ARMC (Association Rail et Modélisme en Cévennes), située Grand-Rue Jean-Moulin. Pilotée majoritairement par des retraités, elle s'amuse à faire du modélisme ferroviaire. "On monte des réseaux, on a un atelier, avec de l'espace où l'on construit des réseaux comme Anduze ou Saint-Jean-du-Gard à toutes les échelles, confie Christian Bataille, le trésorier de l'association. On garde ensuite en stock toutes nos maquettes pour de futures expositions." Dans cette association où l'on ne compte pas ses heures de montage, on tente aujourd'hui de faire venir un public plus jeune. L'inconvénient pour eux, c'est que ça coûte très cher : une maquette avec un train, toute sa sonorisation et sa partie électronique, ça monte vite autour de 500 €.

Du côté des plus originales, l'association Le Chant des possibles, de Michel Bonnaud, a sûrement remporté la palme à Alès. Avec son karaoké mobile et pédagogique, nommé Karavoice Kariol, l'idée est d'aller dans les quartiers, en bas des immeubles, et de faire chanter les jeunes et moins jeunes. L'idée est de leur proposer des musiques modernes comme Jul, ou plus anciennes comme Johnny Hallyday. "Avec tout ça, je leur apprends à poser leur voix et à être à l'aise avec le micro. Souvent, c'est collectif." Mais il ne s'arrête pas là : depuis cet été, il fait venir un ethnobotaniste qui fabrique des instruments à partir de plantes, comme des flûtes ou des percussions. Il enregistre le son sur son ordinateur et les jeunes apprennent à mixer grâce à une tablette interactive.

Pour les sportifs, qui avaient rendez-vous à la mairie, il y avait des démonstrations de sports de combat, d'escrime, de gymnastique, de tennis, de badminton, de volley, de basket, ou encore la possibilité de profiter d'un mur d'escalade mobile, venu exprès pour la journée. Il était géré par l'association Esca Seynes d'Alès, désormais installée au 25 rue Marcel Paul, dans une ancienne église réhabilitée en salle d'escalade depuis début 2024. "Depuis un an et demi, on revit avec cette salle de bloc où l'on a enfin un point fixe, confie la présidente du club, Martine Durand. On est passé de 110 à 275 membres. L'évolution est importante et je pense qu'on va aller vers 300 cette année. On a déjà 290 personnes qui sont passées depuis ce matin." L'association, en recherche constante de bénévoles, veut continuer de grandir et donne des cours les mercredis et samedis.

Saint-Gilles

Saint-Gilles organisait son forum des associations de 9h à 12h ce samedi 6 septembre. Un événement qui a attiré beaucoup de monde. Les stands des 57 associations présentes étaient installés dans la cour des arènes ainsi que dans la salle polyvalente Robert-Marchand. Diverses démonstrations étaient également proposées afin de permettre aux enfants, comme aux adultes, de découvrir les activités présentes sur la commune. La plupart sont d'ailleurs repartis avec de nombreux prospectus dans les mains. Nîmes métropole tenait aussi un stand afin de parler du tri des déchets et du dispositif de location vélotango.

Bagnols-sur-Cèze

À Bagnols, la vie associative, c’est du sérieux. La ville d’un peu moins de 20 000 habitants compte plus de 300 associations, et le Forum est un moment très attendu de la rentrée, avec cette année encore 86 associations présentes au complexe des Eyrieux. Un public (très) nombreux a répondu cette année encore à l’appel du tissu associatif pour rencontrer diverses associations.

Ainsi, outre les clubs de sport classiques, zoom sur le BBSA, le Bassin bagnolais de sport adapté. Une association qui propose des activités sportives destinées aux personnes en situation de handicap mental et/ou psychique, à la différence du handisport, réservé aux personnes souffrant de handicap physique et/ou sensoriel. « Nous sommes une fédération multisport, on ne prend pas une licence pour une activité, nous les proposons toutes, compétitives ou non », pose Philippe Morel, éducateur sportif au BBSA. On y retrouve donc du badminton, du futsal, du sport boules, de la pétanque, du tennis, du handball et du football.

L’association compte 230 licenciés. « On en a qui viennent de structures, comme les Instituts médico-éducatifs ou les foyers, mais aussi des personnes isolées, que le sport permet de sortir de leur isolement », affirme Philippe Morel. Plus d’informations : bassinbagnolaissportadapte@gmail.com.

Pour les moins sportifs, quoique, voici Oléole, association fondée en 2018 à Bagnols qui se donne pour objectif de « valoriser le patrimoine oléicole du Gard rhodanien », pose son président Bertrand Dumas. L’association propose des formations, à la taille notamment, et organise chaque année depuis cinq ans une grande récolte solidaire. « Le principe est de collecter ou d’accueillir des olives pour en faire de l’huile, dont une grande partie est donnée à la Maison des alternatives solidaires pour son restaurant solidaire », détaille Bertrand Dumas. L’an dernier, Oléole a récolté près de 2 tonnes d’olives et a produit avec 135 litres d’huile. Cette année, la récolte se tiendra du 20 au 25 octobre, et est ouverte à toutes les bonnes volontés, que ce soit pour donner des olives ou aider à leur récolte.

Oléole a aussi un autre projet, « à plus long-terme, mettre en place un moulin associatif, présente Bertrand Dumas. Le but est d’avoir un petit moulin pour accueillir les petits producteurs et leur garantir de repartir avec l’huile issue de leurs olives. » Plus d’informations sur www.oleole.fr.

Enfin, on termine ce tour bagnolais avec « la plus ancienne troupe de théâtre amateur du Gard », avance René Philip, membre des Ménestrels, association fondée en 1962 par Fernand Dumas, personnalité bagnolaise s’il en est. Cette troupe a donné il y a une quarantaine d’années les AJT, pour les jeunes de 7 à 17 ans, qui se produisent chaque année sur scène notamment lors du festival Les jeunes bagnolais se la jouent. Quant aux Ménestrels, ils se produisent toujours avec le même plaisir sur les scènes gardoises, la prochaine date étant le 20 septembre dans la cour du château de Cornillon avec la pièce « La bonne adresse », de Marc Camoletti.

Pont-Saint-Esprit

Question dynamisme associatif, Pont-Saint-Esprit a aussi son mot à dire. « Nous avons beaucoup de nouvelles associations cette année », se félicite l’adjoint aux Sports et à la vie associative Stéphane Vauquoy, 7 associations sur les 53 présentes ce samedi au Clos Moser étant nouvelles. Parmi elles, un club d’échecs, Echec et mat spiripontain, tout juste fondé par Dimitri Metais. « Au début, je voulais m’inscrire dans un club d’échecs sur Pont, et je n’en ai pas trouvé, alors j’en ai créé un », pose-t-il.

L’idée est de « faire découvrir les échecs aux enfants comme aux adultes et permettre aux gens de se retrouver entre eux dans la convivialité », poursuit-il, autour d’un sport (oui) avec lequel « on peut se faire plaisir plus vite qu’on ne le pense ». Les échecs ont le vent en poupe, et la toute jeune association revendiquait déjà, en fin de matinée, « pas loin de 30 adhésions », se félicitait Dimitri Metais. Plus d’informations sur la page Facebook de l’association.

D’autres associations sont implantées depuis bien plus longtemps. C’est le cas d’AGIR ABCD, association qui œuvre dans les savoirs fondamentaux, l’insertion le lien social ou encore la mobilité. Sur Pont-Saint-Esprit, « nous proposons un atelier de langue française auprès des migrants confiés par le CADA », précise Isabelle Desert, bénévole de l’antenne basée à Bagnols. « Nous intervenons aussi beaucoup au Centre hospitalier de Bagnols avec des visites aux enfants hospitalisés pour des temps de jeux, et à l’Ehpad de Saint-Paul-les-Fonts, où nous consacrons du temps deux fois par semaine aux résidents », développe-t-elle. AGIR ABCD mène aussi des projets de co-développement à l’étranger. L’association compte une quarantaine de bénévoles et en cherche toujours. Renseignements à agirabcd30@gmail.com.