Qui dit 1er novembre dit jour des Morts, et recueillement, pour perpétuer leurs mémoires. À Saint-Victor-la-Coste, les fleurs posées sur les tombes ravivent le cimetière, alors que le ciel se noircit. Traverser ces allées est devenue une habitude pour Georges Daniel. Le premier adjoint a pris en charge, de bonne volonté, cette délégation. Depuis 2020, des aménagements ont été consentis, pour préserver ce cimetière, datant de la fin du XIXe siècle. « Nous avons ici un cimetière historique, qui a été agrandi assez rapidement », introduit l’adjoint de 75 ans. Quatre espaces ont été construits. Un cinquième a vu le jour et est en train de se remplir. Au total, 575 emplacements se trouvent dans le cimetière. Sans compter la vingtaine de cases, en ce qui concerne les personnes incinérées. En 2020, au début du mandat, un règlement intérieur a été réalisé. D’autres actions ont été instaurées, pour éviter les mauvaises rencontres.

Des repères pour les pompes funèbres

Georges Daniel a pris la décision de renommer les allées et de rajouter des cases indiquant la numérotation. L’intérêt : « permettre aux pompes funèbres d’avoir le plan ». Un ossuaire a été aussi mis en place. Un plan, réalisé par la SIIG (Syndicat Intercommunal d’Information Géographique), peut-être aussi consulté. Alors que des cimetières du secteur ont subi des vols d’objets en métaux, le dernier en date à Sommières, la commune d’un peu plus de 2000 habitants, souhaite s’en prémunir. Le renforcement de la sécurité aux abords du village, est évoqué. Même si les grilles restent ouvertes et que le cimetière est accessible sans horaires et tous les jours de la semaine, un gardien veille au grain.

Deux employés présents pour entretenir et surveiller 

Employé à mi-temps, Thierry, est présent tous les jours et « en profite pour surveiller ». Il entretient les pierres tombales, enlève les mauvaises herbes. Un second employé municipal, recruté en juillet, s’active aussi pour rendre le lieu de recueillement propre. Que dit les textes de loi ? D'après les articles L.2213-7 à L.2213-15 et R.2213-2 à R.2213-50 du Code Général des Collectivités Territoriales, c'est le maire qui est chargé de « la police des funérailles et des cimetières » et des autres lieux d'inhumation. De plus, le maire a pour rôle d’assurer « le maintien de l’ordre et de la décence dans les cimetières ». Il est précisé que le « le règlement du cimetière n’est pas obligatoire ».

Le maire a aussi son mot à dire pour « interdire l’accès au cimetière aux véhicules des particuliers ou interdire l’accès des véhicules de professionnels, dont le tonnage excessif risquerait de causer des dommages aux concessions et aux infrastructures du cimetières (CE du 18 février 1972 », comme l’exige la Chambre syndicale des entreprises artisanales du bâtiment de la Haute-Garonne.Les visiteurs doivent adopter une attitude exemplaire. « Il doit répondre à des impératifs de décence et de respect des défauts et de leurs familles » (ndlr : voir l'encadré sur les interdictions). 

Une caméra de vidéo-surveillance bientôt installée ? 

Les adjoints discutent autour d’un projet pour installer une caméra au carrefour. Celle-ci pourrait filmer à la fois l’entrée du cimetière et l’espace réserve aux poids-lourds. Pour le moment qu’à l’étude, ce projet permettrait de surveiller les entrées et sorties de manière permanentes. La question de la sécurisation dans les cimetières ressurgit, car certains lieux sont mieux lotis que d’autres. Des objets et articles funéraires ont été dérobés au cimetière nîmois du quartier de Saint-Césaire en janvier 2023. Preuve que ce sujet mérite une place dans les programmes des élus municipaux gardois.