FAIT DU SOIR L'énergie photovoltaïque au coeur de la SEM Gard Énergies

La SEM Gard Énergies est née
- Sacha VirgaEn 1994, Territoire d'Énergie Gard - SMEG voit le jour, et devient avec le temps, l'un des principaux acteurs publics de l'énergie électrique dans le département. Pour continuer à anticiper l'avenir efficacement, des réflexions sont menées et des solutions sont évoquées, notamment sur les énergies renouvelables.
Aimé Cavaillé, président de Territoires d’Énergie Gard - SMEG, Patrick Martinez, directeur régional Occitanie de la Banque des Territoires, et Alain Astié, président du SDET et du C.A de la SEM Énergie Commune 81, ont eu l’occasion de discuter officiellement d’un nouveau projet il y a quelques mois. Les trois chefs d’entreprise ont officiellement créé la SEM Gard Énergies, dans le but de développer des projets d’énergie renouvelable au service du territoire. Était présent aussi au conseil d’administration Samuel Chatard, directeur général des services de territoire d’Énergie Gard.
Début 2026, un projet devrait naître, pour transformer la consommation d’énergie des 350 communes gardoises à l'aide de panneaux photovoltaïques. Ceux-ci seraient placés un peu partout dans le département. Parmi leur portefeuille opérationnel : 14 projets différents (ombrières, toitures, parcs au sol), tous capables de recueillir l’énergie solaire pour la transformer en énergie renouvelable.
D'ici 2050, la part d'EnR dans la consommation française doit atteindre les 50%. "Certains pourraient ne pas voir le jour et de nouveaux pourraient les remplacer", précise Aimé Cavaillé. Surtout, cette collaboration entre les trois entités vise à apporter une sécurité aux collectivités sur le photovoltaïque, en évitant les mauvaises surprises. "Le contexte d'accélération de la transition énergétique oblige les territoires à s'impliquer sur des sujets nouveaux. La production d'énergie renouvelable est un moyen de réduire l'impact négatif de notre mix énergétique sur l'environnement", ajoute-t-il.
La production des panneaux atteindra à son apogée 32,2 MW, pour une production estimée à 19 770 kW en temps normal, soit l’équivalent de la consommation énergétique de 6570 foyers. Trois millions d’euros seront investis dans le capital de la SEM avec pour objectif, d’ici 2029, de les transformer par effet levier, en 44 millions d'euros d'investissement, avec l’aide de potentielles entreprises et collectivités.
S'adapter au territoire
Le département du Gard n'utilise que du photovoltaïque sur le volet énergie renouvelable. Les représentants de la SEM Gard Énergie ont exprimé une volonté de ne pas investir dans l’énergie éolienne, jugée source de polémiques et gâchant les paysages, toutefois ils se réservent la possibilité d’en construire au large de la mer. "L'éolien est très critiqué, on va se focaliser sur l'énergie la plus sûre au vu de la configuration de notre territoire", exprime Aimé Cavaillé.
De plus, de nombreuses zones environnements protégées composent le Gard, ce qui rend l'installation d'éoliennes quasiment impossible. Seul un couloir aérien militaire aurait pu le permettre. Au vu du territoire gardois très viticole, l'utilisation de l'agrivoltaïque est envisagé. Il s'agit d'un système photovoltaïque étagé, mélangeant l'agriculture et la production d'électricité photovoltaïque. "Cela peut protéger les vignes des différents aléas climatiques qui touchent les productions ces dernières années", affirme le président du SMEG. Quoiqu'il arrive, la SEM Gard Énergies fera face pour le bien des collectivités.