À Nîmes, la rentrée des écoliers et des élus

À Nîmes, ce sont 11 800 écoliers à dire adieu aux vacances avant de repartir dans les 613 classes des 83 établissements de la ville. Alors, il y a eu le moment fatidique où il a fallu lâcher la main de maman (ou papa) et se lancer dans cette nouvelle aventure. Bien sûr, il y a eu quelques larmes (des enfants et parfois des parents) mais aussi de la joie de retrouver des amis laissé il y a quelques semaines.

La municipalité faisait également sa rentrée à l’école Jean-D'Ormesson, où elle a évoqué ses projets et ses réalisations en matière d’Éducation. Le maire Jean-Paul Fournier était accompagné de Franck Proust (premier adjoint délégué aux affaires européennes et aux relations extérieures) Véronique Gardeur-Bancel (adjointe déléguée à l’Éducation et à la petite enfance) et Jean-Marc Campello (conseiller municipal délégué aux jumelages, à l’artisanat, à al construction et la rénovation énergétique des bâtiments municipaux).

« Du moment où les enfants partent en vacances à celui où l’on ouvre les portes de la rentrée, il y a une continuité. Rien ne s’est arrêté. L’école Jean-d’Ormesson est emblématique du point de vue architectural, mais aussi en termes de travail partenarial. Nîmes est un excellent laboratoire » a souligné Christophe Mauny, le directeur académique des services de l'Éducation nationale dans le Gard.

Une rentrée dans le public, mais aussi dans le privé comme à l'Institut Emmanuel d'Alzon. Sur les cinq sites de l'établissement d'enseignement privé catholique, ce sont au total 6 719 élèves qui ont repris le chemin de l’école, dont 1 030 à la maternelle et au primaire. La toute première rentrée scolaire en petite section est un moment toujours particulier, surtout pour les parents. Certains ont dû faire face à quelques larmes au moment des adieux qui n'étaient que pour la matinée pour cette première journée. 

À Alès, les mesures de sécurité n'empêchent pas la crainte de fermetures de classe

Alors que la municipalité alésienne a mis l'accent cette rentrée sur le bien-être de ses élèves, avec des points fraicheur et des systèmes d'alarmes dans chaque école publique, ce sont davantage les possibles fermetures de classe qui ont occupé les esprits. À l'école Claire Lacombe, elle-même menacée, le maire Christophe Rivenq s'est dit une nouvelle fois "confiant" pour préserver la classe en question avant la visite de l'académie pour compter les effectifs. 

De l'autre côté de la ville, l'école Paul-Langevin a aussi été inspectée par les services de l'Éducation nationale, mais sans avoir prévenu les parents. Ces derniers ont ainsi bloqué l'entrée en début d'après-midi pour préserver l'établissement, "le seul endroit où les enfants peuvent bien se sentir dans ce quartier" prioritaire de la ville.

Les Mages : attendue, l'inspectrice n'est pas venue

Élus et parents l'attendaient pourtant de pied ferme. Mais l'inspectrice de circonscription, qui devait venir compter les élèves du groupe scolaire des Mages, ce lundi matin de rentrée, n'est finalement pas venue. "On s'attend à avoir 163 enfants, argumente le maire, Alain Giovinazzo. C'est pourtant ce qu'on avait déclaré." Pour les services de l'Éducation nationale, le chiffre est erroné. "Si la classe était maintenue, on serait à 23,3 élèves par classe, poursuit le maire de la commune. Avec six classes, on est à 27,2 ! On l'a dit samedi encore, l'inspectrice devait venir compter mais elle ne viendra pas." 

D'autres communes -  comme Boisset-et-Gaujac (relire ici) - espèrent un réajustement, habituel en début d'année scolaire, et alors que la fin d'année laissait déjà supposer ce besoin (relire ici). Au total, dix-sept écoles attendent, ce mardi dans l'après-midi, une éventuelle révision de la décision prise en cours d'année scolaire 2024-2025. 

"Les services de l'Éducation nationale n'ont pas tenu compte de ce qu'on leur avait dit, poursuit Alain Giovinazzo, même s'il est vrai qu'on a plus de départs de CM2 que d'entrées en maternelle. Mais entretemps, on a eu des inscriptions qu'on ne pouvait pas anticiper. Et si des inscriptions arrivent dans l'année suite à des déménagements, on fait quoi ?"

"J'aurais bien aimé que l'inspectrice passe, regrette le maire des Mages. Parce qu'au niveau rural, on paie les pots cassés. Il y a sans doute des économies à faire, mais pas sur le dos de l'Éducation nationale", se désole Alain Giovinazzo. 

Classes et cantine inondées à Jean-Jaurès, rentrée reportée 

Les écoliers aurait pu faire leur rentrée les pieds dans l'eau. Ce lundi 1er septembre, l'heure était à la constation des dégâts, plutôt qu'à l'appel, dans deux écoles touchées par les intempéries. Face à l'inondation de certaines classes et de la cantine, la mairie de Bagnols/Cèze a pris la décision de reportée la rentrée des classes, au mardi 2 septembre. La plupart des parents sont repartis la plupart du temps avec le sourire aux lèvres. Quelques uns ont fait part de leur mécontentement d'être prévenus au dernier moment.

 Madame Léonard, la directrice de la maternelle de Jean-Jaurès, a préféré prévenir que guérir : "L'ATSEM a constaté les dégâts en arrivant. On m'a appellé à 7h30. La mairie a donc pris la décision de fermer. Les conditions n'étaient pas optimales. Sachez que ce ne sont pas les directeurs d'écoles qui décident de la fermeture. Nous avons attendu les décisions des autorités", a t-elle déclaré. 

À la raclette, du personnel du service nettoyage et périscolaire, se sont relayés pour évacuer l'eau. D'autres agents des services techniques sont arrivés en renfort et se sont activés, tout au long de la matinée, pour que la rentrée ait bien lieu. Christine Muccio, adjointe à l'éducation, a salué les efforts consentis et soutient que "que la priorité est que la rentrée se fasse demain". Pour rappel, 254 élèves de primaires et 148 élèves de maternelle sont inscrits dans le groupe scolaire Jean-Jaurès. 

Arles, une rentrée reportée par la météo

En raison du classement en vigilance orange « orage » et « pluie-inondation » pour ce lundi, le préfet des Bouches-du-Rhône a pris la décision, en lien avec les autorités académiques, de reporter la rentrée scolaire au mardi 2 septembre. Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées étaient donc fermés ce lundi 1ᵉʳ septembre. Les transports scolaires étaient également suspendus.