Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 29.05.2024 - Corentin Corger - 2 min  - vu 3148 fois

GARONS Primes en baisse : des techniciens de Sabena en grève

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Les techniciens de Sabena en grève 

- Photo Romain Cura

Ils s’opposent à la baisse de la prime pénibilité de 10 euros prévue par la direction durant la saison des feux de forêt

« Techniciens canadair en grève », le message est simple et ne passe pas inaperçu ce mercredi matin sur la route de Saint-Gilles. Devant la base de sécurité civile, une trentaine de techniciens de la société Sabena s’est rassemblée au bord de la route pour afficher sa colère. Ces derniers sont chargés toute l’année de la maintenance des appareils de la Sécurité civile, ils sont évidemment davantage sollicités durant la saison des feux de forêts. Une période qui va débuter mi-juin et durer jusqu’à fin septembre.

Ainsi, l’entreprise obtient de l’inspection du travail l’autorisation de voir les salariés faire des semaines à 60 heures. En plus de leur rémunération, les techniciens reçoivent une prime de pénibilité renégociée chaque année par les syndicats avec la direction dans le cadre des accords saison feu. Un accord triennal a pris fin en septembre 2023 alors dès octobre, les syndicats ont demandé une réunion. Celle-ci a eu lieu il y a seulement une dizaine de jours. La direction a annoncé que pour 2024 la prime de base quotidienne serait de 30 euros brut par jour contre 40 euros précédemment.

Une baisse qui ne passe pas alors que cette année les techniciens travailleront tout le temps trois jours d’affilée suivi de deux jours de repos. « À notre grand soulagement, la direction a décidé de supprimer le système des quatre jours travaillés et deux jours de repos car c’était extrêmement fatiguant pour les gens et ça n’avait pas de plus-value. Du coup la direction part du principe que les gens travaillent moins donc on les paye moins », explique Meike Fusat, délégué syndicale UNSA aérien Sabena Technics, qui regrette que la direction attende le dernier moment et fasse le forcing.

La direction suspend les discussions

« Énormément de gens sont partis, ils ont démissionné parce que les conditions de travail ont été rendues très compliquées depuis un bout de temps. On a fait des alertes sociales là-dessus, la direction ne l’ignore pas mais n’a pas changé son fusil d’épaule. Elle est pratiquement arrivée à faire accepter une toute petite augmentation aux deux autres syndicats (CFE CGC et CGT) qui ne sont pas majoritaires sur cette activité », poursuit la responsable syndicale.

Le mouvement de ce matin est spontané, à l’initiative d’aucun syndicat. L’UNSA souhaitait encore mener des négociations avant d’entamer une action de revendication. Mais les techniciens n’ont pas voulu attendre et se sont organisés. « Les salariés sont dans un état d’exaspération, ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », ajoute Meike Fusat. À la suite de ce rassemblement, la direction a décidé pour le moment de suspendre les discussions.

Corentin Corger

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