Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 20.05.2022 - yannick-pons - 2 min  - vu 1532 fois

GRAU-DU-ROI Il a coupé son "Phil" à la patte...

Philippe Perret avec son épouse et ses parents (Photo Yannick Pons) - Yannick Pons

Philippe Perret, très ému à son arrivée dans la mairie du Grau-du-Roi (Photo Yannick Pons) • Yannick Pons

Atteint de polyarthrite rhumatoïde, Philippe Perret a marché 420 kilomètres afin de se prouver que c'est possible, d'encourager les gens atteints de cette maladie à le suivre et de faire connaître cette maladie.

Cet habitant du Rhône est arrivé à pied, au Grau du Roi ce mercredi 18 mai, après avoir parcouru 420 kilomètres sans assistance. Atteint de polyarthrite rhumatoïde, une maladie inflammatoire chronique des articulations évoluant par poussées, Philippe a coupé son "fil à la patte" et s'est lancé. Parti de L'Isle d'Abeau le 7 mai, il a traversé l'Ardèche pour se "faire mal dans le dénivelé", ne s'arrêtant le soir que pour dormir dans un Aibnb.

Le Grau-du-Roi c’est son endroit de cœur

C'est une de ses amies, architecte, qui a eu l'idée du fil à la patte et du voyage. "Mes parents viennent du Rhône et moi ça fait plus de trente ans que je viens ici dès que j’ai un jour de vacances. Ils ont acheté ici parce que j’adorais le Grau-du-Roi", explique Phil. Alors c'est devenu une évidence qu'il termine son épopée sur le parvis de la mairie, accueilli par les adjoints de Robert Crauste.

Il est tombé malade il y a huit ans alors qu'il travaillait dans le transport logistique. Il était très sportif et pratiquait notamment le ping-pong. "Je n’aurais jamais imaginé arrêter le sport comme ça du jour au lendemain.  Aujourd'hui, je ne peux plus courir. Le simple fait d'enfiler une paire de chaussette c’est l’Himalaya", lance Philippe. C'est une douleur terrible raconte-t-il. Il s'habitue à tous les traitements et souffre en permanence et n'importe quelle tâche courante est un calvaire. « Maintenant c’est un vrai bonheur de réussir simplement à rempoter une plante", rajoute-t-il.

Des gens l'ont rejoint sur le parcours

Dans un premier temps il voulait se prouver à lui-même que c’était possible. Ensuite, très rapidement il s’est rendu compte que beaucoup de gens sont atteints de cette maladie alors il a dit «rejoignez -moi, même sur 50 mètres ». Et les gens l’ont rejoint et ont marché avec lui sur le parcours. L'un d'eux n’a pas pu alors c’est son épouse qui l’a suivi sur douze kilomètres.

À Saint-Ambroix, Willie a laissé son conjoint et un mariage quelques instants pour se garer au milieu de la nationale et prendre une photo avec lui. Il a rencontré sur son chemin deux personnes qui se sont mis à l’applaudir en pleurant. Il l'a fait pour lui, afin de repousser ses limites, mais également pour les autres qui souffrent comme lui. Et enfin pour nous, afin que nous soyons conscient de l'existence de cette maladie.

Yannick Pons

Yannick Pons

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