LE 7H50 d’Éric Andrieu : « Macron confisque le débat des Européennes ! »
L’eurodéputé socialiste appelle les électeurs à regarder au-delà des frontières de la France avant le vote du 26 mai.
Objectif Gard : Vous étiez en déplacement hier dans le Gard. Que représente pour vous ce département ?
Éric Andrieu : Les socialistes gardois sont d’abord des amis. Et puis, votre département représente ce que j’ai envie d’incarner : l’Europe du quotidien. Hier matin, nous avons visité une maison de santé à la Grand’Combe, financée en partie par l’Union européenne. Malheureusement, les électeurs ne savent pas ce que l’Europe fait pour eux. Que ce soit dans la formation professionnelle, l’insertion, les problèmes de santé ou de mobilité… L’Europe intervient.
Vous êtes député européen sortant. Pourquoi vous représenter ?
Je suis vice-président du groupe social-démocrate au parlement européen. Je suis un homme de Gauche ! Dans ma responsabilité, j’ai le budget de l’Union européenne, la cohésion, la pêche… Je suis également rapporteur de la PAC (Politique agricole commune). Un dossier qui me tient à coeur et pour lequel j’ai envie de m’investir. Pour l’instant, nous l'avons votée en commission mais pas encore au parlement. Je me représente pour faire aboutir la politique agricole et alimentaire telle que je la conçois. Une politique qui garantit un revenu à nos agriculteurs tout en protégeant l’eau et les sols.
Si l’on s’intéresse à votre bilan, de quoi les Européens peuvent-ils vous remercier ?
Dans mon secteur, on peut me remercier d’avoir écrit le rapport sur la PAC, en particulier sur la viticulture. Nous lui avons redonner des moyens, en autorisant les plantations jusqu’en 2050 au lieu de 2023. Cet outil de régulation a permis de donner à la filière des perspectives sur le long terme. Il y a aussi l’étiquetage sur le vin : bientôt vous saurez exactement les ingrédients et calories qui se trouvent dans votre bouteille. Ça m’a demandé un an et demi de travail avec les professionnels du secteur. Ils ont accepté dans l’intérêt des consommateurs.
Pour les agriculteurs, l’Europe c’est aussi les retards dans le paiement de la PAC…
Alors, ça, c’est un problème franco-français. L’État dit qu’ils ont des problèmes de logiciel… C’est ça ! C’est surtout que le ministère fait de la trésorerie avec l’argent de l’Europe.
Les aides aux agriculteurs vont-elles baisser après le départ de la Grande-Bretagne de l’Europe ?
Vous savez, l’Europe, c’est un combat. Le budget de l’Union européenne est tributaire des contributions des états à hauteur de 1,08% de leur PIB. La sortie du Royaume-Uni va nous priver de 12 milliards d’euros. Ajoutés aux nouveaux défis, comme l’immigration ou la défense, on chiffre nos dépenses supplémentaires à 24 milliards d’euros. C’est le delta à combler. Ce que proposent les libéraux et conservateurs, c’est que l’on rogne sur les budgets sociaux ou ceux liés à la santé tout en diminuant la PAC de 15%. Moi, je dis non ! Il faut que les États participent à 1,30% de leur PIB pour assumer les politiques existantes et financer les nouvelles.
Quel est l’enjeu des Européennes pour le Parti socialiste ?
C’est de réussir le pari de l’union des forces de Gauche, réunies autour de notre liste Envie d’Europe (Parti socialiste, Place publique, Nouvelle donne…). Dans notre future politique, nous devons retrouver les valeurs de solidarité, d'égalité ou de justice.
Selon les sondages, le PS avoisine 5% d’intentions de vote. L’enjeu pour le parti ne serait-il pas plutôt de rester dans le paysage politique ?
Le 26 mai, ce n’est pas une élection nationale ! En Europe, les socialistes existent toujours ! C’est un mensonge d’État de vouloir uniquement présenter le match entre le Rassemblement national et la liste de la majorité présidentielle. Au lendemain de l’élection, il y aura 750 députés européens. Ils se répartiront en huit groupes politiques avec deux groupes majeurs : PPE (Parti populaire européen) où siègent les Républicains et le parti social-démocrate dans lequel se trouvent les socialistes. Aujourd’hui, nous sommes à 20 sièges d’écart. L’avenir de l’Europe ne se joue pas en France. Emmanuel Macron nous confisque le débat !
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
Lire aussi :
FAIT DU JOUR Qui sont les Gardois candidats aux élections européennes ?
Le 7H50 de Franck Proust : « Les Européennes ne sont pas le match retour de la Présidentielle »
LE 7H50 de Gilbert Collard : « Moi j’aime l’Europe, mais ma patrie ce n’est pas Bruxelles »
Le 7H50 de Michel Cegielski : « L’Europe ? On s’excite un mois avant et on pleure un mois après… »
Le 7h50 de Nelly Paté : « La France doit sortir de l’Union européenne… »
LE 7H50 de Joëlle Murré : « Est-ce à l’Europe de s’occuper de l’heure d’été ? »
LE 7h50 de Denis Lanoy : « Les communistes espèrent obtenir quatre députés européens »
LE 7H50 de Jacques Armando : « Marine Le Pen et Laurent Wauquiez n’ont pas voulu d’union »
Actualités
Voir PlusActualités
CASTILLON-DU-GARD Sébastien Brette est le nouveau chef du Vieux Castillon
Actualités
LA MINUTE SPORT L'actualité sportive de ce jeudi 28 mars 2024
Actualités
GARD Découvrez les activités et sorties incontournables à ne pas manquer ce week-end !
Actualités
DIRECT VIDÉO Le Club Sports : débat sur les violences dans le football amateur
Alès-Cévennes
BARJAC La foire à la brocante et aux antiquités célèbre sa centième édition
Bagnols-Uzès
UZÈS Trois jours d’un programme dense pour les Journées européennes des métiers d’art
Actualités
NÎMES Présentation des atouts du règlement à l'amiable au tribunal judiciaire
Actualités
NÎMES Une révolution pour la chirurgie du dos aux Franciscaines
Actualités
JEU CONCOURS Gagnez vos places pour le concert de Patrick Fiori le 7 avril au Zénith
Actualités
NÎMES Journée de prévention à la Plateforme services-courrier-colis de La Poste de Grézan
Actualités
NÎMES Naissances : l’état civil du jour
Actualités
NÎMES Changement de sens de circulation des rues Jean-Reboul et Bigot
Actualités
AIGUES-MORTES Les vignerons Sable de Camargue présentent le millésime 2023
Bagnols-Uzès