Publié il y a 16 jours - Mise à jour le 28.01.2025 - Propos recueillis par Sacha Virga - 5 min  - vu 583 fois

L'INTERVIEW Jean-Christophe Grégoire, maire de Saint-Dionisy : "Je ne me représenterai pas mais j'aurais aimé le faire"

Jean-Christophe Grégoire maire de Saint-Dionisy

Jean-Christophe Grégoire, maire de Saint-Dionisy

- Sacha Virga

Premier édile de Saint-Dionisy, commune d'un peu plus de 1000 habitants, Jean-Christophe Grégoire s'apprête à terminer son seul mandat de maire. Il rendra son titre en 2026, non par choix, pour soucis de santé. 

Objectif Gard : Comment ça va et qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter pour 2025 ?

Jean-Christophe Grégoire : Pour nous, tout se passe bien. On a encore quelques projets structurants avant d'arriver à la fin du mandat. C'est la deuxième partie du CD40A, qui est une artère traversante de notre commune, un projet extrêmement important avec la réfection du parvis du stade et un parcours sportif de remise en forme. La deuxième réalisation, c'est une renaturation et une rénovation complète de la cour d'école pour végétaliser. On va retirer le goudron noir pour mettre un revêtement perméable et éliminer les îlots de chaleur. Les enfants vont pouvoir se dépenser avec un mini terrain de sport, et une aire de repos pour s'asseoir et s'allonger. Avant de terminer le mandat, je crois qu'on aura rempli nos promesses électorales. En restant humble, ce que j'ai dit lors de mes voeux, c'est que si on a pu construire, c'est que d'autres mandatures avant nous avaient construit un terrain solide sur lequel on a pu s'appuyer pour aller de l'avant.

Plusieurs entreprises se sont installées sur votre territoire récemment, est-ce que ça montre la force de votre territoire ?

Pour être tout à fait direct avec vous, nous n'y sommes pour rien. C'était un terrain privé, où un promoteur bien connu de Nîmes a réalisé un ensemble de bâtiments. Trois enseignes sont arrivées : Marie Blachère, Biocoop et Fresh, qui est une succursale de Grand Frais. Ça ajoute un complément de commerce un peu atypique puisque on va du primeur à la charcuterie en passant par les produits laitiers. Ce sont des produits qui sont à des prix intéressants et qui me semblent être de qualité.

Est-ce que cela va amener d'autres commerces ?

On est déjà bien doté. Je le dis moi souvent avec un peu d'humour, on pourrait vivre en autarcie (sourires). On a pratiquement tous les commerces qu'il nous faut. Il reste un peu de place à côté de Netto. Ce qui est bien c'est qu'on est sur une route qui draîne du Pays de Sommières à l'entrée de Nîmes, une artère extrêmement densifiée en termes de circulation avec 25 000 véhicules par jour. 

Comment se passent vos relations avec Franck Proust, le président de Nîmes Métropole et votre travail à l'Agglo ?

Je suis vice-président de Nîmes Métropole, en charge des zones d'activité économique. Ça se passe très bien avec Franck Proust, il nous accorde la plus grande confiance. Je crois que c'est quelqu'un qui a su dans ce mandat trouver les mots pour constituer une assemblée apaisée, qui a une forme de cohésion que l'on ne trouve pas forcément partout. 

Et où en est-on sur les zones d'activité ?

On va continuer à gérer et à remplir les zones comme celle de Bouillargues où il reste encore quelques parcelles à vendre et sur ce qu'on appelle la zone sud où se trouvait auparavant la zone de travaux de la ligne LGV. J'étais président de TPNA (Tous Pour Notre Avenir) par le passé, on avait milité pendant de nombreuses années pour que cette zone soit investie et qu'on fasse du fret. Il se trouve que le nord de l'espace va être sanctuarisé pour des questions environnementales, son centre va être investi, le plus tôt possible j'espère, par la nouvelle prison. Il reste environ 15 hectares au sud, où on va pouvoir développer du fret. On y travaille fermement, de sorte qu'en 2025, on puisse déjà avoir quelques perspectives d'installation d'une entreprise de fret. C'est quand même important de renforcer l'emploi dans ce secteur, sur un territoire où on avoisine les 9-10% de taux de chômage.

Quel projet vous a rendu le plus fier pendant votre mandat ?

Il y en a plusieurs, mais si je dois faire un choix, je parlerai du projet de ZAC, que l'on a choisi sur une dent creuse de trois hectares sur notre commune. On a rédigé un cahier des charges extrêmement serré, de sorte qu'il puisse y avoir dans l'avenir l'installation d'habitations avec plusieurs options. Soit des habitations qui seront proches des habitats actuels, donc de type village, et ensuite derrière, des terrains qui seront libres à la construction, avec une charte végétale, des murets, quelque chose de joli où les gens se sentent bien. Je crois que c'est ça qu'il faut aujourd'hui essayer de développer. C'est le projet qui nous a pris le plus de temps, et c'est pour ça que c'est celui qui me tient le plus à cœur.

2026 approche, est-ce que vous souhaitez toujours ne pas vous représenter ?

Oui c'est toujours le cas. J'ai eu un incident de santé excessivement important où je suis passé pas loin de la correctionnelle. Je veux quand même essayer de profiter un petit peu. C'est pour ça que je ne me représenterai pas mais j'aurais aimé le faire, tout simplement parce que c'est une responsabilité très gratifiante. Pendant toute la période où j'ai été traité en chimiothérapie et en radiothérapie, je me suis efforcé de continuer à venir en mairie et je vous promets, la fonction m'a aidé à surmonter cette étape qui était difficile sur le plan santé.

Avez-vous identifié un potentiel successeur dans votre conseil ?

Il y a plusieurs possibilités. J'ai un conseil avec des femmes et des hommes qui sont tout à fait aptes à mener cette responsabilité de premier magistrat d'une commune comme la nôtre. Pour l'instant comme on continue à bosser, personne ne s'est encore déclaré. Mais je pense que ça ne tardera pas.

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