Objectif Gard : Racontez-nous votre parcours ?
Kheloufi Aguili. Je suis réalisateur, scénariste et producteur. Je suis né en Algérie, mais arrivé à Nîmes à trois mois. Pour moi, je suis Nîmois. Avant le cinéma, j’étais dans la musique, rap et R’n’B, avec un groupe. On a tourné un peu partout, fait des premières parties d’IAM et de MC Solaar. Puis, à partir de 2013-2014, je me suis tourné vers le cinéma en autodidacte.
Le film présenté à Lunel, c’était quoi ?
C’est Prêcheur de Lune, projeté en 2017 au festival de Lunel. Le film parle d’un jeune qui revient de Syrie, pas de ceux qui partent. Dès les premiers jours de tournage, la pression était constante, compliquant considérablement notre tâche, mais le jour de la diffusion, la salle était pleine. Les médias étaient là, le film a touché les spectateurs. On devait faire une tournée nationale dans les prisons et les centres sociaux, mais ça n’a pas abouti. À Lunel, il a quand même rempli son rôle.
Puis est venu le pilote. De quoi s’agit-il ?
On a tourné Alpha, une comédie dramatique, entièrement à Nîmes. Les scènes principales se passent dans un garage à Pissevin. Il y avait des acteurs connus comme Jérémy Banster, Moussa Maaskri, Anne-Valérie Soler, Philippe Corti ou Baya Belal. C’était en pleine période covid, ce qui a freiné la suite. Il y a eu une diffusion au CGR de Nîmes qui a fait salle comble, le pilote montrait ce qu’on pouvait faire.
Et aujourd’hui, Sola. Qu’apporte ce film ?
Sola, c’est l’histoire d’un homme ordinaire qui bascule après avoir perdu sa femme et sa fille, dans un contexte lié aux réseaux de drogue. On a voulu montrer comment une personne bien, peut vriller. Le tournage s’est fait à Nîmes : Valdegour, Pissevin, Chemin-Bas, mais aussi les Arènes, la Maison Carrée, le Pont du Gard, le CHU. Ce n’est pas un film de quartier, c’est un film qui met Nîmes en valeur.
Qu’est-ce qui manque pour que le film sorte ?
Le film est déjà monté ; il reste à finaliser la post-production : musique, bruitage, mixage et étalonnage. Pour cela, un budget compris entre 45 000 et 50 000 euros est nécessaire. Le tournage a été entièrement autofinancé, mais afin de mener ce projet à son terme dans les meilleures conditions, nous recherchons désormais des partenaires.
Il semble que le film suscite déjà l'intérêt ? Quels sont vos autres projets ?
Le film a déjà été présenté au marché du film au Festival de Cannes, où il a suscité l’intérêt de plusieurs diffuseurs, confirmant ainsi l’attente autour de sa sortie. En parallèle, un autre projet est également en préparation : Bike Life Tour, un documentaire consacré à l’univers de la moto, qui sera bientôt disponible.