MONTFAUCON L’école communale porte désormais le nom de Simone Veil

Le maire Olivier Robelet, la députée Pascale Bordes et le sénateur Laurent Burgoa ont dévoilé la plaque qui orne désormais la façade du groupe scolaire Simone-Veil
- Thierry AllardConstruite dans les années 1970, l’école publique de Montfaucon portait jusqu’à ce samedi le nom de Montlézon, celui de la colline où elle a été bâtie. Désormais, elle porte celui de Simone Veil.
Un hommage rendu au « parcours exemplaire » de Simone Veil, rappellera le maire Olivier Robelet, avant de dérouler les moments marquants de la vie de celle qui sera déportée avec toute sa famille dans le camp d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale. À son retour en France en 1945, Simone Veil débutera un parcours brillant, qui la verra au fil des années devenir magistrate, haute-fonctionnaire, ministre de la Santé qui fera adopter la loi dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse, première présidente du Parlement européen, membre du Conseil constitutionnel puis de l’Académie française.
« Une femme de combats, de caractère, un modèle d’exigence, un repère, un exemple », estime Olivier Robelet, qui a voulu « perpétuer sa mémoire en donnant son nom au groupe scolaire. » La plaque où trône le nom et le visage de Simone Veil a été réalisée par l’artiste ferronnier de Montfaucon Thierry Blanc. Pour le sénateur Laurent Burgoa, donner le nom de Simone Veil au groupe scolaire est « une initiative tout à fait à propos à l’heure où dans notre pays, nos compatriotes de confession juive ne peuvent pas vivre en toute sérénité, où l’antisémitisme ressurgit ».
Le sénateur saluera la mémoire de Simone Veil, « qui s’est battue pour des idéaux de liberté, de fraternité » et pour l’Europe, « ce bien qu’elle nous a légué. » Laurent Burgoa remettra ensuite la médaille du Sénat au maire Olivier Robelet. Quant à la députée Pascale Bordes, elle dira son « admiration sans limite pour Simone Veil », avant de s’inquiéter de « la résurgence d’un antisémitisme assumé par une partie de la population et par certains représentants politiques. » La parlementaire saluera ensuite le « devoir de mémoire » auquel Montfaucon apporte sa part.