Depuis le 15 septembre, la toute nouvelle police des transports a fait son apparition sur le réseau Tango de Nîmes métropole. Trois policiers titulaires, qui arrivent des réseaux ferrés parisiens et trois réservistes composent cette brigade chargée d'accompagner les contrôleurs à la descente du tram'bus pour des contrôles antifraude, mais aussi intervenir à l'intérieur des bus pour des incivilités ou fouiller des sacs à la recherche de stupéfiants.
Cet après-midi-là, les trois titulaires sont en formation à Marseille, alors la brigade part en patrouille avec uniquement des policiers réservistes. "Ils peuvent être autonomes avec un réserviste police obligatoire et deux civils. Les réservistes passent des tests d'aptitude et des examens. Ils sont des habitués et ont déjà participé à plusieurs missions sur la voie publique", explique le commandant Cluzeau.
"Le terrain, j'ai fait que ça durant 37 ans !"
Seulement trois mois après sa retraite de policier, M. Lasnier a intégré la réserve de la Police nationale. Cela fait deux ans désormais. "C'est toujours plaisant de garder un lien professionnel avec les collègues et le terrain, j'ai fait que ça durant 37 ans !", confie l'intéressé qui de son expérience croit beaucoup à l'effet de dissuasion. Les usagers de Keolis découvrent la présence de policiers aux côtés notamment des contrôleurs.
Ces derniers sont forcément ravis de compter sur ce soutien de poids dès qu'une personne refuse le contrôle ou de livrer son identité. Et il suffit d'observer, durant quelques minutes, plusieurs interventions pour comprendre l'intérêt de la mise en place de cette nouvelle unité. D'un, la fraude est bien présente et parmi ceux qui sont identifiés, bon nombre refuse de payer leur amende.
Des civils qui se retrouvent confrontés à d'autres civils qui font le choix durant quelques heures de représenter l'autorité. C'est le cas de Michel, aujourd'hui commercial après avoir été 27 ans dans l'armée. "Je pensais que la mission serait intéressante et je ne suis pas trompé. C'est motivant de voir que les gens se sentent en sécurité quand on est dans le bus, ils nous remercient", souligne ce réserviste depuis trois ans qui a lui-même postulé pour intégrer la brigade de sécurisation des transports en commun (BSTC), de son nom officiel.
"Une manière concrète de rendre service à la nation"
Younès a suivi le même chemin. Chef d'entreprise en informatique au quotidien, ce Nîmois troque son costume pour la tenue de policier afin de veiller au calme dans les transports en commun. "C'est une manière concrète de rendre service à la nation. On représente l'autorité et on communique auprès de la population. Qu'est-ce que fait la police ? Elle est sur le terrain. La population est très contente de voir les transports sécurisés", réagit l'homme de 45 ans.
Avec cette brigade, la police est désormais partout. "Pendant la Feria, on a décalé les horaires des policiers pour les placer du côté de la gare. Ils ont fait une belle interpellation, avec un recel de vol de téléphone portable. Cela illustre la fibre de nos titulaires qui transmettent à nos réservistes. C'est important et c'est très prometteur pour cette unité qui part d'une page blanche", conclut le commandant Cluzeau. Cette BSTC va accueillir de nouveaux réservistes et comptera au total 12 policiers d'ici à la fin de l'année.
