En cette période d'incertitude politique et financière, le Medef souhaite garder le cap. Représentant 63 % de la voix patronale en France, il est un acteur du dialogue social et de la transformation économique, mais aussi un réseau de proximité au service des chefs d'entreprise, avec une organisation indépendante, légitime et engagée. Il s'agit également de la première organisation patronale devant la CPME, qui réunit quasiment 150 000 entreprises adhérentes en France, et presque 11 millions de salariés.
L'augmentation du déficit public (5,8 % en 2024 contre 5,4 % en 2023) et l'augmentation de la fiscalité ne sont pas des sujets pris à la légère, et nos voisins européens semblent mieux s'en sortir à en croire les chiffres annoncés. "À titre de comparaison, l'Allemagne n'a que 2% de déficit, là où l'Italie est en excédent budgétaire", annonce le président du Medef 30, Steeve Calligaro. Et pour information, la moyenne européenne se situe à 4,8 %.
"Le coût du travail et les impôts de production restent le premier frein à notre compétitivité. Les entrepreneurs aimeraient bien augmenter les salaires de leurs employés, mais pas à ce taux de charges", poursuit-il. "Les fameux 211 milliards calculés par une commission dont le rapporteur était le sénateur Fabien Gay sont un mensonge. Là-dedans, 85 milliards correspondent aux allègements généraux de charges sur les embauches et les bas salaires et ne rentrent pas dans la poche des entrepreneurs. 55 milliards correspondent à des investissements BPI (banque publique d'investissement), 7 milliards à des crédits impôts recherche, sans oublier la TVA à 5,5% sur la restauration".
Pour le président, tout ce débat public participe à la diabolisation du patronnat. Prenant l'exemple de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne, il y assure que les charges baissent et les entreprises investissent, y compris dans l'apprentissage. "Nous en France, on crée de nouvelles taxes. Ajouter 20 milliards de fiscalité supplémentaire sur la production nous amènera dans une impasse". Steeve Calligaro insiste donc sur le fait de recréer de la croissance pour redresser le pays.
Feuille de route
Reposant sur trois piliers (l'exemplarité, l'indépendance et la représentativité), la direction du MEDEF30 a permis le retour de certaines branches professionnelles majeures telles que la FFB, la FBF, l'habillement ou encore les métiers de la propreté, pour porter des intérêts sectoriels.
Le nombre d'adhérents recolle avec celui de 2019, et de grandes structures comme Royal Canin ont adhéré. "Petit à petit, les tensions du passé disparaissent et le Medef Gard progresse", assure Steeve Calligaro, qui a ouvert ce mercredi les portes du MEDEF aux territoires d'Alès et du Gard Rhodanien, dans un travail porté vers l'intérêt général.
Pour inciter à l'adhésion, le président a dévoilé les avantages obtenus : vie et rencontres adhérents hors structure, accès aux mandats Medef (département, région, national), académie du Medef, accès à des offres spécifiques (GSC, Proscenium (ETI), Stratexio), newsletter, soutien juridique, ateliers thématiques et organisme de formation.
La création d'un organisme de formation est à l'étude, très probablement en tant qu'association. Plusieurs partenariats sont à l'étude, avec l'OF du Medef Pyrénées-Orientales, l'IAE Université Lyon 3 et l'IMT Mines Alès. En deuxième partie, une table ronde animée par Laure Tissot a pris place, sur le thème "Jeunesse & Entreprise - Engageons-nous pour son avenir, c'est aussi le nôtre".
