Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 14.01.2024 - Yannick Pons - 2 min  - vu 425 fois

PALOMA Rocío Márquez et Bronquio ou la tradition et le futur du flamenco

Rocío Márquez à Paloma

Rocío Márquez et Bronquio ont conquis les palomistes ce samedi 13 janvier dans une performance antinomique réussie de la tradition et du futur du flamenco.

Avec son nouvel album sorti en 2022 Tercer Cielo ,Rocío Márquez est l'une des plus belles voix de la scène flamenco actuelle et moderne. Elle était sur la scène de Paloma ce samedi 13 janvier dans le cadre du festival de flamenco nîmois. Rocío Márquez et Bronquio (Santiago Gonzalo) font partie de ces nombreux artistes qui explorent l'essence du flamenco. Mais ils ne sont pas les seuls. Les figures telles que Niño de Elche et bien sûr Rosalía partagent cette quête.

Rocío Márquez à Paloma
Les deux artistes antinomiques ont conquis Paloma • Photo Yannick Pons

Au plus près du corps

Le rideau s'ouvre et laisse entrevoir une ombre. Rocío est au sol sur le côté droit de la scène. Une musique ondule, puis elle se lève et le rideau tombe. Faux départ, Rocío revient. Elle apparait au premier plan, un vêtement au plus près du corps, comme un tatouage. Elle rampe, elle chante. Bronquio est dans le fond, derrière sa table de mixage en aluminium. D’abord ce corps, elle traverse lascive, la scène en rampant. Audacieux. Les codes du flamenco sont respectés, et le beat du raver transcende la scène. La performance du corps de Rocío exalte la techno. Et puis sa voix...

Rocío Márquez à Paloma
Les bras tourbillonnent • Photo Yannick Pons

Les bras tourbillonnent

Elle, magnifique voix de la scène flamenco actuelle. Lui producteur espagnol de musique électronique. Le couple Rocío Márquez et Bronquio incarne l’antinomie de la tradition et du futur du flamenco, le féminin et le masculin, l’audace flamenca et la puissance du beat. Sur une table d’artisan, une table en aluminium, il déroule sa beat-box techno, punchy. Là un rythme chill, ici un grand coup de basse assourdissant. Et puis "y’a" Rocío , qui est belle comme un soleil, avec ses gestes andalous. Le tourbillonement des bras et le frissonnement des doigts, qu'elle plante au creux de sa main. Elle danse derrière un rideau blanc. Performance exceptionnelle. Ses ombres chinoises accompagnent le "raver". Et sa voix… Elle vient de l’intérieur, de très loin, elle vibre dans la graaaaaande salle nîmoise. Le public est ravi, les palomistes sont conquis. Certains sont debout, d’autres sont sonnés, les autres s’interrogent. Mais demain ils sauront.

Petite standing ovation • Photo Yannick Pons

Yannick Pons

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