Publié il y a 1 h - Mise à jour le 06.10.2025  - 2 min  - vu 130 fois

SANTÉ Un cardiologue nîmois en première ligne d’une révolution thérapeutique contre l’infarctus

Le Professeur Guillaume Cayla

- Photo CHU de Nîmes

L’étude TARGET FIRST a été présentée lors du Congrès européen de cardiologie à Madrid et publiée simultanément dans la prestigieuse revue The New England Journal of Medicine le 31 août 2025. Le Professeur Guillaume Cayla, chef du service de cardiologie du CHU de Nîmes en est l’investigateur coordinateur pour la France et dernier signataire de l’article.

Une étude majeure sur l’infarctus du myocarde : l’étude TARGET FIRST démontre qu’un traitement antiplaquettaire réduit à un mois est sûr et efficace.

Une question scientifique cruciale

Après un infarctus du myocarde, les patients sont traités par angioplastie et pose de stent coronaire. Ce geste est suivi d’un double traitement antiplaquettaire pendant 12 mois afin de prévenir la formation de caillots. Grâce aux progrès récents des stents dits pharmacoactifs – plus sûrs et mieux tolérés – la question se pose : peut-on réduire la durée de ce double traitement sans compromettre l’efficacité et en réduisant les hémorragies ? C’est l’hypothèse qu’a testé l’étude TARGET FIRST : arrêter l’aspirine après un mois, tout en poursuivant le second traitement antiplaquettaire pendant un an.

Une étude européenne de grande envergure

TARGET FIRST est une vaste étude conduite dans 40 centres de cardiologie répartis dans 6 pays européens (France, Pays-Bas, Espagne, Italie, Portugal, Autriche). Le sponsor de l’étude était la société MicroPort (Clamart-France) qui fabrique le stent utilisé dans l’étude. Au total, 1 942 patients ayant présenté un infarctus et ayant bénéficié d’un ou plusieurs stents coronaires ont été inclus. La participation française a été déterminante : 20 centres de l’Hexagone ont recruté plus de 68 % des patients de l’étude.

Des résultats convaincants

La stratégie de traitement réduit à un mois s’est révélée aussi efficace que la stratégie standard en termes de prévention des événements cardiovasculaires majeurs. Elle a en outre permis une réduction de plus de 50 % des hémorragies au cours du suivi de 12 mois.

Perspectives

« Cette étude démontre qu’un traitement simplifié après un infarctus est aussi sûr que la stratégie classique et réduit significativement le risque d’hémorragies Ces résultats devraient influencer les prochaines recommandations européennes en matière de prise en charge antiplaquettaire après un infarctus » indique le Pr Cayla. « Cette avancée illustre le dynamisme et l’excellence de la recherche clinique menée au sein du CHU de Nîmes et en particulier dans le service de cardiologie pour l’amélioration des traitements antithrombotiques » déclare Frédéric Rimattei, directeur général du CHU de Nîmes.

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