Publié il y a 11 h - Mise à jour le 22.07.2025 - Propos recueillis par Sacha Virga - 4 min  - vu 428 fois

SOMMIÈRES Le maire Pierre Martinez : "On a une très belle activité touristique"

Pierre Martinez Sommières

Pierre Martinez, maire de Sommières

- Sacha Virga

Le maire de Sommières, Pierre Martinez, fait le point sur plusieurs sujets à l'approche d'une fête votive prometteuse. L'été à Sommières, l'activité touristique, sans oublier les futures échéances municipales, le premier édile n'élude rien.

Objectif Gard : Comment va se dérouler votre fête votive ?

Pierre Martinez : Elle sera sur deux week-ends, classiquement le dernier week-end de juillet et le premier d'août, avec une insertion de deux journées, le mardi et le jeudi. C'est une fête qui a été très sérieusement préparée, avec un programme riche : des traditions taurines, une journée des enfants, des concours de pétanque, des abrivado de rue, des courses dans les arènes... On a souhaité mettre en place une fête la plus populaire possible avec des taureaux dans les rues parce que ça plaît, pour que les gens puissent déambuler tranquillement et prendre l'apéritif. Elle se déroulera sur trois lieux : la place du Marché pour le premier week-end. Ensuite, dans la semaine, le mardi et le jeudi, sur la rive droite du Vidourle. Et puis, on revient sur l'esplanade de Sommières pour le dernier week-end.

Certaines communes ont été touchées par des accidents, voire des drames, comment comptez-vous la sécuriser ?

On a appliqué le protocole préfectoral en l'adaptant aux réalités locales et parfois à la configuration des lieux. On a aussi une culture de la sécurisation des lieux qui est quand même avérée parce que vous voyez qu'il y a des abrivados sur les quais. Ce n'est pas pour autant qu'on est à l'abri. À un moment donné, un accident peut arriver, quand bien même on aurait pris toutes les dispositions. On ne peut pas empêcher quelqu'un au dernier moment de rentrer sur le parcours. On est sur le qui-vive, mais on est aussi confiant. Pour la sécurité de la fête, en matière de bagarres, on a une société de sécurité qui travaille très bien avec des jeunes du coin.

A-t-elle été plus difficile à mettre en place cette année ?

On a été dans un processus associatif plus large avec les clubs taurins et les cafetiers, pour avoir une vision partagée des choses. Ça s'est très bien passé. Bien évidemment, on est très attentif à nos finances parce qu'on connaissait la situation, on sort d'une période difficile. Il ne s'agit pas de faire n'importe quoi, mais la fête est quand même une priorité pour nous. Tout en veillant aux deniers publics, on estime que la fête doit se passer et qu'on a bien besoin de se détendre et d'être dans une pause salutaire. Voir ses amis, c'est important dans un monde de l'immédiateté qui brutalise souvent les vies.

Vous ouvrez une petite porte sur les finances, où en êtes-vous sur ce point ?

Vous étiez au courant de la situation extrêmement tendue de la situation financière de la commune au seuil des années 2022-2023. On a été obligé de procéder à une augmentation de la fiscalité locale extrêmement forte, brutale, douloureuse pour l'ensemble des ménages sommiérois. C'était ou une augmentation de 40 % de la part communale ou une mise sous tutelle. Il n'y avait pas le choix. On a géré en direct avec les services de la préfecture un lien très étroit et la DDFIP pour asseoir un retour à l'équilibre. On avait prévu de baisser les impôts de dix points pour retomber à trente en 2026. Il se trouve que nous avons eu la bonne surprise de recevoir une subvention exceptionnelle du ministère de l'Économie et des Finances, expliquant que les finances de la commune ayant été bien gérées, nous avions 343 000 € de versés sur les comptes courants en 2025, ce qui fait qu'on a anticipé la baisse des impôts.

Pierre Martinez, maire de Sommières
Pierre Martinez est candidat à un nouveau mandat municipal • Sacha Virga

Et pour l'avenir ?

On continuera ensuite en 2026 pour retrouver un niveau de fiscalité acceptable pour les Sommiérois. Cette situation est due aussi au financement du lycée qui a creusé les finances de la commune, mais qui, en même temps, est un équipement magnifique. Cette situation n'est pas due à une mauvaise gestion de l'argent courant. Il a fallu financer à hauteur de 10 millions d'euros pour la commune. Là, on ne reviendra pas à ce qu'on avait en impôts en 2020, mais on s'en approchera, dans une ville avec un lycée, des collèges, un centre de petites urgences, des maisons de santé, des associations, des arènes... Et puis un beau centre avec des besoins en services et en personnel qui sont importants.

Votre commune est très appréciée l'été par les touristes, comment ça se passe sur ce mois de juillet ?

On a une très belle activité touristique. Les gens viennent le soir et aussi en journée, ils dînent, ils viennent aux estivales, ils repartent. C'est une population qui arrive, mais ça concerne aussi les Sommiérois qui bénéficient des animations. Ils sont fiers de leur ville parce qu'on l'aime, parce qu'elle est attachante. Nous, on fait le maximum pour faire les choses et pour trouver le juste équilibre entre les touristes, les locaux et les commerces.

Dans quelques mois auront lieu les élections municipales, vous avez annoncé être candidat pour un futur mandat... Et ça commence à bouger du côté de l'opposition...

Oui, même si je ne suis pas en campagne électorale, c'est un temps particulier. Je suis dans la gestion de la ville au quotidien, c'est-à-dire au plus près des préoccupations des Sommiérois. Nous, on continue à travailler. L'idée, c'est jusqu'au bout d'accompagner les habitants en dépolitisant les choses, tout en présentant une liste et un programme avec des objectifs. Effectivement, il y a quelques émulsions, c'est la démocratie, c'est bien, et il y a de l'opposition. Après, le maire et le citoyen que je suis, regrette aussi que le débat démocratique soit remplacé, si vous voulez, par des anathèmes, par des attaques et des critiques aveugles sur tout ce qui se fait. Je trouve que ça ne fait pas grandir la démocratie.

C'est ce que vous subissez ?

Il y a un petit groupe, né lors des Municipales de 2020, qui a considéré que d'être dans l'opposition systématique, ça a servi de programme politique sans qu'il n'y ait jamais eu, avec les difficultés qu'on a rencontrées, la moindre proposition sur le plus insignifiant des sujets. Il n'y a jamais rien eu, si ce n'est le matraquage, le pilonnage systématique de tout ce qui est fait par le maire. On ne juge pas du projet, on juge de la provenance. Mais l'heure est à la fête pour le moment. Je le dirai au candidat d'ailleurs, que ce serait bien qu'il y ait un petit pacte de moralité, parce que les Sommierois méritent autre chose.

Propos recueillis par Sacha Virga

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