Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 22.08.2021 - anthony-maurin - 4 min  - vu 586 fois

TOROS Clément Hargous coupe l'oreille du Bolsin de Nîmes métropole

Clément Hargous (Photo Anthony Maurin). - Anthony MAURIN

Un de Roland Durand, le premier de la course (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Parmi 20 jeunes sélectionnés voici les finalistes du Bolsin de Nîmes métropole. Clément Hargous du Centre Français de Tauromachie, Fabien Castellani de l'école taurine d'Arles et Rafael Ponce de Leon également du CFT. Les becerros étaient des frères Tardieu et de Roland Durand. Une seule oreille a été coupé par Clément Hargous qui remporte la finale.

Un de Roland Durand (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Trois toreros français, deux élevages français, donc, une Marseillaise demandée par le palco et interprétée avec brio par l’excellent orchestre Chicuelo II. Clément Hargous entame son duel en version larga de rodillas. Le jeune, après Alèss et son excellente session d’entraînement en seul contre six, a toujours les crocs. Fabien Casstellani prend le quite puis Hargous les banderilles devant un Tardieu très faible mais avec sa douceur, le piéton parvient à en faire quelque chose, tout au moins il montre quelques qualités, surtout à gauche. L’animal emprunte les courbes osées par Clément Hargous. Le becerro n’a pas de vice mais ne transmet pas, trois envois. Salut.

Clément Hargous, c'est marqué ! (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Fabien Castellani, a choisi de mettre le becerro de Tardieu en premier. Il semble être plus en verve que son premier congénère de la cour des bœufs. Castellani tente de belles choses au capote, Ponce de Leon prend le quite por chicuelinas. Une première série dynamique et vive, Fabien allonge le bras, agite le poignet et les tendidos demandent la musique. Le becerro suit sans encombres, il transmet de belles choses et sa course est emplie d’allegria. La musique résonne enfin. Même à gauche l’adversaire demande les papiers et Fabien le canalise comme il peut en se laissant toutefois embarquer par sa fougue. Le jeune perd parfois du terrain mais le retrouve dans la foulée. Final de manoletinas, une sale épée, quelques descabellos peu assurés et salut.

Fabien Castellani (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Rafael Ponce de Leon prend son Roland Durand avant son Tardieu ce qui met un peu plus de surprise au cœur de cette belle course. Extrêmement bien présenté, le bicho attaque tambour battant ! L'apprenti torero lui emboîte le pas et se met au diapason. Il réalise une bonne entame de duel quand Clément Hargous prend son quite. Un becerro dur à canaliser mais qui promet une belle transmission à la muleta. C’est d’ailleurs les genoux plantés en terre que le Nîmois attaque et renverse les gradins par son enthousiasme. Le becerro donne le change, continue ses assauts mais commence à douter du leurre. Il se retourne une première fois, no pasa nada. Musique pour un toreo enjoué et un torero pressé de bien faire les choses pour se faire remarquer. Le tandem joue sa partition mais peu à peu l’intensité décroît et les risques augmentent. Une entière, non deux. Salut.

Rafael Ponce de Leon (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Clément Hargous entame son opposition une nouvelle fois en pliant les jambes, en faisant baisser la tête de son Roland Durand et en réglant un poil sa belle charge. Idem pour Fabien Castellani qui monte au quite pour tester la bête avant de retourner se mettre à l’ombre du toril. Une belle série a droite, une encore plus marquée à gauche, Clément Hargous prend les devants et impose sa technique aux yeux de tous. Le jeune semble voir le becerro, le comprendre. Après une troisième série, la musique se met en marche pour sceller le succès du jeune. Les arènes sont conquises, acquises à sa cause. En cette matinée dominicale déjà bouillante en piste, ça fait du bien d’entendre des applaudissements spontanés ! Hargous se fait désarmer mais reprend l’avantage en persévérant et en tenant la dragée haute à son beau collaborateur. La fin de l’opposition est plus décousue, le becerro plus accrocheur car le becerrista moins concentré. Deux envois pour une oreille méritée sur la longueur et la persévérance.

Hargous, à gauche, pur (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Fabien Castellani touche un Roland Durand qui prend son temps, un de ceux qui regardent partout avant de foncer dans le capote. C’est d’ailleurs ce leurre que le becerro prendra des mains du torero. Rafael Ponce de Leon prendra le quite, de fort belle manière, et se passera ce becerro au plus proche. Même après les banderilles le petit cornu a du mal à se fixer mais il vient de loin et quand Fabien attaque dans le dos au centre de la piste, sa charge est encore belle même si elle n’a pas toujours le retour escompté… Castellani s’arrache pour entendre la musique, le duel devient plus âpre et disputé mais les morceaux cassés se recollent peu à peu et l’homme retrouve la distance avec l'animal. Quelques fois désarmés, Castellani poursuit son œuvre et enchaîne les passes un peu forcées par moment mais il faut comprendre cet excès de bonne volonté. ! Il faut se faire remarquer, on est dans une finale de bolsin ! Une première épée en mauvaise place, un deuxième envoi conclu par une cogida, puis un troisième avec un nouvel accrochage. Fabien est en souffrance mais il continue sous les encouragements de l’assemblée qui ne lui en veut guère. Avec les conditions climatiques, le poids costume et le stress de l’enjeu… pas facile. Salut.

Castellani lui aussi à gauche (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Rafael Ponce de Leon voit entrer en piste son Tardieu, un becerro plus long, plus fin mais avec plus de bois que les autres. Hargous prend le quite mais rien ne s’y passe d’exceptionnel, pire, la chose est superflue. Ponce de Leon entame lui aussi sa faena dans le dos, au centre du ruedo. Le becerro est plus retors, difficile a percer à jour et encore plus à toréer. Mais c’était sans compter sur un torero qui retrouve de la hauteur, de la verticalité, de la ceinture. La musique s’écoute, le duel se vit. Rafael Ponce de Leon arrache les passes les unes après les autres. Hélas, sa première épée n’est pas belle, il le reprend et retente sa chance mais se retrouve propulsé à terre juste après. Salut au tiers.

Ponce de Leon, autoritaire et élégant (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Anthony Maurin

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