Publié il y a 1 an - Mise à jour le 25.03.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 421 fois

ALÈS L'avant-première de "C'est mon homme" met sur orbite le 41e festival Itinérances

Itinérances

"C'est mon homme" avec Leïla Bekhti et Karim Leklou a été projeté à Alès.

- Corentin Migoule

Ce vendredi soir, à partir de 18h, la grande salle du Cratère était le théâtre de la projection en avant-première de C'est mon homme, superbe film historique réalisé par Guillaume Bureau, présent à Alès pour le lancement des hostilités de la 41e édition du festival de cinéma Itinérances. 

C'est parti pour dix jours de règne du septième art dans la capitale des Cévennes ! Depuis hier, vendredi soir, et jusqu'au 2 avril prochain, la 41e édition du festival de cinéma Itinérances donnera à voir une soixantaine de films en avant-première, une compétition du court-métrage avec onze films en lice et des dizaines de projections. 

En ce jour d'ouverture du festival, après une série de prises de parole engagées au sujet de la réforme des retraites (relire ici), la lumière était braquée sur le jeune réalisateur qu'est Guillaume Bureau. Car c'est avec une projection en avant-première de son dernier film C'est mon homme que s'est ouverte cette 41e édition. Ce long-métrage, dont la sortie en salles est prévue le 4 avril prochain, est illuminé par une bouleversante Leïla Bekhti, laquelle partage l'affiche avec Karim Leklou et Louise Bourgoin. 

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"C'est mon homme" avec Leïla Bekhti et Karim Leklou a été projeté à Alès. • Corentin Migoule

"On a jugé que c’était une belle manière d’ouvrir ce festival", avait annoncé Antoine Leclerc, délégué général du festival. Présent pour cette avant-première alésienne, Guillaume Bureau avait fait le déplacement depuis la Bourgogne où a eu lieu le tournage, afin d'assurer lui-même la présentation d'un film lui ayant été "inspiré par deux faits divers". "J’y ai vu l’occasion de raconter une histoire d’amour pas comme les autres. Le tournage a été une parenthèse enchantée", a rajouté le réalisateur, avant que la salle ne soit plongée dans l'obscurité pour que se dévoile le film. 

1920. Julie, campée par Leïla Bekhti, n'a plus vu son mari depuis 1916. Sans nouvelle de lui depuis des années, la jolie jeune femme garde l'intime conviction que Julien (Karim Leklou) ne fait pas partie des nombreuses victimes de la Première Guerre mondiale. Son intuition se confirme quand elle aperçoit son visage sur une photo dans le journal. Elle retrouve sa trace et court à l'asile où il est interné. Amnésique et sans état civil depuis son retour du front, Julien ne reconnaît pas sa femme.

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Le lancement du festival Itinérances s'est opéré avec une salle bien remplie. • Corentin Migoule

Avec l'autorisation du psychiatre, Julien rentre à la maison pour quelques jours. Mais dans les tranchées, le grand gaillard a laissé plus que de la sueur et des bouts de peau. Il a tout bonnement oublié les bonnes manières et mange désormais sans couverts, avec les mains. De retour "chez lui", il ne souhaite plus partager le lit conjugal, au grand dam de Julie, qui espérait des retrouvailles câlines. "Quand on est à la guerre, on ne pense qu’à ça. Aux femmes. Et puis quand on revient, on n’y arrive plus", justifie celui qui, dans le film, incarne le frère du soldat amnésique.

Alors, pour l'aider à retrouver la mémoire, Julie l'invite à rejouer à l’identique des scènes du passé. Leur rencontre, leur premier "je t’aime", tout y passe. La progression est lente, quitte à faire s’impatienter le spectateur qui se raccroche alors à des silences assourdissants et des regards complices entre deux époux prenant le temps de se réapprivoiser. Tout bascule quand une autre femme, chanteuse dans un cabaret parisien, est elle aussi persuadée d'avoir reconnu son mari. Julien s'appellerait finalement Victor, et ne serait pas photographe mais serveur.

Julie n'accepte pas cette hypothèse et se montre prête à tout pour tenter de rejoindre l’Angleterre afin qu’on ne lui enlève pas celui qu'elle pense être son mari. D'autant que les études graphologiques ordonnées par le médecin ne lui sont pas favorables. Alors qui dit vrai ? Le doute s’installe. Jusque dans l’esprit de Julien/Victor dont les certitudes fragiles viennent de s’effondrer comme un château de cartes. Plus tard, le tribunal civil tranchera. Et le verdict ne fera pas que des heureux… Mais est-il vraiment rédhibitoire quand le cœur, lui, a fait un autre choix ?

Corentin Migoule

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