Publié il y a 1 an - Mise à jour le 12.07.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 506 fois

ALÈS Un été et bien plus encore pour découvrir l'oeuvre de Braque au musée PAB

BRAQUE

Après Picasso puis Jean Arp l'an dernier, le musée PAB honore Braque.

- Corentin Migoule

Le vernissage de l'exposition Georges Braque avait lieu ce mercredi soir au musée-bibliothèque Pierre-André Benoit d'Alès. Près de 130 personnes y ont assisté. Les absents ont jusqu'au 29 octobre prochain pour découvrir "55 ans de création".

"Plutôt Braque, Vasarely ?" Georges Braque (!) aurait sans doute répondu Pierre-André Benoit en lien à cette célèbre réplique des Trois Frères (on a les références qu'on mérite). Car celui qui a donné son nom au musée-bibliothèque PAB d'Alès vouait une admiration particulière à ce peintre dont il a fait la connaissance en 1950. Et c'est tout sauf un hasard si le musée alésien abritera pour quatre mois une exposition consacrée à celui qui a révolutionné l'art pictural.

Le vernissage de cette "exceptionnelle exposition" avait lieu ce mercredi soir et près de 130 personnes y ont pris part, signe d'un bel engouement pour l'oeuvre de ce touche-à-tout, à la fois peintre, sculpteur et graveur parisien. Grâce à "des prêteurs institutionnels et privés", de "véritables trésors" sont à découvrir dans les entrailles du musée PAB, dès ce jeudi 13 juillet, et ce jusqu'au 29 octobre.

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Beaucoup de monde dès le début du vernissage ce mercredi. • C.M

"J'appelle de mes vœux Alésiens, visiteurs et touristes à venir découvrir l’œuvre graphique de Braque à l’occasion des 60 ans de sa mort", a exprimé l'adjointe à la Culture de la ville d'Alès, Catherine Larguier, à l'occasion des discours officiels. "Cette exposition est un véritable cadeau. Un bijou ciselé sur-mesure", s'est enthousiasmée à ses côtés Carole Hyza, conservatrice des musées de l'agglomération. 

"C'est une expo' rétrospective qui retrace 55 ans de création. Une exposition pointue et à la fois accessible à tous grâce à un gros travail pédagogique", a complété la dernière nommée. Dans un autre registre, Françoise Nicol, commisaire de l'exposition, a porté à la connaissance de l'assistance quelques éléments biographiques supplémentaires au sujet de Braque, présenté comme "le co-inventeur du cubisme avec son ami Picasso", "le peintre des oiseaux", un "grand coloriste" admiré par Pierre-André Benoit, mais aussi "celui à qui la France a voulu rendre un hommage national au Louvre à sa mort en 1963", rien que ça ! 

BRAQUE
Après Picasso puis Jean Arp l'an dernier, le musée PAB honore Braque. • Corentin Migoule

L’exposition, qui commence à la période cubiste, est centrée sur la dynamique poétique des œuvres et des livres de Braque, à travers plusieurs thématiques, la mythologie, l’atelier, l’oiseau, qui se superposent plutôt qu’elles ne se succèdent chronologiquement. L’œuvre dessinée et gravée de Georges Braque est présentée sous toutes ses facettes d’un point de vue technique : pointes-sèches, eaux-fortes, lithographies et même gravures sur bois, mais aussi simples dessins au fusain ou au pastel gras.

"On expose des séries qui n’ont jamais été réunies", fait apprécier Valérie Dumont-Escojido, chargée de l'Action culturelle pour les musées d'Alès Agglo. Des œuvres non-exposées "depuis plus de 40 ans" garnissent aussi l'exposition qui fait la fierté de Christophe Rivenq. "Georges Braque fait partie de mes artistes d’art moderne préférés", a confié le président de l'Agglo, lequel estime que l'amitiée nouée par PAB avec tant d'artistes est "une chance qu’on ne mesure pas encore assez".

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Georges Braque s'est intéressé avec vigueur à la mythologie à partir de ses 50 ans. • C.M

"J’aimerais tant que ce musée soit reconnu à sa juste valeur !", a rajouté le dernier nommé. Avant lui, Catherine Larguier avait livré des propos similaires : "Si nul n’est prophète en son pays, ce musée devrait être reconnu par les siens. Espérons que Braque y contribuera." Ce qui ne fait aucun doute aux yeux de Carole Hyza, laquelle considère que "cette expo' prouve que nous jouons dans la cour des grands". Le grand public a quatre mois pour répondre présent. 

Exposition payante (5 €, demi-tarif pour les 13-18 ans et les étudiants), du 13 juillet au 29 octobre. Jusqu'à fin août, tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h. À partir de septembre, du mardi au dimanche, de 14h à 17h.

Les prêteurs de l'exposition

La bibliothèque nationale de France ; le musée d'art moderne ; la fondation Marguerite et Aimé Maeght ; la galerie Leiris ; le centre Pompidou ; le centre de création industrielle et la bibliothèque Kandinsky - la bibliothèque de l'Institut de France ; le musée de Dieppe ; la médiathèque du pays Sabolien - des prêteurs privés.

Corentin Migoule

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