ÉDITORIAL Des costumes de lumière éclairent la feria de Pentecôte 2025

Grâce à un prêt exceptionnel d’une collection particulière de très rares costumes anciens, jamais montrés en France.
Il y a les corridas, les abrivados, les animations gratuites dans la ville. Bien d'autres choses encore. Cette feria de Pentecôte 2025 ne manque pas d'atouts, comme à chaque édition. Mais cette année, deux expositions méritent le coup d'œil. Plus que cela même. Pour les Nîmois comme les touristes. Aficionados ou pas. Au sein du musée des cultures taurines de Nîmes, lieu incontournable de visite et de découverte des collections tauromachiques, vous pourrez faire, en quelques pas, dans la salle d'exposition, un voyage dans le temps. D'abord, avec l'exposition « D'or et de soie, costumes de lumières du 18ᵉ siècle à nos jours ». Grâce à un prêt exceptionnel d’une collection particulière de très rares costumes anciens, jamais montrés en France. Ces tenues portées par les toreros dans l'arène, confectionnées dans des ateliers de tailleurs spécialisés, notamment en Espagne, à Madrid. Réalisés à la main, ces costumes sont de véritables bijoux. Que dire des détails de broderies, on est devant de véritables pièces de hautes coutures. Les moindres détails figés dans le temps procurent une vive émotion. Un moment suspendu chargé d'histoire. Quelle belle idée alors d'avoir associé en plus, une seconde exposition « El Cordobés et les califes de Cordoue ». La mise en scène des nombreuses pièces issues des collections du musée Taurin de Cordoue change la dimension de l'expérience visuelle. Ces cinq toreros cordouans les plus célèbres et importants de l’histoire taurine, portant le titre de Califes (Lagartijo, Guerrita, Machaquito, Manolete et El Cordobés) comblent l'espace. Guerrita, premier calife à toréer à Nîmes. Machaquito, l'un des califes les plus prolifiques à Nîmes avec six représentations. El Cordobés le plus contemporain. Adulé du public, il a triomphé à Nîmes aussi à plusieurs reprises. Sa corrida de 1964 reste dans les mémoires des plus anciens. Après la visite, il est particulièrement difficile de contester la réalité de notre histoire avec l'art taurin. Pour ceux qui en douteraient, vous avez jusqu'au mois d'octobre prochain pour vous faire votre propre idée...