Pour David Cros, écrire de la poésie s'est d'abord imposé comme une nécessité face à l'insupportable. "Je dis ma poésie et ma musique à ma soeur, née et morte un 28 février." Mais pour mettre ses textes en musique, David a eu besoin, en plus du choc affectif, d'un autre choc, sonore celui-ci. "À 17 ans, j'ai vu un concert de Léo Ferré. Une semaine après, j'ai acheté une guitare."

David s'essaie seul à reproduire les accords du poète anarchiste. Il apprend ainsi la guitare en autodidacte. "Et puis, j'ai mis mes poèmes en musique. En hommage à ma soeur, je me suis dit que je ferais un festival de chanson française, autour de cette date du 28 février." C'est donc ces 1er et 2 mars que le festival prendra son envol, entre 19h et 1h du matin, à la filature du Pont de Fer. 

Un festival nommé l'Âme à nue, "parce que même habillé, le poète est toujours nu", plaide David Cros. Qui peut s'appuyer, pour la tenue du festival, sur une dizaine de bénévoles et compte sur le public pour payer le billet de sa soirée, afin que les musiciens puissent se payer. 

Les formations abritent toutes des auteurs-compositeurs-interprètes. Pas de reprise, donc, dans ces deux soirées de chanson. "Ce qui compte, pour moi, ce sont les textes", justifie David Cros, qui promet tout type de musique pour accompagner les mots, du style Brassens au rock'n'roll. Lui chante un "blues-rock dépressif, mais avec beaucoup de blagues entre les chansons", s'amuse-t-il. "Parce que notre seul talent, s'enflamme le poète, c'est notre coeur qui brille au firmament de nos douleurs." 

Tarif : 10 €, "et 5 € pour les plus fauchés".