Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.06.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 546 fois

NÎMES Avec LiVR, R2B va mettre les nouvelles technologies à notre service

R2B et Romain Bilowus sont les producteurs du spectacle Hadrien, la guerre des Pictes qui se tiendra ce week-end aux arènes (Photo Anthony Maurin).

Dans les gradins des arènes de Nîmes, avec en toile de fond le mur d'Hadrien et un camp romain (Photo Archives Anthony Maurin).

LiVR sera une application dédiée aux spectateurs, mais aussi aux professionnels du spectacle. L'ambition est de sortir l'application avant la fin de la délégation de service public qui voit Edeis aux manettes des monuments romains nîmois. Romain Bilowus, PDG de R2B, parle de cette nouveauté.

Nîmes pourrait servir d'expérimentation mais dans ce secteur, l'erreur est impossible donc l'application devra être parfaite avant d'être mise en service. En tout cas, le Moyen-Orient l'attend déjà avec impatience ! "C'est une offre que nous sommes en train de mettre en place depuis un an et c'est une réelle innovation dans notre secteur d'activité. Nous travaillons sur une application qui va se traduire en trois offres de service. La première, c'est une solution de live stream de spectacle. Depuis chez vous, par le billet de Livr, comme sur Netflix, vous aurez accès à des spectacle via une billetterie. Vous aurez accès à des points de caméras et chaque point aura l'exact son de l'endroit choisi, comme si vous y étiez. Comme si vous étiez spectateur à cette place-là. Imaginons, à Nîmes, un spectacle sur la Romanité... Ça doit intéresser du monde à l'international, non ? On s'ouvre au monde entier, pas qu'au public en présentiel, les possibilités sont énormes."

Mais vous l'aurez compris, Livr fonctionne sur trois bases. Les deux autres piliers sont la réalité augmentée et la réalité virtuelle. "Quand vous arrivez sur le lieu du spectacle auquel vous allez assister, la réalité augmentée vous apportera des effets supplémentaires. Prenons les arènes, si vous êtes assis et qu'on attaque le mur d'Hadrien, vous pourrez peut-être voir des balistes fonctionner pour de vrai via votre téléphone. Mais cela ne doit pas être un jouet ! C'est réservé aux spectateurs et l'objectif est de réfléchir pour avoir des effets en complément, à certains moments, avec une notification sur le programme ou sur le téléphone. On peut aussi imaginer voir les coulisses en direct quand on attend le début du spectacle ou plein d'autres choses comme du contenu sur le site, sur la région... Ça sera très ludique."

L'équipe de R2B production pour les opérations nîmoises (Photo Jean-Claude Azria). • JEANCLAUDE.AZRIA

Concernant la réalité virtuelle, autant vous dire que les deux ans de travail menés avec Jean-Michel Jarre pour le ministère de la Culture et la ville de Paris quand il s'est produit au cœur de Notre-Dame ont beaucoup servi. "On travaille à la création de mondes virtuels. On va rendre accessible aux artistes du monde les monuments pour qu'ils puissent s'y produire à distance. Là, on parle surtout pour le théâtre antique d'Orange. Le CNRS a reconstitué le théâtre comme il y a 2 000 ans, avec l'acoustique de l'époque et le décor de l'époque. Si l'artiste qui se produira en réalité virtuelle vient au théâtre pour comparer l’acoustique, il va voir tout le changement qu'il y a eu depuis."

Grâce au show parisien assuré par Jean-Michel Jarre à Notre-Dame et produit par R2B, tout le monde a compris que ce genre d'avancée est indispensable dans un monde globalisant. "Toutes les grandes capitales avaient annulé, Paris nous a demandé de réfléchir à un format et tout le monde a été content. Après les images affreuses de l'incendie qui l'a ravagée, on voulait revoir l'image d'Épinal qu'est Notre-Dame. Il nous fallait la travailler en réalité virtuelle pour en faire un lieu qui accueille la pointe de la technologie. Jean-Michel Jarre avait des capteurs sur lui, son avatar jouait au cœur de Notre-Dame en temps réel. Là où les Américains enregistrent tout, nous, on a tout fait en live avec tous les enjeux du direct ! 75 millions de téléspectateurs, quand même, on ne s'y attendait pas. On a vu des Chinois parler avec des Chiliens ou des Tunisiens de ce qu'ils voyaient alors qu'ils étaient à des milliers de kilomètres. La technologie peut créer des convergences, il faut juste en trouver les bons usages pour se l'approprier."

Anthony Maurin

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