SAINT-MARTIN-DE-VALGALGUES Après avoir plongé leurs racines, les Gueules rouges prennent leur envol
Le festival des Gueules rouges revient ce week-end, samedi 18 et dimanche 19 mai. Gratuit jusqu'ici, il devient payant pour attirer des noms plus ronflants, sans pour autant être inaccessible. D'un soir, il passe à deux, pour offrir une programmation diversifiée. Cali et Tagada Jones ont répondu présent, avec quatre autres artistes ou groupes. Les journées restent consacrées aux associations et aux solidarités.
L'année de la maturité pour les festival des Gueules rouges. Ces samedi et dimanche 18 et 19 mai, sur l'Esplanade Charles-de-Gaulle de Saint-Martin-de-Valgalgues, la 6e édition du festival l'amène dans une autre dimension. "Ça faisait deux éditions qu'il nous manquait quelque chose, confie son responsable, Guillaume Marot. On voulait satisfaire un plus large public."
La journée, en coeur de village, la manifestation reste familiale, propose des animations et incite à la rencontre avec des associations locales ou aux valeurs de solidarité affirmées, comme SOS Méditerranée. Le soir, encore plus que les éditons précécdentes, c'est fête assurée, avec des noms comme le festival n'en a jamais acueilli.
La première soirée, samedi 18 mai, se veut plutôt locale. Au menu, le groupe Akesteko, qui tourne souvent dans les communes de la région avec son swing mâtiné de chanson française. La compositrice et interprète nîmoise Faustine assurera la suite, avec ses textes ciselés et ses mélodies poétiques. Puis, place au premier gros nom du festival, le Catalan Cali, "qui porte des valeurs proches de nous", avance Guillaume Marot. L'artiste souhaiterait même s'impliquer dans le festival dès l'après-midi, en participant à un table ronde avec les associations, alors qu'il a déjà limité son cachet pour participer à cette 6e édition.
La seconde soirée se veut "plus punk", dixit Guillaume Marot. Avec Clara Sanchez en ouverture, petit bout d'accordéoniste bouillonnante, qui tient la scène comme personne avec sa gouaille et ses chansons aux accents réalistes. Le groupe Cachemire, qui compte une dizaine d'années à son actif, proposera une musique plus péchue, qui demande une grosse participation du public. Enfin, les Tagada Jones viendront fêter leurs 30 ans à Saint-Martin-de-Valgalgues avant leur concert à l'Olympia du 1er juin, dans un concert qu'on imagine déjà en dynamiteur de l'Esplanade.
S'il prend des glalons, le festival garde son ADN locale et solidaire. En faisant venir des associaitons du tissu alésien, comme les danseurs d'Alll Style, les grafeurs d'Art Atack, ou encore l'école du cirque du Salto. Ces structures assureront aussi un petit spectacle. Tatoueurs éphémères, vêtements de chanvre, plateau studio avec radio Grille ouverte feront également prtie de la fête, comme les associations de solidarité la Clède, ou le Secours populaire.
Si le festival sera inauguré le sameid, à 17h30, avec un apéritif ouvert à tous, le repas partagé du dimanche midi doit être réservé sur internet. Les organisateurs mettent, cette année plus que les autres, l'accent sur l'environnement, ce qui devrait se voir sur le site du festival, et mettent en place des navettes entre les parkings prévus et l'Esplanade.
Enfin, certes, le festival devient payant. Mais la somme paraît dérisoire en rapport avec la programmation et la débauche d'énergie des organisateurs et bénévoles : 5€ la soirée, 10€ pour les deux soirs. Des tarifs qui semblent remonter à une époque bien révolue. Mais sont extrêmement appréciables pour qui ne peut pas, généralement, aller au festival en famille, par exemple. "Notre but, c'est d'amener de la culture pour tout le monde", argumente Guillaume Marot. Avant de voir si le succès populaire sera au rendez-vous, cette mission est déjà une réussite.
Informations et billetterie sur www.lesgueulesrouges-festival.com