ALÈS Les créations en fleurs stabilisées de Tania, l'éloge de la "durabilité"
Lassée par le stress généré par son ancien emploi, Tania Tcherepoff a tout plaqué pour revenir à ses premières amours. Depuis mi-septembre, l'Alésienne commercialise des compositions en fleurs stabilisées dont elle assure elle-même la création.
La pandémie a bouleversé le monde du travail en accentuant le phénomène de "grande démission". Tania Tcherepoff n'y a pas échappé. Fleuriste dans la région lyonnaise au cours de sa jeunesse, cette maman célibataire d'une adolescente de 17 ans a aussi géré un magasin de décoration à Casablanca lors d'un séjour de plusieurs années au Maroc. Après avoir suivi son ex-mari dans le Gard et côtoyé la ruralité en vivant à Robiac-Rochessadoule, la Lyonnaise a fini par s'installer à Alès, dans le quartier de Clavières.
Alors ingénieure de formation dans le domaine de la paye et du transport au sein d'un "grand groupe" alésien, Tania a opéré une radicale reconversion, revenant au passage à ses premières amours. "Mon ancien métier ne m'apportait plus rien humainement, même si j'avais d'excellents rapports avec mes clients. Le 30 juin dernier j'ai tout plaqué avec l'intention d'ouvrir mon showroom", rejoue la mère de famille. Ce fameux showroom, qui a pris place dans le garage aménagé de sa maison située à un jet de pierre de l'ensemble scolaire Bellevue, a ouvert ses portes le 13 septembre.
Dotée d'une voix aussi douce que le sourire qui vous accueille dès lors que vous franchissez le portail de sa maison, Tania Tcherepoff y expose ses bouquets et compositions à base de fleurs stabilisées, un créneau à ses yeux inoccupé sur Alès. Le procédé consiste à plonger la plante dans une solution de préservation à base de glycérine, d'eau et de colorants alimentaires afin de la réhydrater. "La fleur fraîche naturelle ne meurt pas, elle est juste figée dans le temps", résume la créatrice, qui cultive sa fibre écologique en louant la "durabilité" de la démarche.
Car en plus de ne nécessiter qu'un entretien mineur (un dépoussiérage occasionnel en soufflant dessus ou à l'aide d'un sèche cheveux), la fleur stabilisée jouit d'une durée de vie minimale d'un an, à condition de respecter certaines règles élémentaires telles que ne pas l'arroser ou ne pas exposer trop près d'une source de chaleur. "On peut partir en vacances tranquille en fermant ses volets et la fleur n'a pas bougé à notre retour", promet l'ex-ingénieure.
Misant sur le bouche-à-oreille et un site internet via lequel les commandes sont expédiées partout en France, la Lyonnaise d'origine assure aussi la décoration d'évènements festifs (baptêmes, anniversaires et mariages). "Je trouve ça sympa que la mariée puisse garder son bouquet pendant plusieurs années", glisse-t-elle habilement. Dernièrement, la fleuriste, qui se souvient de "la chance" qu'elle a eue d'être formée pendant cinq jours par Jean-Louis Anxoine, meilleur ouvrier de France en 1986 et recordman du monde de la composition florale l'année suivante, se laisse guider par son "fort côté créatif" en s'attaquant au lancement d'une nouvelle gamme.
En plus de morceaux de bois qu'elle a elle-même ramassés en Cévennes, Tania Tcherepoff fait usage d'objets trouvés en forêts. "Des choses jetées par l'Homme en pensant qu'elles n'avaient plus d'utilité alors que bien souvent elles ont leur place dans une maison", justifie la quadragénaire, qui a créé une composition mêlant bois et vieux râteau en métal orné de fougères, de lichen et d'algues. "C'est un moyen de dire que la nature reprend toujours ses droits", confie celle qui distille souvent un message à travers ses créations.
Si les roses rouges sont prédominantes, ses couleurs préférées demeurent "le vert et le blanc". Car c'est avec la volonté d'"apporter un peu de lumière aux gens", que celle qui "positive toujours" a imaginé sa nouvelle activité. À ses yeux, la fleur stabilisée "gagne à être connue". C'est dans cette optique que Tania participera à deux marchés de Noël dans quelques jours, les 12 et 13 novembre à La Calmette, et les 26 et 27 à Saint-Christol-lez-Alès. "Ce projet, c'est tout moi", conclut celle qui, à terme, se laisserait bien tenter par l'ouverture d'une boutique en cœur de ville.
Corentin Migoule
Showroom ouvert du mardi au vendredi, de 10h à 12h30 et de 16h à 19h30, le samedi de 10h à 12h30 et 14h à 19h30, au n°10 impasse de la glacière, à Alès.
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