À la tête de ce magasin, on trouve Laëtitia Wadin. Originaire de Champagne-Ardennes, elle est installée depuis treize ans dans la région. Véritable "récup'tout", elle a toujours été animée par sa conscience écologique et son âme de chineuse. Pendant des années, elle a exercé le métier d'auxiliaire de vie, mais a dû s'arrêter à cause de douleurs physiques.

Elle a changé de travail et a tout naturellement ouvert sa boutique de seconde main à Saint-Quentin-la-Poterie, juste à côté de la mairie. Elle l'avait déjà appelée "2e vie" en référence à la réutilisation des vêtements bien sûr, mais il s'agit aussi d'un clin d'œil à son parcours de vie : "J'ai eu un gros souci de santé. J'ai failli mourir. On m'a fait une greffe d'organe. C'est donc une deuxième vie, un nouveau départ que l'on m'offre", raconte-t-elle. 

En deux ans d'existence, elle s'est construit un solide réseau. Elle fonctionne uniquement grâce aux dons de personnes qui font souvent le tri dans leurs placards. Elle explique : "Je récupère tous les vêtements quel que soit leur état. Ceux qui sont dans un excellent état, je les vends en boutique. Ceux qui sont dans un état moyen, je les donne à des associations et ceux qui sont très abimés, tâchés ou troués, ils sont donnés à des couturières qui peuvent récupérer quelques pièces, les boutons, les fermetures éclairs ou les doublures." Le but étant qu'il y ait le moins de gaspillage possible. 

"Les prix commencent à 1 €"

La recette fonctionne au point que Laëtitia Wadin se retrouve vite à l'étroit dans sa petite boutique de 30 m2 à Saint-Quentin-la-Poterie. C'est pourquoi, elle a décidé de s'installer à Bagnols-sur-Cèze dans un local doublement plus grand et dans une rue plus passante. Difficile de dire combien d'articles elle propose en magasin, mais les portants sont bien garnis : "Je fais homme et femme, pas les enfants. Il y en a pour toutes les morphologies. C'est rangé par taille pour que les clients s'y retrouvent mieux."

En plus des débardeurs, jeans, vestes et autres vêtements, on peut trouver des accessoires (cravates, bijoux, ceintures, sacs, chapeaux...). "Les prix commencent à 1 € dans la "malle à fouiller". On peut trouver des tee-shirts autour de 2 ou 3 €. Pour les grandes marques, ça peut aller jusqu'à 100, voire 150 €", chiffre-t-elle. 

Dans la boutique, chacun peut venir "dénicher son petit trésor" et les rayons évoluent vite puisque les arrivages parviennent toutes les semaines. Laëtitia Wadin trie, lave, repasse les habits et confectionne les étiquettes elle-même, avec soin. "Avant, la fripe avait une connotation un peu sale et pas terrible, mais on peut trouver des habits de seconde main en très bon état", assure-t-elle. Même si "on a le droit de s'acheter aussi du neuf", la Gardoise veut démocratiser la fripe auprès de tous les publics.

Elle peut séduire les acheteurs qui souhaitent réduire leur impact sur la planète, mais aussi convenir aux petites bourses touchées de plein fouet par l'inflation. "Il faut que chacun puisse se faire plaisir et continue de s'habiller à petit budget", conclut-elle.  

"2e vie", au 27, rue de la République à Bagnols-sur-Cèze. Ouverture mardi, mercredi, vendredi et samedi de 10h à 19h. Vous pouvez aller sur place acheter des vêtements ou en donner. Plus d'infos sur Facebook en cliquant ici.