Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 18.09.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 130 fois

ÉCONOMIE La CPME Occitanie présente un plan d’actions, « Cap 2028 »

Le président de la CPME Occitanie Vincent Aguilera

- DR

La Confédération des petites et moyennes entreprises d’occitanie (CPME) organisait sa rentrée économique ce mercredi. L’occasion pour son président, Vincent Aguilera, de présenter un nouveau plan stratégique destiné aux TPE et PME d’Occitanie, « Cap 2028 ».

Et ce dans un contexte d’incertitudes : « la France traverse des turbulences politiques, économiques et sociales depuis quelques années maintenant, commence-t-il. Nous avons voulu, au milieu de cette instabilité, bâtir pour les entrepreneurs un cap. » Car, face au « brouillard dans lequel nous met la crise politique », avance-t-il, évoquant entre autres la crise de la dette et la suspension ou la réduction des aides à la rénovation énergétique, « plus que jamais, le levier collectif est indispensable. »

Bref, « aujourd’hui nos entreprises vivent une crise politique, pas économique », assure-t-il, dont les conséquences sont « une incertitude, un repli, des doutes qui ne nous permettent pas de vendre nos services et produits. » C’est donc dans ce contexte que la CPME Occitanie lance « Cap 2028 », un plan qui sera décliné dans les 13 unités territoriales, une par département que compte l’Occitanie, « pas juste un plan, une action concrète sur les trois prochaines années pour les TPE/PME », lance Vincent Aguilera.

« Des solutions concrètes »

Avec quatre axes. Le premier est de « fédérer et structurer notre réseau, avec des CPME départementales renforcées », commence-t-il, avant d’aborder le deuxième axe : « devenir l’interlocuteur de référence auprès des structures et des grands groupes. » Le troisième axe concerne les unités territoriales, auxquelles il s’agit de proposer « des solutions concrètes, comme des bootcamps, un accompagnement de chefs d’entreprises sur douze mois, un pacte PME/grands comptes, car il n’y a pas d’opposition entre les grands groupes et les PME, l’accompagnement dans la transition énergétique et numérique, avec l’arrivée de la facturation électronique et le virage de l’intelligence artificielle. » Enfin, dernier axe et non des moindres : « structurer notre influence dans nos mandats », expose le président de la CPME Occitanie.

En bon chef d’entreprise, il accompagne ces axes d’objectifs chiffrés : « multiplier par deux (à horizon 2028, ndlr) notre nombre d’adhérents en Occitanie, en passant d’un peu plus de 3 000 adhérents à 6 000, signer 20 partenariats stratégiques avec des branches opérationnelles et des grandes entreprises », avance-t-il. Autre objectif : « être représentés dans toutes les instances de décisions régionales », pose Vincent Aguilera.

« Si on doit prendre position, on prendra position »

Ça passe notamment par « donner plus de moyens aux CPME locales », car « plus on sera nombreux, plus on sera écoutés », estime-t-il. Aussi, la CPME Occitanie compte être vue, notamment en lançant « un événement économique régional », et en existant médiatiquement : « on ne fait pas de politique, mais nous défendons les intérêts des entreprises, pose-t-il. Si on doit prendre position, on prendra position. » Notamment en matière fiscale : « il faut une pause sur les taxations, apaiser le climat politique, il faut absolument que nous ayons des réformes, un cap », affirme Vincent Aguilera, évoquant les « plus de 60 000 entreprises défaillantes en France, plus que lors de la crise des subprimes en 2008-2009, et ça n’émeut pratiquement personne. »

Notamment en Occitanie, dont le principal bassin d’emploi, la région toulousaine, reste porté par « l’aéronautique et ses carnets de commande archipleins, mais pour autant, pour la première fois, on voit une stagnation de l’emploi en Haute-Garonne depuis le deuxième trimestre et une baisse de 10 % de l’intérim », avance le président de la CPME Occitanie. Et Vincent Aguilera de pointer « les départements ruraux comme l’Aveyron, la Lozère ou l’Ariège qui ont beaucoup de mal, et les entreprises industrielles qui ferment dans le Tarn. La réindustrialisation n’est pas au rendez-vous car nous ne sommes pas compétitifs. »

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