À 57 ans, Anne-Sophie Greselle était jusqu’ici en poste à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, dans une cité scolaire. Elle intègre « une machinerie déjà en route, qui a eu son histoire avant (elle) », dit-elle, déterminée toutefois à « prendre (sa) place » dans cette histoire. L’histoire d’un lycée qui compte environ 2 000 élèves et 200 apprenants du Greta et environ 200 professeurs, ce qui en fait le deuxième plus gros lycée du Gard et le seul lycée public de son secteur, « une petite ville », sourit-elle. Alors, « c’est un défi professionnel et personnel », affirme-t-elle, après avoir finalisé la rentrée et rencontré les nombreux partenaires du lycée.
Une rentrée qui s’est globalement bien passée. « Aujourd’hui, nous avons tous nos enseignants devant nos élèves », pose-t-elle, après quelques trous dans la raquette à la rentrée, « qui se sont résorbés sur le mois de septembre, mais je n’ai jamais vu une rentrée où il n’y avait pas un trou dans la raquette », rajoute la proviseure.
Autre enjeu fort : la relation avec le monde de l’entreprise, développée depuis des années notamment à travers le Campus des métiers et les divers partenariats avec le monde économique. « Il y a le nucléaire mais pas que, il y a tout l’aspect industriel directement en lien avec nos formations, mais aussi la partie tertiaire », avance-t-elle. Reste que « les enjeux des entreprises rejoignent les enjeux de l’école, nous sommes là pour former les citoyens de demain », affirme-t-elle, tout en disant que « le lycée ne va pas sans son territoire. »
Alors pour elle, c’est clair : « On ne peut pas travailler à la formation des jeunes sans tenir compte des besoins des entreprises. Il nous faut prendre connaissance des besoins du territoire, sans nous y enfermer non plus. » Reste que travailler avec les professionnels du territoire « fait sens, pour nos élèves, pour voir ce que va donner le contexte professionnel, il y a un partage de compétences avec les professionnels, ils viennent nous apporter leur vécu », explique Anne-Sophie Greselle.
Autre gros dossier : les travaux à venir. Le lycée s’est transformé ces dernières années, à la faveur de constructions qui ont permis de le rassembler sur un seul site. « La prochaine étape, c’est le bâtiment A, qui a besoin d’être rénové, comme l’internat, qui a l’âge de ses artères, un espace où nous accueillons aussi le Greta-CFA », avance la proviseure. Concernant le bâtiment A, les travaux, menés par la Région Occitanie, devraient se tenir en 2026.
