Publié il y a 5 h - Mise à jour le 28.06.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 60 fois

BAGNOLS/CÈZE Bilan positif pour la première édition du stage de seconde dans le nucléaire

Ce vendredi après-midi, lors de la restitution du stage des élèves de seconde dans le nucléaire, au lycée Einstein

- Thierry Allard

Depuis l’année dernière, les élèves de classe de seconde doivent effectuer un stage de deux semaines en entreprise au mois de juin. Pour 18 d’entre eux du lycée Einstein de Bagnols, ce stage a été un peu particulier, avec un programme de 20 demi-journées dans sept entreprises du secteur du nucléaire.

« Le but n’est pas de leur bourrer le crâne, mais de leur montrer que le nucléaire est un secteur très ouvert, qui recrute, qu’ils prennent conscience de la diversité des métiers », pose Bruno Girard, responsable des relations écoles, partenariats et gestion des compétences chez Orano. Et ça passe par « un dispositif inédit », rappelle le responsable-adjoint de la communication du CEA Marcoule, Sylvain Grignon.

Inédit par son ampleur partenariale : sept entreprises, Orano, le CEA, EDF Cyclife, EDF Tricastin, Razel-Bec, D&S groupe et Cimat, auxquelles s’ajoutent le pôle formation de l’UIMM de l’Ardoise, l’association Cyclium, le lycée Einstein, la CleanTech Vallée et l’Agglomération du Gard rhodanien, qui a pris en charge le transport des élèves sur les différents sites, réunis par l’Université des métiers du nucléaire. Au cours des deux semaines, les élèves ont pu s’exercer sur le simulateur de soudage de l’UIMM, faire une fresque du climat avec la CleanTech Vallée, découvrir le cycle du combustible et la gestion des déchets, visiter les installations de Cyclife, du CEA, d’Orano Melox ou encore de Razel-Bec. Ce vendredi était consacré à la restitution des deux semaines de stage.

L’occasion de constater que les élèves en ont appris sur le nucléaire. « Ce qui m’a le plus surpris, c’est que le nucléaire ne pollue pas tant que ça, alors que je pensais que ça tuait la planète », affirme Amine, à qui le stage a donné envie de travailler dans le nucléaire. « On a vu beaucoup de métiers, affirme pour sa part Enzo. Je me suis inscrit à ce stage, car je veux faire soudeur dans le nucléaire, et ça a confirmé ce projet. » Mosarat, élève afghane au lycée bagnolais, a trouvé que « malgré la barrière de la langue, c’était formidable, une très bonne expérience, surtout que mon rêve est de devenir ingénieure. » Comme tous ses autres camarades, elle a suivi le stage « jusqu’au bout », précise la proviseure-adjointe du lycée Einstein, Claire Lautru-Durand, ce qui n'est pas toujours le cas dans les stages de seconde classiques.

Il faut dire que les élèves avaient été ciblés : « Nous voulions un maximum de jeunes filles, nous en avons 6 sur 18, et ce sont des jeunes qui s’orientent vers un bac technologique », explique Bruno Girard. Pour aboutir à ce stage, l’Université des métiers du nucléaire et Orano, à l’initiative du dispositif, n’ont pas chômé : « On y travaille depuis avril, nous avons fait de nombreuses réunions, et monté une convention multi-entreprises », précise Philippe Lacognata, de l’Université des métiers du nucléaire. Quant au lycée, il est ravi de participer à ce projet : « On demande aux élèves de seconde de découvrir des métiers, là ils ont découvert des métiers en tension sur le territoire, ce projet coche toutes les cases », estime le proviseur Thierry Delaigue. L’ensemble des partenaires sont partants pour le rééditer l’année prochaine.

Thierry Allard

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